Mis à jour le 1 avril 2025
Photo ©Gautier Dufau
Chères et chers collègues,
Chères étudiantes, chers étudiants,
Notre université est à nouveau confrontée, depuis une semaine, à une situation de blocage avec occupation qui fait suite à dix jours de paralysie de l’établissement fin février.
Nous avons toutes et tous rappelé notre solidarité avec les revendications budgétaires portées par le comité étudiant, mais nous sommes très nombreux à récuser le blocage comme moyen d’action. L’intersyndicale des personnels, l’UNEF et l’Union étudiante ont appelé à des formes alternatives de mobilisation dont l’équipe de direction a facilité la mise en œuvre, notamment le 11 mars ou le lundi 24 mars.
Les assemblées générales réunies par le comité de mobilisation n’ont pas entendu ces appels. Le blocage étant devenu une fin en soi, il n’a pas été tenu compte des réponses que nous avons systématiquement apportées aux revendications du comité de mobilisation.
La reconduction du blocage votée ce vendredi 28 mars montre donc que la stratégie de négociation n’a pas porté ses fruits. La mesure, exceptionnelle, de fermeture administrative avait pour objectif de prévenir les conflits internes et d’éviter de soumettre agents et équipes pédagogiques à des modalités de travail dégradées, Elle visait également à consacrer du temps pour instaurer le dialogue. Aucun de ces échanges n’a pour autant permis d’aboutir à une véritable négociation et encore moins sur la question du déblocage.
J’en prends acte et le regrette.
Comme nombre d’entre vous, je ne saurais pour autant me résoudre à voir notre université paralysée. Au risque de compromettre nombre d’échéances essentielles, nous devons assurer le versement des aides sociales, recruter les futurs ATER, respecter le calendrier des campagnes d’emploi en cours, mener à bien les procédures de recrutement des étudiants (L1, master) ou encore assurer la tenue d’événements culturels et fédérateurs (fête des langues). Il est également capital de garantir nos missions d’enseignement qui, en cette fin de semestre, sont menacées. Les cours doivent pouvoir reprendre et l’organisation des examens doit se déployer de sorte que nous préservions notre capacité à délivrer les diplômes. C’est une obligation qui s’impose à nous pour les étudiantes et les étudiants. Il faut que nous reprenions nos activités.
Aussi ai-je décidé, en plein accord avec l’équipe de direction, de mettre en place un plan progressif de reprise des activités qui s’établira comme suit :
Afin de ne pas créer de conflits, le bâtiment Rosa Bonheur restera temporairement fermé et les activités administratives et pédagogiques ne pourront pas s’y dérouler.
Je mesure le dépit des collègues des services de la DPIL, de la DSIN, de la direction de la communication et de l’UFR Humanités qui ne pourront regagner leurs espaces de travail. Les activités administratives seront déplacées dans l’université ou télétravaillées tandis que les enseignements passeront, quand les enseignants le souhaitent, à distance ou seront, dans la mesure du possible, déployés dans d’autres bâtiments. Des mesures précises seront mises en œuvre avec l’UFR Humanités.
Reste que l’occupation illégale de ce bâtiment ne saurait durer non seulement parce qu’elle prive de larges cohortes étudiantes et les équipes de leur lieu de travail, mais aussi parce qu’elle pose de graves problèmes de sécurité. Je compte donc sur l’esprit de responsabilité du comité pour que nous trouvions une solution négociée, dans le courant de la semaine.
Nous avons à l’esprit le traumatisme qu’a constitué l’évacuation forcée des bâtiments lundi dernier. Tout sera donc mis en œuvre pour que chacun et chacune puisse reprendre sereinement le chemin de l’université. Il est essentiel que nous restaurions des conditions de travail et une vie de campus apaisées.
Soyez toutes et tous assurés de l'énergie que nous mettons dans la résolution de cette situation.
Alexandre Péraud
Président
Chères et chers collègues,
Chères étudiantes, chers étudiants,
La situation aujourd'hui n'apparait pas suffisamment stabilisée pour ouvrir l'établissement en présentiel en toute sécurité ce jeudi 27 mars 2025.
Les conditions de dialogue et de négociation avec le comité de mobilisation n'ont pas encore permis d'aboutir à un consensus sur une sortie de blocage.
Nous mettons pourtant tout en œuvre pour parvenir à une réouverture, c’est-à-dire à une sortie négociée du blocage. C’est la raison pour laquelle nous maintenons le dialogue avec les étudiantes et étudiants mobilisés que nous avons rencontrés hier matin, mardi, et à nouveau ce matin, mercredi. Nous avons entendu et répondu à leurs revendications.
Nous avons par ailleurs réaffirmé que la présidence n’a pas procédé, lundi, à la réquisition des forces de polices. Les contrôles d’identité qui ont eu lieu se sont déroulés hors de l’emprise universitaire, aux abords du campus, dans l’espace public. La police n'a procédé à aucune opération de contrôle sur l’emprise universitaire. Nous avons constaté la circulation anormale d’un véhicule de police aux abords de nos bâtiments et cela a fait l’objet d’un signalement formel le jour même auprès des autorités compétentes.
Les délégations avec lesquelles nous avons dialogué ont pris acte de nos échanges, mais ne se sont pas prononcées sur les propositions qui les accompagnaient.
Après avoir rencontré l'intersyndicale, j'ai donc pris la décision de prolonger la fermeture administrative jusqu'au vendredi 28 mars 20h00.
Ceci signifie que toutes les activités administratives, pédagogiques et scientifiques, à l'exception des opérations indiquées sur l'arrêté sont suspendues. Comme exprimé lundi dernier, les services, notamment d’enseignement, sont réputés faits et il n’y a pas d’enseignement à distance.
Rappelons que la fermeture administrative n’empêche nullement les collègues de participer aux différentes actions prévues. Il en va de la journée de mobilisation nationale du 27 mars dont nous partageons, comme nous l’avons déclaré, lundi lors de l’AG des personnels, et soutenons les revendications quant au sous-financement de l’université. Ceci vaut également pour l’assemblée générale organisée par le comité de mobilisation étudiante vendredi 28 mars à 12h30, sur le parvis à laquelle vous êtes tous et toutes invités à participer pour faire valoir votre opinion sur la situation.
Je répète que notre souhait premier est que le temps de cette fermeture administrative soit l’occasion de trouver les voies et moyens pour que l’université puisse reprendre son activité en maintenant l’unité de notre communauté.
Vous savez pouvoir compter, chères étudiantes et chers étudiants, chères et chers collègues, sur l’engagement de l’équipe de direction.
Alexandre Péraud
Président
Jusqu'au 28 mars 2025
Les bibliothèques Lettres et Sciences humaines, Rigoberta Menchú et Robert Étienne sont fermées jusqu'au vendredi 28 mars inclus. Le CRM IUT/IJBA reste ouvert aux horaires habituels.
Chères étudiantes, chers étudiants,
Chères et chers collègues,
Depuis cet après-midi, l'Université Bordeaux Montaigne est une nouvelle fois victime d'un blocage. Étudiantes et étudiants, personnels administratifs et enseignants ont dû évacuer leurs lieux d'études et de travail. Les salles ont été vidées de leur mobilier pour bloquer les issues, empêchant l'accès aux bâtiments.
Malgré plusieurs échanges entre l’équipe présidentielle et la délégation de l’AG Montaigne, aucune réponse apportée n’a fait l’objet d’une communication par le comité de mobilisation lors des différentes assemblées générales. La journée de mobilisation du 11 mars n’a pas permis l’émergence attendue de formes alternatives de mobilisation.
Le format de blocage étant devenu un objectif en soi, aucune de ces actions n'a trouvé écho auprès du comité de mobilisation.
De plus, les modalités de vote (vote spatial) du lundi 17 mars et l’entrée en masse et en force dans les locaux après l’AG de ce 24 mars traduisent un accroissement inquiétant des tensions entre les membres de la communauté universitaire.
Enfin, nous constatons l'épuisement des équipes administratives et pédagogiques qui doivent réorganiser leurs activités à chaque nouveau blocage.
Aussi, j'ai pris la décision d'une fermeture administrative avec suspension de toute activité à l'exception des opérations de paie, de sécurité et de sûreté pour les journées du 25 et 26 mars. C’est une décision grave et conséquente, mais il s’agit de ne pas ajouter la désorganisation aux risques avérés de conflit interne à l'établissement.
Je souhaite que le temps de cette fermeture administrative soit l’occasion de trouver les voies et moyens pour sortir de cette situation.
Vous savez pouvoir compter, chères étudiantes et chers étudiants, chères et chers collègues, sur l’engagement de l’équipe de direction.
Alexandre Péraud
Président