Blocage de l'université (Site de Pessac) - Université Bordeaux Montaigne

Vie institutionnelle

Situation de l’université (site de Pessac) - Déblocage de l'université

Vue de l'Université Bordeaux Montaigne, site de Pessac - Photo © Gautier Dufau

Photo © Gautier Dufau

Message adressé à la communauté de l'Université Bordeaux Montaigne

Vendredi 11 avril 2025

Chères et chers collègues, chères étudiantes et chers étudiants, 

Après trois semaines consécutives de blocage, j’ai décidé d’en appeler à la force publique pour libérer les locaux de notre université.

Au regard des très nombreux messages qui m’ont été adressés, des lettres ouvertes et pétitions émanant des composantes et départements, collectifs ou organisations, je mesure que cette décision sera accueillie comme un soulagement. Je sais aussi que les étudiantes et étudiants mobilisés y verront un acte autoritaire.

Jamais dans l’histoire de notre université un blocage n’aura soulevé autant de protestations et jamais il n’aura aussi puissamment engendré incompréhension, désarroi voire souffrances au sein de notre communauté. Jamais il n’aura autant divisé.

Pour cette seule raison, il fallait lever le blocage car on ne construit rien sur la violence et la désunion.

Il le fallait également car ces semaines de paralysie abîment l’université. Elles abîment son image et dégradent la qualité de nos enseignements ainsi que la valeur de nos formations. En laissant cette situation se prolonger, nous n’aurions tout simplement pas pu délivrer nos diplômes. En effet, la proposition de basculer les examens à distance n’est pas envisageable et ne fut antérieurement possible qu’en raison de la situation exceptionnelle liée à la pandémie de COVID.

Il fallait rouvrir l’université, enfin, au regard de nouvelles alertes sécurité. Le blocage, malgré le renforcement des mesures de surveillance, donne champ libre à des actes malveillants : individus cagoulés et menaçants qui se déplacent à l’intérieur et à l’extérieur de nos locaux ; dégradations extérieures ; intrusions et effractions. Des locaux sensibles ont été ainsi fracturés et des jeux de clefs ont été dérobés. Devant l’extrême gravité de ces faits, j’ai immédiatement porté plainte et demandé à ce que les serrures concernées soient changées. Ceci s’ajoutera à la liste des coûts que ce blocage aura engendrés.

Il fallait donc lever ce blocage car il n’était ni maîtrisé ni maîtrisable. Il en allait de notre union, de notre sécurité collective et du respect des droits et de la démocratie universitaire.

L’accumulation de ces faits objectifs conduira sans doute nombre d’entre vous à reprocher une intervention trop tardive. Je reste quant à moi convaincu qu’il fallait laisser toutes ses chances au dialogue et exploiter jusqu’au dernier espoir de négociation. J’ai expliqué dans mes différents messages – et notamment dans celui adressé lundi à la communauté étudiante – combien d’efforts l’équipe présidentielle avait consentis pour aller à la rencontre du comité. Nous les avons, toujours à notre initiative, sollicités à plusieurs reprises, avons longuement discuté et répondu à leurs revendications. Toutes ces tentatives de médiation ont été écartées et jamais le dialogue n’a pu s’instituer.

Cet épisode soulève ainsi de profondes questions sur les évolutions de la vie universitaire. Le blocage était historiquement l’outil ultime d’une lutte. Sa légitimité et sa capacité à rallier tenaient à son exceptionnalité. Banalisé, le blocage brise le dialogue social et ne rallie plus les syndicats ; construit contre les formes de démocratie représentative, il instaure un ersatz démocratique où la délibération éclairée n’a plus droit de cité ; mené au nom du droit d’expression, il s’exerce aux dépens de toute une série de droits fondamentaux. Chacun comprendra que, dans ces conditions, toute occupation illégale des locaux engendrera désormais une intervention policière. 

Solliciter la police est, à Bordeaux Montaigne, un acte grave qu’aucun de mes prédécesseurs n’a engagé le cœur léger. Ma décision a été murement réfléchie et s’est prise au regard des dangers que courait notre communauté. En termes de sécurité, mais en terme moral, surtout.

C’est pourquoi nous devons tout de suite penser à demain. Pas seulement pour nous « remettre au travail », car nous ne reprendrons que progressivement nos activités, mais surtout pour restaurer le lien entre nous. Si nous voulons réparer les déchirures/dissensions que ces dernières semaines ont provoquées, si nous pensons que le blocage n’est plus la solution, alors il faut inventer de nouvelles manières de dialoguer et de prévenir les crises. Plusieurs parmi vous, à titre syndical, associatif ou individuel, ont déjà, ces derniers jours, esquissé des pistes et je veux voir dans ces propositions le signe que notre communauté est à la fois lucide sur ses difficultés mais aussi et surtout toujours prête à inventer pour continuer à avancer.

La reprise sera progressive : l’université sera en fermeture administrative, avec maintien des activités à distance, de vendredi 11 avril, 8h00, à lundi 14 avril, 7h00 (Lire l'arrêté). Les locaux n’ouvriront donc que lundi à 8h00. Un message suivra pour donner des explications et consignes claires et détaillées.

Je suis confiant quant à la capacité de notre communauté à surmonter cette crise pour permettre à l’Université Bordeaux Montaigne de poursuivre ses missions, dans le respect de ses singularités, à la mesure des enjeux qui sont les siens.

Alexandre Péraud
Président

Précédents messages adressés à la communauté de l'Université Bordeaux Montaigne

  1. Chères et chers collègues, chères étudiantes et chers étudiants,

    Nous avons pris connaissance aujourd'hui de nouveaux événements relatifs à la sûreté et à la sécurité de l'établissement qui s'ajoutent à la question du blocage.

    Aussi, à ce stade nous devons maintenir les modalités d'accès jusqu'à vendredi 11 avril :

    • toutes les activités — pédagogiques et administratives —  censées se dérouler dans les bâtiments Flora Tristan, Rosa Bonheur, MDE et MDA devront continuer de s’opérer en ligne. La Bibliothèque Rigoberta Menchú restera fermée ;
    • sur le plan de l’organisation des enseignements, le bureau de la CFVU s'est réunie ce jour et la CVFU se tiendra la 10 avril pour en déterminer les modalités ;
    • l’activité administrative continue à être régie par les modalités qui s'appliquaient ces derniers jours, notamment les accès aux locaux.

    Nous vous tiendrons informés de l'évolution de la situation.

    Alexandre Péraud
    Président

  2. Chères et chers collègues, chères étudiantes et chers étudiants,

    Suite à la réunion de l’ensemble des conseils de l’établissement qui vient de se terminer, nous vous informons que les conditions d’accès aux bâtiments appliquées aujourd’hui, 7 avril 2025, seront reconduites demain, 8 avril 2025. Mon objectif reste de préserver la sécurité des personnes et des biens.

    Concernant les aspects pratiques : 

    • toutes les activités — pédagogiques et administratives —  censées se dérouler dans les bâtiments Flora Tristan, Rosa Bonheur, MDE et MDA devront continuer de s’opérer en ligne. La Bibliothèque Rigoberta Menchú restera fermée ;
    • sur le plan de l’organisation des enseignements, le bureau de la CFVU et la CVFU se réuniront le 8 et le 10 avril pour en déterminer les modalités ;
    • l’activité administrative continue à être régie par les modalités qui s'appliquaient ces derniers jours, notamment les accès aux locaux.

    Nous continuons à travailler pour résoudre cette situation au plus vite.

    Alexandre Péraud
    Président

  3. Chers et chères collègues, chers étudiants, chères étudiantes,

    Hier matin, une assemblée générale des personnels s'est tenue à l'initiative de l'intersyndicale. À cette occasion, de nombreux témoignages ont pu être partagés exprimant la volonté forte mais aussi le besoin de revenir travailler et enseigner en présentiel.

    Si nous entendons les revendications du comité de mobilisation, nous devons aussi entendre celles qui émanent des collectifs de personnels et d'étudiants qui s'organisent et nous adressent – de manière désormais massive – des demandes de plus en plus pressantes de retour sur site.

    Fidèle à la position de l’équipe de préserver l’unité de la communauté, soucieux de favoriser le retour à un fonctionnement normal, j’ai tenu à faire prévaloir le dialogue. 

    Conformément à notre engagement de maintenir la nécessaire transparence dans ce dialogue, vous pouvez lire ci-dessous les réponses écrites que nous avons apportées ce jour aux revendications qui nous ont été communiquées hier. Vous disposerez ainsi des éléments témoignant de notre volonté de trouver une issue respectueuse tant de la mobilisation que de nos missions, et à même de faire revivre l’université.

    J’espère que ces propositions seront reçues avec le même esprit constructif, qu’elles seront exposées à l’AG organisée lundi 7 avril à 12h30, et qu’elles pourront déboucher sur une sortie de crise. Elles ouvrent des possibilités pour dépasser le blocage comme seule modalité de mobilisation. Vous êtes à nouveau toutes et tous informés de cette assemblée générale. 

    Concernant les aspects pratiques pour lundi 7 avril, 

    • toutes les activités — pédagogiques et administratives —  censées se dérouler dans les bâtiments Flora Tristan, Rosa Bonheur, MDE et MDA devront continuer de s’opérer en ligne.
      La Bibliothèque Rigoberta Menchú restera fermée ;
    • sur le plan de l’organisation des enseignements, un document rassemblant des éléments d’accompagnement pédagogique sera envoyé aux équipes pédagogiques et administratives ;

    • l’activité administrative sera régie par les modalités qui s'appliquaient ces derniers jours, notamment les accès aux locaux.

    Nous devons trouver collectivement les moyens de démontrer notre engagement en faveur d'une université ouverte, inclusive et engagée. Il s’agit d’adopter ensemble les solutions permettant d’épargner les personnels et les étudiants qui attendent depuis deux semaines de pouvoir à nouveau travailler, enseigner, étudier dans un espace apaisé.

    Alexandre Péraud
    Président

    Ci-dessous, le message adressé par l’AG Montaigne à l'équipe présidentielle (jeudi 3 avril 2025)

    Bonjour,
    L’assemblée générale qui s’est réunie aujourd'hui a échangé sur les suites de la mobilisation à mener contre les coupes budgétaires et le gouvernement, réaffirmant ses revendications. Celles-ci, loin d’être “hétérogènes”, correspondent à une même logique, celle de la lutte contre les injustices qui frappent avant tout les étudiants issus des couches populaires. Aux anciennes revendications se sont ajoutées celles formulées par les assemblées générales de filières. Par ailleurs, l’assemblée générale d’aujourd’hui a établi des conditions urgentes et préalables, sans lesquelles aucune levée du blocage ne pourra être discutée.

    Les conditions sont les suivantes :

    • Nous voulons la dispense d'assiduité pour toutes les journées de mobilisation et qu’aucun examen ne soit obligatoire sur ces temps-là. Contrairement à ce qui nous a été dit, des solutions existent. Elles ont été trouvées ailleurs, et même à Montaigne par le passé.
    • Nous voulons un amphithéâtre qui soit un lieu d’organisation pour la mobilisation géré par les étudiants mobilisés.
    • Nous voulons pouvoir diffuser des mails à tous les étudiants, personnels et enseignants afin de communiquer sur l’état de la mobilisation et sur nos revendications. Il apparaîtrait logique que cette possibilité soit aussi donnée aux personnels et aux enseignants mobilisés.

    Nos revendications générales sont celles de la lutte contre les coupes budgétaires, et la politique pro-patronale du gouvernement Macron-Bayrou. Nos revendications locales sont les suivantes :

    • Ouverture totale des enveloppes de fonctionnement et d'investissement qui sont aujourd’hui des coupes de budget déguisées par la présidence.
    • Recrutement de professeurs (basé sur les demandes des départements en 2024).
    • Banalisation d’une heure commune pour les étudiants et personnels toutes les semaines pour faire des assemblées générales et se retrouver.
    • Renvoi de la sécurité privée (Atalian - Onet).
    • Pas de cours et de contrôles en distanciel ou délocalisé.
    • Pour une fac ouverte à tou.te.s : Statut étudiant-travailleur effectif et facilitation du protocole handicap / inclusion des personnes enceintes dans l’accès aux dispenses / accès PMR effectif / faciliter l'accès du protocole et renforcer l’accompagnement des personnes transgenres qui font face à des difficultés administratives.
    • Cellule de signalement VSS avec des membres de la communauté universitaire / cellule décisionnaire.
    • Pas d’intervention de la police sur nos campus.
    • Retrait de l'UBM de la FBU, cadre de partenariat avec des entreprises complices du génocide en Palestine.

    La promotion du stage de l’Armée de Terre ayant été supprimé du site, nous souhaitons que cette mesure se pérennise pour les années à venir.
    La satisfaction de ces revendications se fera dans l'intérêt de tous les étudiants, mais aussi du personnel et des enseignants de l’université. Elle donnera un signal positif pour la suite de la lutte contre les attaques de notre gouvernement.

    À bientôt,
    L’assemblée générale de Montaigne.”

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    Réponse envoyée par l’équipe présidentielle à l'AG Montaigne (vendredi 4 avril 2025)

    "Nous avons bien reçu le message envoyé jeudi 3 avril dans lequel l’assemblée générale consigne les revendications émanant du regroupement du 2 avril et des assemblées générales de filières.
     
    Vous trouverez ci-dessous des réponses précises dont nous espérons qu’elles permettront la levée du blocage.

    Revendications « préalables »

    1. Dispense d'assiduité pour toutes les journées de mobilisation et absence d’examen sur ces temps-là.
      La présidence s’engage à n’imposer aucune obligation d’assiduité sur les journées de mobilisation. La demande est explicitement faite aux enseignants de n’organiser aucun contrôle sur ces journées. Il va de soi que, compte tenu de l’avancement de l’année et de l’urgence de réunir des notes pour satisfaire aux modalités de contrôle de connaissance votées en CFVU, cet engagement n’est tenable que si le nombre de journées de mobilisation reste compatible avec la délivrance des diplômes.

    2. Mise à disposition d’un amphithéâtre, géré par les étudiants mobilisés, pour organiser la mobilisation
      La présidence mettra à disposition l’amphithéâtre de la MDE, aux heures ouvrables de l’université. Nous demandons au comité de garantir que les locaux confiés ne feront l’objet d’aucune dégradation et ne seront pas occupés la nuit.

    3. Diffusion de mails à tous les étudiants, personnels et enseignants afin de communiquer sur l’état de la mobilisation et sur nos revendications
      Nous proposons une solution opérationnelle et conforme aux attentes exprimées permettant la diffusion en toute autonomie par le comité de mobilisation (tout en respectant les obligations règlementaires qui s’imposent à l’établissement) :
    • Les étudiants mobilisés créent une liste de diffusion externe dont ils assurent la responsabilité éditoriale et la conformité RGPD
    • La présidence envoie un message à l’ensemble de la communauté (personnels et communauté étudiante) pour l’inviter à s’abonner à cette liste de diffusion.

    Le président de l’université est tenu au respect du principe de neutralité du service public. En sa qualité de représentant légal de l’établissement, il ne peut diffuser, par les canaux institutionnels, des messages à caractère partisan.

    Revendications « locales »

    •  “Ouverture totale des enveloppes de fonctionnement et d'investissement qui sont aujourd’hui des coupes de budget déguisées par la présidence.”
      La position de l’établissement a été exposée à plusieurs reprises.
      • Les crédits n’ont pas été « coupés », mais partiellement ouverts.
      • Leur réouverture partielle et graduelle est fonction des annonces et des engagements budgétaires de l’État et notamment de la Subvention pour charge de service public qui n’est toujours pas notifiée.
        Nous prioriserons par exemple les dépenses liées, côté recherche, à tout ce qui a trait aux frais de déplacement et soutien aux jeunes chercheuses et chercheurs. L’objectif est que les inquiétudes budgétaires n’entravent aucunement les jeunes chercheurs dans leur début de carrière.
      • Les travaux d’investissement réservés ne sont pas annulés mais simplement reportés en 2026. Les travaux urgents, liés à la sécurité des personnes ou aux aménagements PMR, ne sont absolument pas concernés par ce report.
         
        La présidence rappelle son engagement à mettre en place des ateliers de travail avec les étudiant.e.s destinés à expliciter les réalités budgétaires de l’établissement et à établir des documents clairs et lisibles qui seront distribués à la communauté.
    • "Recrutement de professeurs (basé sur les demandes des départements en 2024)".
      À ce jour, les demandes cumulées des départements représentent près de 40 postes.
      Cette demande ne peut être satisfaite pour deux raisons :
      • Réglementaire et administrative : les campagnes de postes (BIATSS et EC) sont régies par un calendrier national et le Ministère a clos depuis début février le processus. Les processus de recrutement sont d’ailleurs déjà en cours (publication des listes nationales de postes, constitution des comités de spécialistes, candidatures…) ;
      • L’ouverture d’une quarantaine de postes aurait pour effet de nous faire passer immédiatement sous la tutelle du rectorat. Cela signifierait que nous perdrions totalement la maîtrise du pilotage de l’université.
    •  “Banalisation d’une heure commune pour les étudiants et personnels toutes les semaines pour faire des assemblées générales et se retrouver.”
       L’équipe de direction s’est engagée à ouvrir un créneau hebdomadaire de réunion, accessible à toutes les catégories de la communauté. Pour ne pas perturber le fonctionnement général, il est proposé que ce créneau change (jour, heures) chaque semaine. Il a également été proposé que durant ce créneau soient levées les obligations d’assiduité et que soit demandée l’absence de contrôle.

    • “Renvoi de la sécurité privée (Atalian - Onet)”.
      Il convient de rappeler que les “agents de sécurité” ont pour vocation d’assurer le secours aux personnes, la sécurité incendie, et les exercices d’évacuation). Cette mission est actuellement confiée à l’entreprise Atalian dans le cadre d’un marché public. Il s’agit d’une obligation légale qui conditionne l’ouverture de l’établissement. Le fait de ne pas y souscrire entraînerait la fermeture administrative immédiate de l’université par le Préfet.
      Les agents de sûreté présents sur le campus ont pour mission de prévenir les intrusions, les effractions et atteintes à la personne. Nous avons déjà exposé la manière dont ces auxiliaires de sécurité avaient été utiles dans l’interception d’individus d’extrême-droite. 
      Engagement a été pris, antérieurement, d’ouvrir un registre (« main courante ») permettant à tout membre de la communauté de signaler un éventuel manquement de la part de ces agents.

    • “Pas de cours et de contrôles en distanciel ou délocalisé.”
      S’il s’agit de contrôles de connaissances, nous renvoyons aux engagements précédents. Il va de soi que la délivrance des diplômes implique que les épreuves de contrôle continu et les examens terminaux puissent se dérouler.

    • “Pour une fac ouverte à tou.te.s : Statut étudiant-travailleur effectif et facilitation du protocole handicap / inclusion des personnes enceintes dans l’accès aux dispenses / accès PMR effectif / faciliter l'accès du protocole et renforcer l’accompagnement des personnes transgenres qui font face à des difficultés administratives.”
      • Concernant le Statut étudiant-travailleur, nous avons proposé les semaines passées de mettre immédiatement en place des ateliers de travail pour améliorer le régime actuel.
      • Concernant l’inclusion des personnes enceintes dans l’accès aux dispenses : il apparaît factuellement que ce point peut être amélioré et va être intégré dans le schéma directeur de la vie étudiante.
      • Concernant la facilitation du protocole handicap accès PMR effectif : l’université mène depuis plusieurs années une politique volontariste en la matière et tout est mis en œuvre pour renforcer ces dispositifs. Pour autant, même en étoffant chaque année le service, l’établissement fait face à une augmentation du nombre d’étudiants empêchés ce qui explique des difficultés ponctuelles.
      • Concernant l’accompagnement des personnes transgenres qui font face à des difficultés administratives, nous avons déjà proposé une amélioration du parcours par la création d’un espace “mes droits” sur l’ent étudiant. 
    • "Cellule de signalement VSS avec des membres de la communauté universitaire / cellule décisionnaire."
      • Concernant l’intégration d’étudiant.e.s dans la Cellule de Signalements :
        • Le ministère de l’enseignement supérieur a publié une série de recommandations – validées, notamment, par les associations de protection des droits des femmes – qui déconseille formellement la présence d’étudiant.e.s dans ces cellules
        • Les établissements qui en avaient fait l’expérience ont dû renoncer et la resserrer autour de professionnels de la santé et de la sécurité des personnes au regard de la charge de travail et de l’exposition en termes de charge mentale qu’une telle mission implique.
      • Concernant la demande d’une Cellule décisionnaire : à date, le code de l'Éducation ne le permet pas.
        Le président a pris l’engagement - publiquement et en Conseil d’administration - de suivre toutes les recommandations émanant de la cellule en matière de VSS. Il est effectivement nécessaire de faire évoluer les normes qui régissent la lutte contre les infractions et crimes VSS, ainsi que la protection des victimes. Cela fait partie des chantiers réglementaires et législatifs que la présidence de l’établissement a ouvert avec le Ministère et les Parlementaires.
    •  “Pas d’intervention de la police sur nos campus.”
      La présidence n’a pas sollicité l’intervention de la force publique dans le cadre de la mobilisation actuelle.
       
    • "Retrait de l'UBM de la FBU, cadre de partenariat avec des entreprises complices du génocide en Palestine."
      L’université Bordeaux Montaigne n’est pas membre fondateur de la Fondation Bordeaux Université et n’est pas membre de la chaire Défense.

    • “La promotion du stage de l’Armée de Terre ayant été supprimé du site, nous souhaitons que cette mesure se pérennise pour les années à venir.”
      Nous confirmons la suppression de cette information sur le site de l’université et nous nous engageons à nous limiter strictement aux obligations réglementaires sans mise en avant particulière de ce type d’information."
  4. Chères et chers collègues, chères étudiantes et chers étudiants,

    L'AG qui s’est tenue, aujourd'hui mercredi 2 avril, a renouvelé le blocage des bâtiments de formation jusqu'à lundi 7 avril, date de la prochaine AG. Une grande partie de nos missions restent entravées et toutes les activités censées se dérouler dans les bâtiments Flora Tristan et Rosa Bonheur devront donc continuer de s’opérer à distance.

    Je tiens d’emblée à vous remercier, toutes et tous, pour l'engagement dont vous faites preuve, malgré les contraintes qu'engendrent ces blocages désormais récurrents.

    Parce qu’il arrête les enseignements et entrave la recherche, le blocage, même s’il laisse certaines activités administratives fonctionner a minima, brise l’université. Il la vide de sa communauté étudiante et, de manière générale, abîme son image et sa réputation.

    Il abîme surtout les personnes. Les équipes administratives et pédagogiques nous font part, depuis plusieurs jours, de leur épuisement et de leur incompréhension. Les messages d’exaspération se multiplient également du côté des étudiantes et des étudiants qui voient de nouveau leur semestre amputé et redoutent l’affaiblissement de leur formation.

    On ne comprend d’ailleurs plus – devant la multiplication des revendications de plus en plus hétérogènes qui surgissent à la « tribune » –, quel lien unit l’occupation de notre site universitaire et une mobilisation première contre l’austérité dont nous partageons les revendications.

    De fait, nos tentatives de négociation sont restées lettre morte et nous n’avons toujours reçu aucune revendication écrite depuis notre message de lundi. Comment ne pas avoir le sentiment que tout dialogue est repoussé pour maintenir le blocage ?

    Le combat contre l’austérité est pourtant essentiel et mérite une mobilisation collective. De ce point de vue, comme nous l’avons fait pour la journée du 11 mars, nous vous informons que l’intersyndicale appelle demain jeudi à participer à une assemblée générale des personnels à 9h30, en B 200.

    Alors que nous entrons dans une phase critique en terme de calendrier pédagogique mais aussi de réalisation des travaux indispensables au bon fonctionnement et à la sécurité de nos activités, nous avons le sentiment d’arriver au bout de la démarche de conciliation. Le comité doit transmettre des revendications claires et factuelles auxquelles nous souhaitons pouvoir répondre en toute transparence.

    Je ne peux pas me résoudre à voir notre communauté abimée par ces journées et à constater l'absence d'une grande partie des personnels et des étudiants qui ne peuvent rejoindre le site. Aussi soyez assurés que nous engageons toute notre énergie pour que nous sortions de l’impasse, par le dialogue, d’ici le 7 avril.

    Il est de la responsabilité de toutes les parties de se retrouver pour que nous puissions collectivement porter le message de la lutte contre l'austérité, sans que cela soit au détriment de notre communauté.

    Alexandre Péraud
    Président

  5. Chères et chers collègues, chères étudiantes et chers étudiants,

    Ce lundi 31 mars a eu lieu une nouvelle assemblée générale des étudiants qui a voté le blocage du bâtiment Flora Tristan, au rebours du plan de réouverture partielle et progressive que nous avions proposé.

    L'AG de ce midi a confirmé que nous avions affaire à une mobilisation qui reste cantonnée à l'Université Bordeaux Montaigne et qui perturbe hélas exclusivement les conditions d'études et de travail de la majorité de notre communauté.
    Depuis de nombreux jours des échanges se déroulent entre la direction de l’établissement et des équipes successivement désignées par l’AG Montaigne. 
    Nous déplorons deux faits :

    • nous devons à chaque fois ré-informer des délégations dont la composition est toujours différente et qui ne disposent manifestement pas des restitutions exactes des échanges précédents ;
    • les délégations successives viennent sans jamais disposer d’un mandat de négociation car il nous est opposé que seule l’AG est habilitée à décider.

    La discussion de ce matin entre la présidence et une nouvelle délégation nous avait paru productive puisque les réponses apportées aux revendications semblaient correspondre à plusieurs des attentes formulées. Ces propositions furent d’ailleurs rapidement restituées au début de l’AG. Force est de constater qu’elles ne furent ni discutées ni votées. Nous ne disposons d’ailleurs d’aucun retour sur le cheminement et le débouché du processus de négociation puisqu’il demeure factuellement inexistant malgré les heures de discussions.
    Le vote du blocage se trouve donc totalement déconnecté des échanges que nous avons eus à plusieurs reprises.
     
    Nous souhaitons désormais que les revendications exactes et exhaustives soient formalisées par écrit. Pour garantir la transparence des échanges, nous transmettrons cette réponse à l’AG et à l’ensemble de la communauté.

    Pour ce qui concerne le fonctionnement de notre université, nous avions prévu de rouvrir le bâtiment Flora Tristan pour faire droit aux nombreuses demandes de reprise des cours.
    Nous ne sommes pas en mesure de le faire car les tensions sont à nouveau trop vives pour que je prenne le risque de garantir l'ouverture en toute sécurité des bâtiments Flora Tristan, bibliothèque Rigoberta Menchú, Rosa Bonheur et Maison des Arts. Toutes les activités qui auraient dû se dérouler dans les bâtiments fermés passent en distanciel.

    La Maison des Sciences de l’Homme, la Maison de l’archéologie, la bibliothèque Robert Étienne, l'Archéopôle, la CLEFF, la Maison de la recherche, ainsi que les bâtiments Miriam Makeba, Accueil et Administration restent ouverts.

    Ma ligne directrice reste la sécurité des personnes et des biens et je veux encore croire que nous pouvons parvenir à un déblocage négocié, dans l’espace de la semaine, par une pratique raisonnée de la discussion.

    C’est un enjeu collectif que de sortir de cette situation.

    Alexandre Péraud

    Président

    Sur le même sujet
    [Site de Pessac] Réouverture partielle et progressive des bâtiments

    Photo aérienne de l'université - site Pessac ©Gautier Dufau

    Message du vendredi 28 mars 2025

    [Mise à jour] Message adressé à la communauté de l'Université Bordeaux Montaigne vendredi 28 mars 2025.

    en savoir plus +

  6. Chères et chers collègues, 
    Chères étudiantes et chers étudiants,

    L’assemblée générale de ce jour vendredi 28 février 2025 a voté le déblocage de l’université.

    Cette issue a été possible grâce à l'implication de toutes et tous, ainsi que de l'intersyndicale — des personnels, des étudiantes et des étudiants —, qui a préparé des propositions en faveur d’une sortie constructive du blocage. Il était important que cette assemblée générale réunisse largement. 

    Cette démarche devra se poursuivre de manière concertée dans une université ouverte. De ce point de vue, nous tiendrons l'engagement pris auprès des étudiantes et des étudiants en facilitant l’organisation d'actions de mobilisation collective, notamment le 11 mars. 

    Je me réjouis que nous puissions reprendre toutes nos activités le lundi 10 mars. Tous les collègues BIATSS et enseignants pourront réintégrer leur bureau dès le matin, à partir de 8h. Les bibliothèques universitaires seront ouvertes aux horaires habituels. 

    Concernant les enseignements, un message sera envoyé dans le courant de la semaine prochaine pour préciser l'heure de reprise des cours et des TD lundi 10 mars. 

    Nous restons, avec les directions de services et de composantes, à votre écoute.

    Bien cordialement
               
    Alexandre Péraud
    Président

  7. Chères et chers collègues, 
    Chères étudiantes et chers étudiants,

    L’assemblée générale du lundi 24 février a voté le blocage de l’université jusqu’à demain, vendredi 28 février. 

    Nombre d’entre nous au sein de la communauté enseignante, BIATSS et étudiante avons déploré cet état de fait qui revient à vider l’université et à la priver de sa capacité de débat. C’est la raison pour laquelle nous faisons tout pour que l’université sur le campus de Pessac rouvre le 10 mars et que puissent être conjuguées nos activités académiques et des moyens alternatifs de mobilisation. 

    Parce que nous partageons, parmi les revendications, les inquiétudes budgétaires des étudiantes et étudiants et que nous avons le souci de défendre la place et le juste financement de l’enseignement supérieur, nous avons privilégié une logique de dialogue. 

    Lors d’un échange avec une délégation étudiante ce matin, j’ai pu exprimer notre souhait de sortir de cette situation de paralysie et d’avancer vers une solution constructive. 

    Les syndicats des personnels et des étudiants ont de leur côté rédigé des propositions pour que la sortie du blocage s’assortisse de mesures d’action collective. Je salue cette initiative intersyndicale qui s’est traduite par des préconisations largement partagées. Celles-ci seront présentées lors de l’Assemblée générale qui se réunira sur le parvis, demain vendredi 28 février, à 13h00. 

    La levée du blocage sera possible à ce moment-là. C’est à l’ensemble des membres de la communauté qu’il appartiendra de se prononcer. 

    Par conséquent, nous maintenons la fermeture des accès aux bâtiments du site de Pessac vendredi 28 février. Ceci implique l’annulation des cours en présentiel, le report des épreuves de contrôle continu (en présentiel). Nous vous rappelons que seules les épreuves en ligne programmées antérieurement au blocage peuvent être organisées. Il convient qu’elles n’aient pas lieu pendant l’AG.

    Nous souhaitons toutes et tous que notre établissement reprenne le cours de ses activités et l’équipe de direction met tout en œuvre pour que les activités universitaires reprennent leur cours le 10 mars. 

    Nous restons, avec les directions de services et de composantes, à votre écoute.

    Bien cordialement
               
    Alexandre Péraud
    Président

  8. Messages adressés aux étudiantes et étudiants de l'Université Bordeaux Montaigne

    Chères étudiantes, chers étudiants,
    L’assemblée générale, réunie ce jour, lundi 24 février, a reconduit le blocage de l’université et ce jusqu’à la fin de la semaine. Nous le regrettons.
    Nous sommes donc dans l'obligation, pour des raisons de sécurité, de maintenir la fermeture des accès aux bâtiments du site de Pessac jusqu’à vendredi 28 février inclus.

    • Les cours en présentiel sont annulés, les épreuves de contrôle continu (en présentiel) sont reportées.
      Dans ces conditions, un dispositif provisoire de continuité pédagogique a été élaboré, avec les directions de composantes. Il prend effet dès demain matin, mardi 25 février 2025.
      Il appartient à vos enseignantes et enseignants de vous communiquer les modalités qui s’appliquent à votre formation.
    • Comme annoncé précédemment, les événements culturels ne pourront avoir lieu.

    Nous déplorons que les enseignements doivent se dérouler dans des conditions dégradées. Les équipes enseignantes et les directions de départements et de composantes se tiennent malgré tout à votre écoute.

    Nous vous souhaitons bon courage et espérons vous retrouver prochainement sur le campus.
    Bien cordialement

    Alexandre Péraud
    Président

    Consulter les grands principes de la continuité pédagogique pour la semaine du 25 au 28 février 2025

  9. Messages adressés aux étudiantes et étudiants de l'Université Bordeaux Montaigne

    Chères étudiantes, chers étudiants,
     
    Depuis jeudi, le site pessacais de l’Université Bordeaux Montaigne est perturbé par un blocage que l’assemblée générale de ce vendredi midi a reconduit jusqu’à lundi 24 février.
    Une nouvelle assemblée générale organisée par les étudiantes et étudiants aura lieu lundi 24, à la mi-journée, où la question du blocage sera remise au vote.
      
    Nous sommes donc dans l'obligation, pour des raisons de sécurité, de poursuivre la fermeture des accès aux bâtiments du site de Pessac jusqu’à lundi 24 février inclus. 
     
    Pour lundi, les cours en présentiel sont annulés, les épreuves de contrôle continu (en présentiel) sont reportées. Pour autant, vos enseignantes et enseignants peuvent vous proposer des cours en mode distanciel.
    Les événements culturels ne pourront avoir lieu.

    Nous avons par ailleurs le regret de devoir annuler les journées Immersions des lycéens et des candidats au DAEU, initialement prévues du 25 au 28 février.
     
    La direction de l’établissement déplore, comme les étudiantes et étudiants, la baisse des moyens dont est victime l’Université. Je me suis fortement engagé, depuis plusieurs mois, au côté des autres présidents et présidentes de France Universités, pour peser sur le Ministre et sur les Parlementaires et obtenir que le budget de l’Enseignement supérieur soit réévalué. 
    Nous sommes convaincus que le blocage n’est pas la solution efficace pour faire entendre les revendications de notre communauté. Il peut même les desservir en nous privant du débat démocratique que l’avenir de l’Enseignement supérieur mérite. 
     
    En cette période difficile, nous restons à votre écoute et continuerons de vous tenir au courant de l’évolution de la situation.
               
    Alexandre Péraud
    Président

  10. Chères étudiantes et chers étudiants,

    Nous sommes dans l'obligation de maintenir fermer les accès aux bâtiments du site de Pessac vendredi 21 et samedi 22 février afin d'assurer la sécurité de toutes et de tous.

    • Les cours en présentiel sont annulés jusqu'au samedi 22 février.
    • Les événements culturels sont également annulés.

    Nous reviendrons vers vous dans la journée de vendredi pour vous informer de l'évolution de la situation.

    Bien cordialement,

    Morgane Leroux, Directrice Générale des Services

  11. Chères et chers collègues, Chères étudiantes et chers étudiants,

    Un blocage est en cours actuellement sur le site de Pessac. Nous sommes dans l'obligation de fermer les accès aux bâtiments.

    • Les cours sont annulés pour la journée.
    • Les événements culturels pour la journée sont annulés.
    • Les activités administratives peuvent continuer à distance selon les modalités habituelles.

    Nous reviendrons vers vous dans la journée pour vous informer de l'évolution de la situation.

    Bien cordialement,

    Morgane Leroux, Directrice Générale des Services

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