Mis à jour le 19 décembre 2024
Photo © Gautier Dufau
L’Université Bordeaux Montaigne est membre de 2 des six consortiums lauréats de l'Appel à manifestation d'intérêt « Programmes de Recherche en Sciences Humaines et Sociales » de France 2030. Cette reconnaissance nationale valorise l’engagement de la communauté Bordeaux Montaigne dans la recherche collaborative de pointe et réaffirme son rôle central dans l’exploration des grands enjeux sociétaux.
Lancé au printemps 2024, ce dispositif a pour ambition de faire émerger des pôles de recherche et d’expertise à même de structurer les Sciences humaines et sociales (SHS) en France et de répondre aux grands défis de notre société. L’enjeu : rapprocher l’excellence scientifique en sciences humaines et sociales des acteurs institutionnels, socio-économiques et plus largement des citoyens.
L’appel à manifestation d’intérêt de France 2030 s’inscrit dans cette ambition en renforçant les Sciences humaines et sociales autour de thématiques scientifiques prioritaires et d’intérêt majeur pour l’État. Ces programmes lauréats contribueront à répondre aux grandes questions sociétales, géopolitiques, climatiques ou culturelles. Cette action est opérée pour le compte de l’État par l’ANR et s’appuie sur l’excellence des écosystèmes de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
L’Université Bordeaux Montaigne est membre actif dans deux projets d’envergure.
DECRIPT vise à développer une expertise et des outils opérationnels sur la mobilisation et les effets des récits civilisationnels dans les crises géopolitiques contemporaines, en se ciblant sur 4 aires clés de conflits majeurs pour la France et l’Europe : Indo-Pacifique, Afrique, Ukraine et ancien monde soviétique, Proche-Orient et Moyen-Orient.
C’est plus particulièrement son expertise sur l’aire indo-pacifique, dont la Chine, que l’Université Bordeaux Montaigne apportera dans ce vaste consortium, notamment grâce aux chercheuses et chercheurs de l’équipe D2IA.
Le projet DECRIPT est porté par un consortium piloté par l’INALCO et composé de l'Université Paris I, l'Université Sorbonne Nouvelle, l'Université Panthéon Assas, l'Université Bordeaux Montaigne, l'Université Paris 8, l'Université de Strasbourg, l'Université Paris Sciences et Lettres, Sciences Po Paris, Sciences Po Bordeaux, Sciences Po Lille, le CNRS, l'IRD, l'Agence française de développement et l'IFRI.
Il s'appuie également sur un réseau de parties-prenantes nationales, européennes et internationales présentes dans chacune de nos aires de spécialisation et de nombreux acteurs dédiés au transfert vers les politiques publiques et la société, parmi lesquels l'Académie diplomatique et consulaire du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères MEAE.
Un écosystème de recherche dédié aux patrimoines artistiques et linguistiques en devenir.
Le projet HERMES vise à fédérer des recherches de pointe sur les nouvelles formes de patrimoine à l’ère des transformations numériques, environnementales et sociétales. En plaçant les humanités au cœur de la cité et en promouvant la science ouverte et participative, il vise à soutenir la création de communs culturels dans une société en constante mutation.
Parmi les nouvelles formes de patrimoine, HERMES se concentre sur les créations artistiques contemporaines (arts de la scène, études cinématographiques, littérature, musique, arts visuels, l’innovation muséale), les productions culturelles numériques, les patrimoines linguistiques et les patrimoines minorés (formes culturelles populaires, etc.).
L’implication de l’Université Bordeaux Montaigne est plus particulièrement axée sur le patrimoine des langues minoritaires et en particulier le basque, le corse, le breton et les langues ultramarines (langues polynésiennes, kanak, amérindiennes…).
Le projet HERMES est porté par un consortium piloté par l’Université Sorbonne Nouvelle et composé de 7 autres partenaires académiques : le CNRS, CY Cergy Paris Université, l’Université Rennes 2, l’Université Bordeaux Montaigne, l’Université Paris 8, l’INALCO et Avignon Université. Ce réseau est complété par la participation de 16 autres établissements d’enseignement supérieur, dont 4 étrangers, de 4 alliances européennes, du Campus Condorcet, de l’Institut d’Études Avancées de Paris, ainsi que de 6 collectivités territoriales et 21 institutions culturelles ou fondations. HERMES réunira à terme plus de 300 chercheurs et chercheuses.
Chaque programme aura une durée de sept ans, disposera d'une enveloppe de 9 millions, qui financera des projets spécifiques mais aussi des structures mutualisées, pour la gestion des données, la valorisation, le transfert ou encore la formation doctorale.
« Ce succès couronne une très belle réussite collective, qui a impliqué et va impliquer des dizaines de collègues de Bordeaux Montaigne, BIATSS, chercheuses, chercheurs ou enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs. Au-delà des universités membres de ces consortiums, ces deux projets auxquels nous participons, regroupent des structures d'appui et partenaires. À Bordeaux Montaigne, nous serons heureux de pouvoir nous appuyer sur la Maison des Sciences Humaines de Bordeaux ou encore sur Archéovision - ainsi que nos partenaires non-académiques, comme la Région Nouvelle-Aquitaine, la ville de Bordeaux et son Musée d’Aquitaine notamment. »