58e Congrès annuel de la Societas Linguistica Europaea (SLE) - Université Bordeaux Montaigne

Recherche - Manifestations scientifiques

58e Congrès annuel de la Societas Linguistica Europaea (SLE)

Du 26 au 29 août 2025, l’Université Bordeaux Montaigne coorganise coorganise et reçoit dans ses murs, le 58e Congrès annuel de la Societas Linguistica Europaea (SLE), la plus grande et plus ancienne association de linguistes d’Europe. Ses congrès annuels sont un forum de recherche sans équivalent européen en linguistique et sciences du langage, où les chercheurs peuvent s’informer et débattre sur les avancées des recherches fondamentales ou appliquées dans divers domaines de spécialité. La diversité des approches scientifiques, la richesse des langues étudiées, mais aussi la grande variété des profils des participants rendent unique cet événement.

Temps forts du congrès et entretien avec Ana Stulic, présidente du comité d'organisation

Plus de 600 chercheurs venus de 50 pays, 258 universités et instituts de recherche de tous les continents représentés

Le programme scientifique comprend 26 ateliers thématiques ("Workshops") et une série de "sessions générales", portant sur la linguistique aréale, la linguistique diachronique, l’acquisition des langues, le contact des langues, la variation linguistique, la morphologie, la morphosyntaxe, la phonétique et la phonologie, la pragmatique, la sémantique, la sociolinguistique, la syntaxe et la typologie. 

Le programme complet et les résumés de toutes les communications peuvent être consultés ici : https://societaslinguistica.eu/sle2025/schedule/

Deux événements phares, ouverts à tous les publics organisés par le comité d'organisation de l’Université Bordeaux Montaigne 

Table ronde : Comment faire la linguistique avec l’IA, comment faire l’IA avec la linguistique

Mercredi 27 août 2025, 16h-17h30, Amphi 700 - Diffusée en streaming

  • Modérateurs : Guillaume Desagulier (Université Bordeaux Montaigne, CLIMAS) et Stéphanie Roussel (université de Bordeaux , LACES)

Participants invités

  • Emily M. Bender, Université de Washington. Experte en traitement automatique des langues, connue pour ses travaux sur les limitations éthiques et techniques de l’IA
  • Benoît Le Blanc, Directeur de l’École Nationale Supérieure de Cognitique (ENSC) - Bordeaux-INP. Spécialiste de l’intelligence artificielle et des sciences cognitives. Président de l’Association française pour l’Intelligence artificielle (AFIA)
  • Claire Larsonneur, Université Paris 8. Spécialiste en traduction, connue pour ses travaux sur l’usage de l’IA dans la traduction et dans l’analyse textuelle
  • Christian Ludwig, Université Libre de Berlin. Spécialiste de l’acquisition de l’anglais langue étrangère à l’aide d’outils numériques et de l’IA

Description

Ce que nous appelons “intelligence artificielle” (IA) fait référence à des réalités différentes : 

  • l’IA peut désigner le champ d’études dont l’objectif est de concevoir des outils capables d’exécuter les fonctions pseudo-cognitives habituellement effectuées par des humains ;
  • l’IA peut référer aux méthodologies, systèmes et techniques sur lesquels ces outils s’appuient (calcul probabiliste, assemblage et analyse de très  grands ensembles de données, interfaces homme-machine, etc.) ;
  • et, enfin, le terme « IA » peut être utilisé pour désigner les outils spécifiques auxquels ces méthodologies donnent lieu et qui peuvent être commercialisés comme produits ou services.

L’objectif de la table ronde est d’interroger les différentes manières dont les recherches en linguistique sont concernées par le développement spectaculaire de l’IA, en soulignant particulièrement les dimensions méthodologiques et éthiques.

Premièrement, le développement des outils rendus possibles par l’IA est en grande partie dû à l’application et à la combinaison des techniques élaborées dans le traitement automatique des langues, la reconnaissance de la parole et l’apprentissage automatique (Information Extraction, Automatic Translation, Classification and Clustering, Speech to Text, Text to Speech, Deep Learning, Predictive Analysis). Les outils IA sont conçus pour imiter les langues humaines, mais ils ne peuvent pas reproduire certaines propriétés, comme la cognition incarnée, la sociabilité ou l’attention conjointe.  Les erreurs de l’IA révèlent des aspects spécifiquement humains dans les langues.

Deuxièmement, la diffusion des outils qui reposent sur les Modèles Massifs de Language (Large Language Models - LLMs) modifie aussi les conditions dans lesquelles les êtres humains utilisent les langues (apprentissage des langues, traduction, génération automatisée du texte et de la parole, interaction avec les agents conversationnels, etc.). Il n’a jamais été aussi facile de « faire des choses avec des mots » sans entrer dans une interaction directe avec un autre humain, sous la condition de posséder la technologie appropriée et de parler la « bonne » langue.

Troisièmement, les outils basés sur l’IA sont de plus en plus utilisés dans l’analyse linguistique et il est à espérer que le progrès continuel de la technologie ouvre aussi des perspectives nouvelles dans l’étude linguistique. Cela soulève la question de la formation des linguistes et de l’accès aux « boîtes noires » de l’IA at aux contenus des très grands corpus sur lesquels les outils IA sont entraînés.

Quelques-uns des sujets et enjeux qui seront abordés lors de cette table ronde :

  1. Quels sont les défis et les opportunités que l’IA apporte à la linguistique ?
  2. Diversité linguistique et traitement inégal des langues dans les systèmes d’IA
  3. IA et traduction
  4. IA dans l’acquisition des langues et les nouveaux modes de production et d’apprentissage linguistiques
  5. Dans quelle mesure les grands modèles de langage peuvent-ils constituer une représentation théorique plausible du système cognitif et de la faculté de langage ?
Expérience linguistique de dégustation du vin

Vendredi 29 août 14h00-15h30, Patio du bâtiment Rosa Bonheur

À la fin du congrès, les participants seront invités à contribuer à une expérience scientifique mise en place par le comité d’organisation de l’Université Bordeaux Montaigne, en collaboration avec l’entreprise Winespace et les Vignobles Gonet. Les participants auront l’occasion de déguster une sélection de vins et de laisser un commentaire dans leur langue maternelle exprimant leurs impressions sur les vins dégustés. À la fin de l’événement sera proposée aux participants une restitution des résultats de l’analyse automatique, réalisée à l’aide de l’outil Tastee.

Tastee est une technologie développée par la start-up bordelaise Winespace, qui vise à rendre tangible et quantifiable le goût du vin. Elle s’appuie sur les dernières avancées en traitement automatique du langage pour transformer les commentaires de dégustation en données structurées et exploitables et analyser ainsi le vocabulaire œnologique. Grâce à la synthèse d'une multitude de perceptions subjectives, Tastee peut proposer une représentation objectivée du goût des vins. Elle permet ainsi de modéliser les profils sensoriels, d’en suivre l’évolution et d’en comparer les spécificités.

Cette expérience s’inscrit dans un projet de recherche exploratoire, initié conjointement par des linguistes bordelais et la start-up Winespace, visant à mieux comprendre les facteurs interculturels intervenant dans la description des qualités gustatives des vins, ainsi que les différences d’appréciation entre le public professionnel et amateur.

Entretien avec Ana Stulic, présidente du comité d’organisation SLE 2025

Pourquoi ce congrès à l'Université Bordeaux Montaigne ?


Ana Stulic, maîtresse de conférences - Université Bordeaux Montaigne
Ana Stulic -  "Les congrès annuels SLE sont des événements scientifiques prestigieux avec un impact considérable, aussi bien pour les communicants que pour l’université organisatrice. Depuis la fondation de la SLE en 1966, le congrès SLE n’a eu lieu en France que deux fois, en 1978 à Paris, sous la présidence de Bernard Pottier, et en 2003 à Lyon, sous la présidence de Theo Vennemann. Le célèbre linguiste français André Martinet a été le premier président de la SLE. Lorsqu’en 2020, quelques-uns d’entre nous, linguistes de Bordeaux Montaigne, avons présenté la candidature de notre université, notre souhait a été de faire revenir le congrès en France. Cinq unités de recherche de Bordeaux Montaigne participent à l’organisation du congrès : AMERIBER, CLIMAS, CLLE, IKER et PLURIELLES, auxquelles s’est associé aussi LACES, laboratoire de l’université de Bordeaux, spécialisé en didactique des langues premières et secondes et en langues spécialisées (médecine, droits, économie).

Nous avons obtenu le soutien de la MSHBordeaux, du réseau Francophonéa, ainsi que de l'Université Bordeaux Montaigne dans le cadre de l’appel à projets de politique scientifique d'établissement. Nous bénéficions également d’une aide logistique des mairies de Bordeaux et de Pessac, ainsi que de l’Office de Tourisme de Bordeaux Métropole. Je profite de cette occasion pour remercier aussi tous les services administratifs de l'université qui nous accompagnent dans l’organisation de ce grand événement avec enthousiasme, je dois souligner.  

Pour nos unités de recherche, il s’agit d’une occasion précieuse de nous faire connaître et d’établir des collaborations avec les collègues des autres pays. Organiser un tel événement est très formateur et, pour cela, nous avons souhaité impliquer les doctorants. Cinq doctorants participent activement à l’organisation en tant que membres du comité d’organisation. Le congrès sera aussi l’occasion de rencontrer les maisons d’édition spécialisées qui seront présentes. Un espace d’exposition et de rencontre est prévu dans le Hall du bâtiment Administration pendant la durée du congrès, accessible à tous.

Je constate avec un très grand plaisir qu’une dynamique très intéressante s’est installée au cours de la préparation du congrès. Les membres du comité d’organisation local, appartenant aux différentes unités de recherche, ont été amenés à réfléchir et à travailler ensemble pour construire une partie du programme scientifique. L’invitation des conférenciers pléniers, Dagmar Divjak et Petar Milin de l'Université de Birmingham, l’organisation de la table ronde sur l’articulation de la linguistique et de l’IA, ainsi que l’expérience linguistique de dégustation de vin sont le produit de cette réflexion commune. Nous préparons dès à présent une publication à partir des thèmes développés dans la table ronde et pensons déjà à d’autres projets communs à venir."

Quel rôle joue la linguistique dans notre société ? 

Ana Stulic - "C’est une question intéressante. La linguistique, que nous appelons aussi « sciences du langage », étudie le langage humain dans toutes ses dimensions. Comme toutes les sciences, elle peut se présenter sous l’angle de recherches fondamentales – où l’on s’intéresse aux phénomènes que l’on observe avec le seul objectif de les comprendre – ou sous l'angle de recherches appliquées visant à résoudre des problèmes qui se posent dans la société. Par exemple, comment améliorer l’enseignement d’une langue ? Comment établir l’identité de l’auteur d’un texte anonyme ? Comment parler d’un produit pour le rendre désirable ? Comment repérer le langage de la haine, les émotions dans un texte ? Ces quelques questions illustrent bien des applications pratiques que peuvent avoir les recherches linguistiques. Les applications sont nombreuses et il est difficile de les énumérer toutes ici. L’expérience linguistique de dégustation du vin que nous mènerons à la fin du congrès est une excellente illustration de la manière dont l’analyse linguistique peut être appliquée à un problème concret de description d’un produit, utile à tous les stades de sa vie : production, commercialisation, consommation. C’est sûrement par la recherche appliquée que notre apport à la société est le plus visible. Toutefois, la recherche appliquée a besoin des concepts élaborés dans la recherche fondamentale, et il est indispensable que celle-ci puisse se développer sans devoir justifier sans cesse son utilité.

En lien avec cette question, j’aimerais souligner un aspect général qui me semble très important. L’accès à la connaissance et aux formations est conditionné en grande partie par l’accès au langage et à ses formes spécifiques. On sait que maîtriser les bases de l’analyse linguistique contribue au développement de l’esprit critique. Si on admet qu’apprendre procure de la joie, on pourrait dire que la linguistique sert à être plus heureux, puisque mieux comprendre les principes généraux du langage et ses manifestations particulières aide à mieux apprendre.

En 2024, lors du 57e Congrès SLE à Helsinki, la SLE a adopté un manifeste qui recommande l’introduction de l’enseignement de la linguistique dans l’enseignement primaire et secondaire. Connaître les bases linguistiques peut aider les élèves à aborder tout aspect de la langue et de la compétence linguistique (notamment la compréhension écrite et l’orthographe). Cela peut montrer aux élèves l’utilité des connaissances métalinguistiques dans les contextes quotidiens d’usage de la langue et contribuer aussi à la compréhension des enjeux sociaux et au développement de la responsabilité sociale. Dans le contexte du plurilinguisme – et c’est une réalité du monde dans lequel nous vivons, si on veut bien regarder – avoir quelques notions linguistiques de base peut encourager le développement d’une attitude positive envers les langues minoritaires et favoriser la motivation intrinsèque pour l’apprentissage des langues. Le 58e Congrès SLE à Bordeaux en 2025 sera l’occasion d’approfondir ces questions et de proposer un plan d’action au sein de pays européens."

Que font les chercheurs en linguistique à l'Université Bordeaux Montaigne ?

Ana Stulic - "Lorsqu’on est linguiste, on peut mener des recherches sur une ou plusieurs langues, ou on peut travailler de manière transversale en s’intéressant à un phénomène particulier dans plusieurs langues. L’étude des langues se prête très facilement à une approche interdisciplinaire et il n’est pas étonnant que beaucoup de nos linguistes développent leurs travaux au sein d’unités de recherche qui traitent d’une aire linguistique et géographique, comme c’est le cas d’AMERIBER-GRIAL, CLIMAS ou IKER, ou qui, comme PLURIELLES, mettent en exergue la diversité des langues et cultures.

Au sein d’AMERIBER, le Groupe Interdisciplinaire d’Analyse Littérale (GRIAL) a une longue expérience de la linguistique du signifiant, la linguistique de corpus et de la lexicométrie avec un adossement à la psychanalyse, le traitement automatique des langues (TAL) et la civilisation ibérique et ibéro-américaine. Pour ce qui est de CLIMAS (Cultures et Littératures des Mondes AnglophoneS), comme le nom l’indique, les recherches portent avant tout sur l’anglais. IKER (Université Bordeaux Montaigne/UPPA) constitue la seule structure en France spécialisée dans le domaine des études basques et les recherches sont articulées autour de la langue et des textes. Au sein de PLURIELLES, les questions linguistiques sont abordées de manière multidisciplinaire dans le cadre des études culturelles, littéraires et sémiotiques. CLLE Montaigne, unité de recherche spécialisée en linguistique générale et transversale, illustre très bien l'articulation entre recherche fondamentale/théorique et linguistique plus appliquée, autour des thématiques suivantes : description et théorie linguistique (en phonologie, morphologie, syntaxe, sémantique et analyse du discours), modélisation et formalisation des systèmes grammaticaux (lien avec les technologies de traitement automatique et d'intelligence artificielle), approche cognitive (lien avec l'acquisition et les pathologies du langage), plurilinguisme et variation linguistique (patrimoine linguistique régional, contact entre les langues, bilinguisme, approches didactiques).

La diversité des travaux menés à Bordeaux Montaigne

Focus sur les travaux de certains membres du comité d’organisation du SLE 2025, enseignants-chercheurs à Bordeaux Montaigne
  • Guillaume Desagulier (CLIMAS), qui travaille avant tout sur l’anglais, est spécialisé en linguistique cognitive, grammaire des constructions, linguistique de corpus et linguistique diachronique. Au cours de sa carrière, il a développé une expertise en méthodes quantitatives d’analyse de corpus et il a notamment publié un ouvrage de référence dans ce domaine : Corpus Linguistics and Statistics with R (Springer, 2017). Avec Stéphanie Roussel (université de Bordeaux-LACES), spécialiste de l’enseignement de l’allemand et des langues secondes travaillant sur l’usage des outils numériques dans l’enseignement des langues, il coordonne et modère la table ronde sur la linguistique et l’intelligence artificielle lors de ce congrès.
  • Lucia Schmidt (PLURIELLES), qui est spécialisée en analyse du discours, travaille surtout sur l’allemand. Elle étudie comment le genre se manifeste dans le discours politique, à travers la différence que l’on observe entre les hommes et les femmes dans la prise de parole, mais aussi dans les représentations du genre véhiculées par les discours politiques.
  • Argia Olçomendy (IKER) est spécialiste de l’enseignement des langues régionales. Ses thématiques de recherche incluent la variation scolaire de la langue basque comme langue de scolarisation, la formation des enseignants de basque, l’histoire culturelle de l’enseignement du basque et ses perspectives contemporaines, ainsi que la sociolinguistique du domaine scolaire basque.
  • Urtzi Etxeberria (IKER) travaille aussi sur le basque. Il étudie des interfaces syntaxe-sémantique et sémantique-pragmatique en combinant la linguistique théorique et les méthodes expérimentales. Ces dernières années, il a étendu son domaine de recherche à la linguistique clinique.
  • Nicolas Guilliot (CLLE) est spécialisé en syntaxe théorique et ses interfaces (prosodie, sémantique), dont le but est de mieux comprendre comment les mots s’ordonnent temporellement (dimension linéaire) et aussi hiérarchiquement (dimension structurale de la syntaxe) à travers les langues. Ces dernières années, il a développé un intérêt pour la microvariation syntaxique dans les langues régionales, et coordonne un projet région, Patrimoine Régional Linguistique en Nouvelle-Aquitaine (PaRL), en lien avec cette thématique.
  • Marie-Caroline Pons (CLLE) est spécialiste des langues trans-himalayennes (également appelées tibéto-birmanes ou sino-tibétaines). Elle collabore depuis presque 15 ans avec des membres de communautés indigènes du Népal à la documentation et description de plusieurs langues à tradition orale, principalement : chepang, magar, khamci et bhoto. Sa thèse de doctorat est une description synchronique et diachronique de la phonétique, phonologie et morphologie nominale et verbale de différentes variétés du chepang parlées dans les districts de Makawanpur et Chitwan au Népal.
  • Raphaël Estève (AMERIBER-GRIAL) est spécialiste de linguistique textuelle, de philosophie du langage et du Traitement automatique des langues (TAL).
  • Ana Stulic, membre du laboratoire AMERIBER-GRIAL, est spécialiste de l’histoire de la langue espagnole. Elle s'est particulièrement intéressée au judéo-espagnol des Balkans, une langue en danger de disparition. Elle a étudié l’émergence de nouvelles formes et fonctions grammaticales dans cette variété, et une partie de ses travaux a été dédiée à sa documentation. Plus récemment, elle a élargi son champ de recherche à des questions de cognition dans une approche comparative, telles que l’expression linguistique de l’intuition et l’étude des équivalents du verbe anglais turn out dans différentes langues. Ce dernier thème fera l’objet d’un atelier coorganisé avec Patrick Dendale (Université d’Anvers) lors du congrès SLE 2025.
Les sujets de thèse des doctorants membres du comité d’organisation SLE 2025 illustrent aussi très bien le dynamisme et l’actualité des recherches en linguistique à Bordeaux.
  • Mélissa Augustin (AMERIBER-GRIAL) prépare une thèse intitulée "Ethos et nomos dans la parole présidentielle équatorienne (2006-2025)", où elle analyse la façon dont les présidents construisent discursivement leur propre image et celle de l'autre.
  • La thèse d’Alicia Jay (CLIMAS) a pour titre L’émission de télé-realité Love Island UK comme vivier d’innovation au sein de la société britannique et porte sur la créativité linguistique et la diffusion de constructions dans une communauté de pratique.
  • Maxime Blanchard (CLIMAS), dans sa thèse Les pronoms impersonnels, un choix personnel ? Évolution des usages, enjeux stylistiques et pragmatiques étudie les évolutions de registre dans la langue anglaise de l'écrit le long du XXe siècle.
  • La thèse de Maëlle Ochoa (LACES) s'inscrit en didactique des langues et porte sur la prise en compte du concept d'attention dans la conception des aides à l'écriture en français langue seconde. Elle interroge, au regard de la psychologie cognitive et de la didactique, plusieurs dispositifs d'aide à l'écriture qui reposent sur des pratiques : l'alternance des langues, l'étude de modèles et l'utilisation d'un traducteur neuronal automatique (DeepL).
  • Paula Alexandra Montenegro Gómez réalise actuellement une thèse sur les représentations sociales de la variation dans l’enseignement des langues minorées en Nouvelle-Aquitaine, en particulier le basque et l’occitan. Cette recherche s’inscrit dans le projet région Patrimoine Régional Linguistique en Nouvelle-Aquitaine (PaRL), qui représente un excellent exemple de la dynamique bordelaise en recherche linguistique.

Infos pratiques

58e Congrès SLE à l'Université Bordeaux Montaigne  : + d'infos sur le site officiel du congrès
Dates : 26 au 29 août 2025
Lieu : Campus Montaigne - 33607 Pessac Cedex
Comment se rendre à l'Université Bordeaux Montaigne

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