Conférence de l'artiste Suzanne Boulet, glissements pratiques de l'·aptique - Université Bordeaux Montaigne
Conférence de l'artiste Suzanne Boulet, glissements pratiques de l'·aptique
Le 27 novembre 2024
Mis à jour le 19 novembre 2024
Image d'illustration : Suzanne Boulet, Vies mitoyennes, 2024. Crédit photo : Festival Archipel / Greg Clément.
Cette conférence porte un regard sur un parcours de recherche en art de plusieurs années proposée par l'artiste chercheuse Suzanne Boulet, doctorante en Arts (Université Bordeaux Montaigne-ARTES / HEP Lausanne).
Mercredi 27 novembre à 14h, salle Jean Borde, MSH de Bordeaux, sur une invitation de Pierre Baumann (Labo des Objets libres / UR ARTES).
Il conduit à un glissement dans le fond : la recherche circule du concept d’« intime » à la notion du « toucher », pour finalement redéfinir le « sensible » par l’invention du terme « aptique ».
Il conduit à un glissement dans la forme : de l’objet d’art qui s’expose à celui qui se manipule, jusqu’à l’expérience qui s’en détache pour préférer l’élaboration de situations et de gestes à expérimenter.
Il conduit à glissement dans la posture : de la posture d’artiste, vécue comme expérience individuelle, vers un réseau de pratiques contemporaines qui viennent influencer le travail plastique.
Finalement, il conduit à un glissement dans les enjeux : la recherche empirique bascule dans une dimension appliquée, embrasse une portée éducative, se décloisonne du champ de l’art.
Comment le parcours de recherche en art permettait-il tous ces glissements ? Le but sera d’examiner des influences qui s’opèrent entre les différentes identités de l’artiste-chercheuse.
Diplômée de la HEAD-Genève, Suzanne Boulet est artiste-doctorante, basée à Genève (CH). Elle enseigne à la Haute École Pédagogique du canton de Vaud, dans le cadre d’un contrat doctoral (Université Bordeaux Montaigne-ARTES / HEP, dir. P. Baumann et J. Didier). Par connotations successives, sa pratique artistique évoque le tactile par le visuel, parfois par le sonore. Elle travaille la frontière du perceptible pour capturer des situations émotionnelles qui font partie du champ de l’indicible. L’expérience sensorielle permet de proposer une redéfinition du « sensible » au prisme de pratiques artistiques contemporaines, articulées aux notions de néo-matérialité et de durabilité, pour réfléchir aux enjeux actuels de l’éducation en art.
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