Du 4 mai 2020 au 4 décembre 2020
Mis à jour le 17 juin 2020
Cela fait plus d'un an que la communauté scientifique se mobilise pour la restauration de ce monument classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1991. Ainsi, depuis le début des travaux, une cinquantaine d'équipes scientifiques ont participé à l'étude de la cathédrale. L'Université Bordeaux Montaigne et l'unité mixte de service (UMS) Archeovision accompagnent ce colossal chantier en proposant son expertise dans l'acquisition 3D.
Déjà, après l'incendie du 15 avril, l'UMS avait montré son soutien en devenant membre de l’association des scientifiques au service de Notre-Dame de Paris. En outre, Archeovision avait lancé un appel à contribution pour rassembler toutes les données numériques en lien avec la cathédrale, dans le but de les mettre à disposition de la communauté scientifique et des acteurs du patrimoine. Ces différents documents, désormais disponibles sur le site Archeogrid, sont utilisés à des fins scientifiques et ont notamment pour but de permettre des reconstructions en trois dimensions.
Aujourd'hui, l'UMS propose son savoir-faire dans le domaine des technologies 3D appliquées à l’archéologie du patrimoine, en participant au groupe de travail "donnée numérique" et en effectuant l'acquisition en 3 dimensions de la cathédrale avant que les indices liés à l'incendie en soit retirés. Ils créeront ainsi un double numérique de Notre-Dame.
Pour numériser la cathédrale, Archeovision utilise deux méthodes de saisie tridimensionnelle.
C'est une technique qui permet de faire un relevé du site en utilisant un nuage de points. Le scanner balaye l'espace avec un rayon laser. Ce faisant, il mesure le temps mis par la lumière pour toucher un obstacle (mur, charpente...) et revenir à l'appareil.
La photogrammétrie permet de reconstituer une image en trois dimensions, en confrontant les informations contenues dans de nombreuses photographies ou images numériques. Une fois les différentes images enregistrées, elles sont mises en rapport les unes avec les autres pour reconstruire l'espace. Outre son extrême précision, cette technique permet aussi de faire un relevé précis de la couleur des lieux.
Un dispositif spécial a été développé pour Notre-Dame dans le but de faire naviguer les appareils sur des câbles à plus de huit mètres de hauteur. De plus, l'équipe d'Archeovision s'est accompagnée de cordistes (personnes spécialisées dans les interventions en hauteur) pour faire leurs prises de vue en 3 dimensions.
Archeogrid est un outil collaboratif qui a pour but de gérer toute la documentation qui intègrent de la 3D : annotation, indexation, préservation, sauvegarde, dissémination... dans le domaine du patrimoine et dans les sciences humaines et sociales.
Un espace est spécialement dédié aux donnés numériques de la cathédrale. Cet outil, enrichi au fil des découvertes, permettra aux chercheurs et aux restaurateurs, mais aussi aux étudiants et aux amateurs d'art, d'histoire et d'architecture, de consulter sur une plate-forme unique, toutes les informations liées à la Notre-Dame.
Article rédigé par Sophie Bouchet, direction de la communication de l'Université Bordeaux Montaigne.
Du 8 juillet 2019 au 30 septembre 2019
Depuis 1992, l’UMS (Unité Mixte de Service) Archeovision a développé année après année son utilisation des technologies 3D, jusqu’à devenir un acteur de référence dans ce domaine. L’Université Bordeaux Montaigne, qui héberge Archeovision au cœur de son site, en est l’une des partenaires privilégiées.