Une ville de papier - performance poétique, plastique et musicale - Université Bordeaux Montaigne

Culture - Spectacle vivant

Une ville de papier - performance poétique, plastique et musicale

Le spectacle Une Ville de papier créé par la scénographe et plasticienne Florence Évrard (production La Gaillarde) est un hommage à l'artiste portugaise Maria Helena Vieira da Silva et s'inscrit dans la programmation de la saison croisée France-Portugal 2022.

Lecture-spectacle dans un univers singulier

Vendredi 8 avril, 14h-15h30, amphi 700

Qu’est-ce que créer ? Comment se constitue le « regard » d’un(e) créateur/créatrice ? Comment se construit une œuvre ? Une ville de papier, reprend ces interrogations à travers une balade/ballade, plastique et musicale et offre une méditation sur l’incertitude, la création, l’apprentissage du chaos, la recherche de la beauté.

Sur scène, trois femmes, une comédienne, une musicienne, une plasticienne et un homme, avancent de concert pour faire surgir devant nous Une ville de papier.
Isabelle Gozard prête sa voix aux mots de Vieira tirés d’interviews originaux. Le jeu ciselé de la comédienne préserve cette parole brute faite d’hésitation et d’errances à l’image de l’œuvre de l’artiste.
Philippe Bertin complète cette balade par la lecture de poèmes sur le thème de la ville et de Lisbonne en particulier. D’autres poèmes, lus en portugais et diffusés en voix off, nous permettront de retrouver la musicalité de la langue originelle de Vieira da Silva.
Le son chaud de la clarinette d’Aurélie Pichon, à la fois rude et velouté, offre une palette de sensations propre à épouser le damier distordu proposé par Vieira da Silva.
À menu coups de ciseaux et d’aiguilles la plasticienne Florence Évrard façonne les huit panneaux de papiers de soie délicatement colorés et translucides, évoquant l’œuvre de Vieira da Silva. Cette transposition scénographique d’une ville imaginaire patiemment construite mais ô combien fragile et menacée de destruction, est aussi l’allégorie de l’œuvre humaine sans cesse à rebâtir.

Inscription

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Maria Helena Vieira da Silva

Elle naît le 13 juin 1908 à Lisbonne qu’elle quitte en 1928 pour s’installer à Paris. Elle s'inscrit à l'Académie de la Grande Chaumière où elle rencontre un jeune artiste hongrois, Arpad Szenes qu’elle épouse en 1930.
La galeriste Jeanne Bucher la repère et expose ses œuvres dès 1932. Elle la soutiendra toute sa vie, y compris dans son exil au Brésil avec son mari durant la seconde guerre mondiale. Vieira acquiert une reconnaissance internationale dès les années 1950. Après avoir longtemps été apatride, elle obtient la nationalité française en 1956. Elle sera la première femme peintre à recevoir le Grand Prix National des Arts de la France en 1966. Vieira meurt à Paris en 1992.
Son travail est associé au mouvement de l’Abstraction lyrique. Toutefois alors que les autres peintres mettent de côté l’utilisation de la perspective. Vieira da Silva va en faire son miel : les distorsions de l’espace, la multiplication des points de vue créent dans ses tableaux « une machine optique » singulière qui sera sa marque de fabrique.

Bibliothèques, tissée par Maria Helena Vieira da Silva spécialement pour la salle des actes de notre établissement en 1971

Organisation et contact : Silvia Amorim (Silvia.Amorim @ u-bordeaux-montaigne.fr), maîtresse de conférences en Portugais.

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