Étudiant·es atypiques : Morgane Magnier entre cinéma, théâtre et communication - Université Bordeaux Montaigne

Culture

Étudiant·es atypiques : Morgane Magnier entre cinéma, théâtre et communication

La communauté Bordeaux Montaigne est aussi composée de personnalités uniques et singulières. Aujourd’hui, nous rencontrons Morgane Magnier qui navigue avec succès entre le théâtre, le cinéma et la communication.

Morgane Magnier est étudiante à l'Université Bordeaux Montaigne depuis 2017 ; d’abord en licence des arts du spectacle puis dans le Master Expérimentations et recherches dans les arts de scène et maintenant en licence professionnelle en communication. Durant ses études, elle a souhaité profiter de toutes les opportunités qu’offraient notre établissement et ses partenaires telles que la possibilité de faire des stages ou de participer à divers évènements culturels.

L'an dernier, au cours de la première année de son master, elle a participé au concours Crous de création étudiante dans la discipline cinéma. Elle a dû concevoir une courte vidéo autour du thème "2050".

Du jeu à la réalisation

« Le théâtre a toujours été ma passion première. J'ai fait mes trois ans de licence en arts du spectacle à l'Université Bordeaux Montaigne. » Ces années ont été très fécondes pour Morgane. « La licence propose un tronc commun avec les licences cinéma et danse. Cela m'a permis de faire de très belles rencontres qui m’ont été très utiles pour mes courts-métrages. »

Mais les enseignements prodigués par notre établissement ont également eu un impact très fort sur ses productions filmiques. « Lors de la réalisation de mon court-métrage, je n'ai pas hésité à solliciter mes professeurs et à mobiliser mes compétences. […] Les enseignements sur le droit et l'économie du spectacle, m'ont vraiment donné des bases solides et confortables pour travailler en toute légalité. De plus, grâce à l'université, j'ai acquis une méthodologie de travail solide qui m'a permis de chercher efficacement les informations qui me sont nécessaires. »

La réalisation du court métrage lui a permis de découvrir de nouveaux horizons. « J'avais déjà été actrice sur des tournages, mais je n'avais jamais écrit de scénario ou réalisé un court-métrage, mais j'ai eu une idée alors je me suis lancée. » C’est fort de cette énergie et de cette curiosité qu’elle a décidé de plonger dans l’inconnu.

« Heureusement, j'avais des ami·es en études de cinéma qui m'ont beaucoup accompagnée et soutenue dans mon projet. C'est ce que je retiens le plus de cette aventure, la dimension collective. »

De la contrainte à l’aboutissement

Pour le concours du Crous, Morgane réalise Salmo. Ce court-métrage présente un univers dystopique. 10 ans après « le renversement écologique » on découvre une société où il est interdit de consommer des animaux ou du chocolat, où l’on peut être rossé pour avoir fumé une cigarette, où les professeurs enseignent avec des matraques et les enfants peuvent dénoncer leurs parents.

« Mes deux premiers courts-métrages parlent d'écologie dans deux univers dystopiques assez différents. La question environnementale est au cœur de mon écriture, car je m'interroge beaucoup, comme la plupart d'entre nous, sur notre avenir et sur la complexité des échanges entre nos générations et d'autres plus fermées à cette problématique. Comme chacun·e, je rêve d'un monde où la nature serait protégée et respectée, et j'aimerais que cette transition s'effectue en douceur, mais plus le temps passe, moins cela paraît faisable... Ces préoccupations jaillissent lors de mon écriture. »

 

 

« Salmo a été réalisé avec beaucoup de contraintes ( liées au COVID et aux délais), mais ça a été un immense bonheur de voir ce projet aboutir. » Cependant, ces contraintes ont nourri le projet et son ambiance.

« Pendant le concours, nous ne pouvons pas communiquer sur le projet, car le court-métrage est soumis de manière anonyme. J'ai eu la joie d'apprendre en juin que Salmo avait terminé premier au concours du CROUS Nouvelle-Aquitaine, et était donc sélectionné pour le concours national. » Le début donc d’une toute nouvelle aventure ! Salmo n’a malheureusement pas fait partie du podium national, mais cela n’a pas entamé la volonté de Morgane de partager ses créations.

 

« Par la suite, j'ai décidé de tenter de le diffuser dans d'autres festivals, car mon envie première c'est de partager autour de moi, on crée pour échanger, pas pour nous-mêmes ! Salmo m'a aussi donné envie de réaliser d'autres courts-métrages, ce que j'ai fait en janvier dernier avec Solastalgie, créé pour le Nikon Film Festival. »

Développer une identité filmique

Comme tout artiste, Morgane s’inscrit dans une histoire de l’art peuplée de grandes figures et de références et à l'image de certain·es de ses devancier·es, elle a fait des choix pour proposer une esthétique personnelle et originale.

« J'aime faire le choix d'univers radicaux, car ils me permettent aussi de faire des propositions visuelles fortes, et j'espère développer une identité filmique à travers mes œuvres. C'est quelque chose qui m'est cher, car j'ai toujours aimé des réalisateurs aux propositions excentriques tel que Gregg Araki. Je suis évidemment férue de science-fiction, et notamment de Denis Villeneuve, avec ses films Premier Contact, Blade Runner 2049 et plus récemment Dune. »

Aujourd’hui, Morgane aborde sa licence professionnelle de communication sous l’angle de la vidéaste. « Cette formation très pratique m'a amenée à avoir beaucoup de cours de vidéo et de montage. Grâce à ses cours, je vois une vraie amélioration dans mon travail […] et je comprends mieux les enjeux de prises de vue et de montage. »

Morgane a su développer son univers créatif à travers toutes ses expériences et toutes les formations qu’elle a suivies. « Ces connaissances me permettent désormais de mieux travailler la dramaturgie dans mes projets. Cette question du rapport texte/image, de ce que l'on veut exprimer, faire ressentir à l'autre, elle me vient de ma formation théâtrale et est au cœur de mes projets. En ayant complété ma formation artistique par cette licence professionnelle, qui est très pratique, j'ai désormais des outils multiples en mains pour créer et j'ai bien conscience de ma chance. »

Riche de toutes ses aventures, nous souhaitons à Morgane un avenir prospère et fertile dans la création artistique, que ce soit au théâtre, au cinéma ou dans la communication.

 

Propos recueillis et article rédigé par la direction de la communication de l'Université Bordeaux Montaigne.

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