Violences sexistes et sexuelles : expressions artistiques des étudiant·es - Université Bordeaux Montaigne

Vie institutionnelle

Violences sexistes et sexuelles : expressions artistiques des étudiant·es

En 2021, l'Université Bordeaux Montaigne a été lauréate d'un appel à projets de soutien aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Au printemps 2022, la 10e édition du festival de création étudiante Les Allégories accordait une attention particulière aux violences sexistes, sexuelles, homophobes et transphobes. Pour garder une trace de ces créations, un livret rassemble leur travail et explique l'intention de chacun·e. 

Sans titre 2 - Vidéo projetée et sculpture

Bérangère Laplace, étudiante en 3e année de licence Arts Plastiques à l'Université Bordeaux Montaigne

Le projet se compose de deux parties : une vidéo de performance projetée au mur et agrafé à côté, le produit de cette performance. 
Cet ensemble manifeste des contraintes que l’on impose à nos corps, pour le cacher, le redessiner, afin de correspondre au mieux aux normes imposées par le patriarcat. Il met en évidence la violence avec laquelle on l’entrave.

Jeunes. trans. queers. - installation sonore

Heiata Juliette-Ista, doctorant contractuel à l'Université Bordeaux Montaigne

Bien que je sois moi-même un homme trans, j’ai longtemps eu une vision très étroite des transidentités. Pendant des années, la peur d’être identifié à une femme a modelé mes comportements. Je souhaitais par-dessus tout être un garçon parfaitement normal : un garçon-garçon, un garçon hétérosexuel. Je suis trans, oui, mais moi aussi j’ai grandi dans une société viriliste et binaire. J’ai enfin fini par sortir de mon carcan. 
Parce que la médiatisation des transidentités s’accroît mais qu’elle est souvent réduite à des schémas hétéronormés, nous donner la parole était nécessaire. Après avoir conduit plusieurs entretiens, j’ai proposé en avril 2022 une installation sonore à l’Université Bordeaux Montaigne : les témoignages de cinq jeunes, trans, queers. Vous pouvez en écouter un extrait ci-dessous.

Tu n'as pas à te battre seul·e - photographies et son

Siam, étudiante en 3e année de licence théâtre à l'Université Bordeaux Montaigne

Des slogans qui s’arborent sur les corps, à l’image de ceux qui fleurissent dans les rues.  Cette exposition mêle image et son, retraçant le parcours de résilience des survivants de violences sexuelles. Mise en lumière de ces corps en reconstruction qui s’assument pour dire, témoigner, déconstruire les idées pré-conçues sur ces vécus. Montrer qu’il est possible de s’en sortir, malgré tout.Ici, le but était de remettre au centre les personnes victimes, en imaginant une parole par et pour elles. 

Nous, vous, ils, elles, iels - peinture

Callista Glickmann, étudiante en 3e année de licence Arts Plastiques à l'Université Bordeaux Montaigne

Cette peinture réalisée au couteau représente deux personnages au milieu de nulle part. On ne peut identifier précisément leur âge ou encore leur genre. Les visages sont cachés, ils ne montrent aucune émotion et ne regardent pas le spectateur. Ils peuvent être n’importe qui ; nous, vous, ils, elles, iels. Alors pourquoi les regarder différemment ? Au fond, qu’est-ce qui différencie une personne transe d’une autre ? Ou encore une personne homosexuelle d’une personne hétérosexuelle ? Dans ce tableau, on ne se soucie pas du genre ni de l’orientation sexuelle de chacun. Ces personnages représentent en quelque sorte un concept universel de l’être humain

Histoire d'abus - bande dessinée

Pauline Baudens, doctorante en Géographie à l'Université Bordeaux Montaigne

Cette bande dessinée témoigne de harcèlements sexuels que moi et d’autres femmes avons subis.
J’ai ressenti le besoin d’écrire et de dessiner cette histoire quand, huit ans après que les faits, je me suis mise à pleurer en repensant à cet événement. Retranscrire ce moment à l’aide de mes souvenirs m’a permis de me libérer de ce traumatisme pour aller de l’avant. 
Libérons nos paroles et osons, ensemble, partager les histoires d’abus malgré la honte que l’on peut ressentir ou le malaise vis-à-vis de nos expériences vécues.

Cette action a été portée par Viviane Albenga, chargée de mission Égalité et lutte contre les discriminations, le Service culture et la Direction de la vie d'établissement et de campus de l'Université Bordeaux Montaigne avec le soutien du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Plus d'information sur l'ensemble des actions menées contre les violences sexistes et sexuelles

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Nouveauté : la cellule de signalements

Jusqu'au 31 décembre 2022

Étudiant·es, personnels de l’Université Bordeaux Montaigne, si vous êtes victime ou témoin d’acte de violence, de discrimination, de harcèlement et d’agissements sexistes, la cellule de signalements de l’université est à la disposition de tous les membres de la communauté Bordeaux Montaigne.

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