L’Université Bordeaux Montaigne en lutte - Université Bordeaux Montaigne

Vie institutionnelle

L’Université Bordeaux Montaigne en lutte

  1. L’Université Bordeaux Montaigne contre une réforme des retraites inutile et injuste
    1. Un projet inutile
    2. Une réforme injuste
    3. Des justifications mensongères
    4. À l'université aussi
    5. D'autres choix sont possibles
  2. Motion relative aux enseignants du second degré affectés dans le supérieur 
  3. Motion relative au repas à 1 euro

L’Université Bordeaux Montaigne contre une réforme des retraites inutile et injuste

Le conseil d’administration de l’Université Bordeaux Montaigne s’oppose au projet de loi réformant les retraites, qui est examiné par l’Assemblée nationale depuis le 6 février 2023, et soutient les actions de mobilisation des personnels et des étudiantes et étudiants exigeant son abandon.

Un projet inutile

Le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), comme plusieurs enseignants-chercheurs (Michaël Zemmour), montrent que le système de retraites par répartition n’est pas en danger. Ce projet ne répond à aucune urgence financière .

Les économies globales générées par la retraite à 64 ans seront moins élevées qu’attendues car la réforme conduira à un transfert de dépenses des caisses de retraite vers l’assurance chômage, la maladie, l’invalidité et les minima sociaux.

Une réforme injuste

Repousser l’âge légal de la retraite à 64 ans serait une mesure injuste car l’espérance de vie est très inégale en fonction du niveau de vie, de la catégorie sociale et des diplômes. Cette réforme serait particulièrement injuste pour les précaires, notamment pour les femmes dont la carrière est hachée.

Des justifications mensongères

Dans le contexte d’austérité budgétaire programmée, ce ne sont pas les quelques économies sur le budget des retraites qui permettront de financer les services publics de la santé, de l’éducation et de la justice, ou de prendre la voie de la transition écologique : les politiques publiques doivent être financées par l’impôt, non par les cotisations sociales.

À l'université aussi

Dans un contexte marqué depuis plusieurs décennies par les restrictions budgétaires, les gels de postes et des conditions de travail dégradées, cette réforme affecterait aussi les personnels, en premier lieu les plus précaires. Mais toutes et tous, quelle que soit leur carrière, complète, courte, longue ou hachée, subiraient l’allongement de la durée de cotisation, le recul de 2 ans de l’âge légal et la baisse du montant de leur pension.

Les étudiantes et étudiants refusent que cette réforme soit faite au nom de leur génération. La jeunesse, encouragée à suivre des études plus longues et accédant donc à l’emploi de plus en plus tard, a conscience du risque d’être enfermée durablement dans la précarité.

D'autres choix sont possibles

Des mesures de progrès social sont à mettre en place pour un meilleur partage des richesses entre salaires et profits : augmenter les salaires mis à mal par l’inflation, instaurer l’égalité du salaire femmes-hommes et revaloriser les salaires des premières et premiers de corvée.

« La retraite ne doit plus être l’antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie » (Ambroise Croizat,1945)

 

Motion relative aux enseignants du second degré affectés dans le supérieur 

Motion votée le 10 mars 2023 en conseil d'administration

Le conseil d’administration de l’Université Bordeaux Montaigne, réuni le 10 mars 2023, demande que les enseignants du second degré affectés dans le supérieur (PRAG, PRCE, PLP, PEPS) soient intégrés au régime indemnitaire des enseignants-chercheurs (RIPEC) dans ses trois composantes (C1, C2 et C3 pour ce qui relève de l’investissement pédagogique et des tâches d’intérêt général, à l’exception des activités de recherche). Cette intégration, ou la mise en place d’un dispositif similaire, est une mesure d’équité : elle vise à faire reconnaître qu'à fonction et tâche équivalentes, la rémunération doit être identique.

Le conseil d’administration de l’Université Bordeaux Montaigne rappelle que les enseignants du secondaire affectés dans le supérieur assurent, au même titre que leurs collègues enseignants-chercheurs, les diverses missions spécifiques à l’enseignement supérieur, aussi bien administratives, pédagogiques, qu’électives. Il demande que l’engagement et l'investissement de ces personnels soient reconnus comme ils le méritent et, en conséquence, que leur régime indemnitaire soit aligné sur celui des enseignants-chercheurs. Cette mesure ne doit en outre pas reposer sur les moyens déjà contraints des établissements et entrer dans une dotation ministérielle correspondante, au même titre que le RIPEC.

Télécharger la motion relative aux enseignants du second degré affectés dans le supérieur 

 

Motion relative au repas à 1 euro

Motion votée le 10 mars 2023 en conseil d'administration

Le conseil d’administration de l’Université Bordeaux Montaigne appelle le Gouvernement à reconsidérer la proposition de loi visant à assurer le repas à un euro pour tous les étudiants, rejetée par l’Assemblée nationale le 9 février 2023 à 1 voix près.
Après avoir été réservée aux seuls étudiants boursiers, cette mesure a été généralisée à l’ensemble des étudiants au cours du premier semestre 2021 et a alors rencontré un vif succès, démontrant ainsi qu’elle était une mesure nécessaire.
Ce succès s’explique, en grande partie, par la généralisation de la précarité étudiante, dans un contexte de crise sanitaire, économique et inflationniste, qui va au-delà des seuls étudiants bénéficiant de bourses.

En effet, les critères d’attribution de bourse, établis sur le revenu du foyer fiscal des parents, ne permettent ni d’intégrer tous les coûts indirects d’une formation de l’enseignement supérieur (éloignement du domicile familial et surcoûts locatifs) ni de prendre en compte toute la diversité des situations familiales qui font que les étudiants disposent d’une autonomie financière très fragile.

De ce fait, les ressources financières personnelles étant insuffisantes, les étudiants se trouvent dans la nécessité de cumuler leurs études avec un emploi salarié dont la durée et les conditions peuvent être une cause d’échec dans leurs études. L’Université Bordeaux Montaigne contribue, dans la mesure de ses moyens, à aider les étudiants précaires, en accordant des aides financières à ceux qui ne sont pas éligibles aux bourses et en subventionnant des associations qui organisent une distribution alimentaire toutes les semaines.

Afin d’améliorer la réussite étudiante, il est important de donner à tous les étudiants la possibilité d’étudier dans de bonnes conditions et, en particulier, en situation de sécurité alimentaire.

À cette fin, le conseil d’administration de l’Université Bordeaux Montaigne demande un élargissement des repas à un euro pour tous les étudiants dans l’ensemble des restaurants universitaires.

Télécharger la motion relative aux repas à 1€ pour les étudiant·e·s

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