Du 25 novembre 2025 au 27 novembre 2025

Mis à jour le 5 novembre 2025
À l'occasion de la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l'Université Bordeaux Montaigne organise, du 25 novembre au 27 novembre 2025, un cycle d’évènements sur les violences sexistes et sexuelles.
« La soumission chimique : ce que l'on persiste à ignorer»
Conférence de Leïla Chaouachi
Le Dr Leila Chaouachi est pharmacienne au Centre d’addictovigilance de Paris. Experte pour l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), elle est rapporteur depuis 2021 de l’enquête nationale annuelle sur la soumission chimique. Elle est également fondatrice du Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances (Crafs), spécialisé dans l’accueil et l’orientation des personnes victimes de soumission chimique.La médiatisation du procès de Mazan a révélé au public le mécanisme de la soumission chimique ainsi que l’ampleur du phénomène.
La soumission chimique est le fait d’administrer une substance psychoactive à une personne à son insu ou sous la menace, c’est-à-dire sans son consentement, dans le but de commettre un crime ou un délit.
Dans l’imaginaire collectif, c'est le GHB, communément appelé drogue du violeur, qui est le plus souvent utilisé à des fins criminelles, or d’après les dernières enquêtes nationales « Soumission chimique » menées par le centre d’addictovigilance de Paris, les médicaments, en particulier les sédatifs, restent majoritaires.
Toutefois, l’usage de drogues illicites progresse. Les stimulants, notamment les drogues de synthèse comme la MDMA, sont de plus en plus prisés pour leurs effets euphorisants, désinhibants et hypersensualisants. Des drogues dissociatives telles que le cannabis ou la kétamine, altérant la perception de la réalité, sont également détournées à des fins criminelles ou délictuelles.
Mais que l’agresseur veuille sédater, stimuler ou dissocier, son objectif est le même : réduire au maximum, voire annuler les capacités de défense de sa victime pour faciliter son passage à l’acte criminel.
Qui est concerné ? quel est le profil des agresseurs ? quels sont les risques liés à la soumission chimique ?
Projection du documentaire "Il suffit d'écouter les femmes"
À l’occasion des 50 ans de la loi Veil en janvier 2025, l’Institut National de l’Audiovisuel s’inscrit dans sa vocation patrimoniale et distinctive en lançant un programme dédié au vécu ordinaire de l’avortement avant sa légalisation en France.
"Il suffit d'écouter les femmes" : ces paroles célèbres ont été prononcées par Simone Veil lorsqu'elle défendait sa loi sur l'avortement, en 1974, devant l'Assemblée nationale. Pour la première fois, des femmes qui ont eu recours à un avortement clandestin dans la France d'avant 1975 évoquent leur vécu douloureux, libératoire ou traumatisant. Ces témoignages émouvants permettent de découvrir la diversité incroyable des moyens employés, les dangers encourus, la participation des enfants, le rôle des hommes, celui des médecins, parfois même les violences commises sur les femmes. Ce programme veut faire entendre, avant qu’il ne soit trop tard, les voix de ces femmes dont le vécu douloureux, libératoire ou traumatisant n’a jamais été enregistré et consigné
Inscriptions
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Table-ronde avec les étudiant·es du master 2 Genres, cultures, sociétés
Cette rencontre, animée par les étudiant·es du Master Genres, Cultures, Sociétés, présentera différents travaux de recherche portant sur les violences de genre, à travers une pluralité d’approches et de terrains :
Formation de Stopfisha
Stopfisha est une association féministe de lutte contre le cybersexisme et les cyberviolences sexistes et sexuelles.
Inscriptions
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« Comprendre et agir contre les cyberviolences"»
Conférence avec l'association StopFisha
Créé en 2020, le collectif StopFisha est né d’un mouvement de résistance face à la diffusion non consentie de contenus intimes en ligne. Devenu une association féministe reconnue, StopFisha lutte aujourd’hui contre toutes les formes de cyberviolences sexistes et sexuelles : cyberharcèlement, “revenge porn”, deepfakes, diffusion de données personnelles, etc.
À travers cette conférence, les intervenantes de StopFisha inviteront à mieux comprendre les mécanismes des violences en ligne, leurs impacts, et les réponses possibles.
Alors que le numérique est devenu un espace central de nos vies, cette rencontre permettra d’outiller chacun·e pour reconnaître, prévenir et combattre les cyberviolences, et d’interroger plus largement les enjeux de genre et d’égalité au prisme du numérique.
Contact : Mission égalité, mission-egalite @ u-bordeaux-montaigne.fr