Exposition Exarmas #20 : la retraite de la rue - Université Bordeaux Montaigne
Exposition Exarmas #20 : la retraite de la rue
Du 1 décembre 2022 au 27 janvier 2023
Mis à jour le 4 janvier 2023
Le laboratoire de recherche Passages et l’artiste Aurélien Gillier présentent l’exposition La retraite de la rue, à la Maison des suds du 1er décembre 2022 au 27 janvier 2023. Vernissage le jeudi 1er décembre 2022 à 12h30.
Finissage lundi 9 janvier 2023 à 14h dans l'amphithéâtre de la maison des Suds à l'occasion d'une table ronde qui réunit autour du photographe Aurélien Gillier : Mathilde Rossigneux-Méheust (maître de conférences en Histoire contemporaine, Université Lyon 2), Guillaume Normand (Archiviste, Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris) et trois intervenants rattachés à l'unité de recherche Passage de l'Université Bordeaux Montaigne : Bénédicte Michalon, co-directrice de cette unité, André-Frederic Hoyaux, enseignant-chercheur en Géographie à l'Université Bordeaux Montaigne et Marie-Laure Pouchadon, maître de conférences en Carrière sociale à l'IUT Bordeaux Montaigne.
L’exposition
Pour sa vingtième exposition, EXARMAS présente le travail d’Aurélien Gillier autour de sa série de photographies « La retraite de la rue », réalisées en 2014 dans le Château de Villers-Cotterêts. Outre son passé de château royal, Villers-Cotterêts fait partie des établissements sociaux les plus anciens de la ville de Paris. Nationalisé sous la révolution, l’Empire devait d’abord en faire un dépôt de mendicité, lieu de « réclusion des mendiants et gens sans aveux » provenant de l’ancien département de la Seine avant que la République ne le transforme en une maison de retraite à destination des « vieillards-indigents » de la ville de Paris.
Après la seconde guerre mondiale le château était donc un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD) pour SDF parisiens. En 2014, le château est en ruine et le désengagement des pouvoirs publique ne laisse supposer aucune réhabilitation. Finalement abandonné, il est alors destiné à accueillir le centre de la francophonie voulu par Emmanuel Macron. Ce choix politique venant clôturer deux siècles d’évolution des prises en charge de la vieillesse et de la pauvreté en institution.
68 SDF étaient encore hébergés lors du déménagement de l’EHPAD en 2014, et c’est dans ce contexte de transition qu’Aurélien réalise cette série photographique. Cette exposition propose une rencontre et un dialogue avec ce lieu qui illustre un grand nombre des enjeux des changements globaux et recomposition des spatialités.
La table ronde
Des activités scientifiques sont organisées autour de cette exposition. Pour le vernissage une table ronde avec l’artiste, avec la participation de Mathilde Meheust (MCF en histoire contemporaine, Université Lyon 2) et Guillaume Normand (Archiviste, Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris CASVP) qui ont également tous deux travaillé sur ce lieu.
Informations
Horaires
Vernissage : jeudi 1er décembre 2022 à 12h30
Table ronde : jeudi 1er décembre 2022 à 14h00
Finissage : lundi 9 janvier à 14h00
Exposition : Du 1er décembre 2022 au 27 janvier 2023
Lieu : Maison des suds, Pessac, Campus de l’Université Bordeaux Montaigne
Découvrir le travail d’Aurélien Gillier
Commission EXARMAS
Le laboratoire Passages réunit des chercheurs en sciences sociales (géographie, sociologie, anthropologie…) qui abordent l’espace par les spatialités c’est-à-dire par les constructions qui permettent aux acteurs de mettre en forme le monde dans lequel ils (nous) vivent (vivons).
Construites par les acteurs, les spatialités sont intrinsèquement dynamiques : elles se dessinent et se redessinent en permanence. Mais, dans le contexte contemporain de crises et d’incertitudes, elles se transforment assez radicalement. C’est pourquoi l’objectif du laboratoire pour le prochain quinquennal est d’articuler les reconfigurations des spatialités et les changements globaux. Pour ce faire, l’initiative EXARMAS se propose d’engager la réflexion sur les représentations du rapport dialectique entre reconfigurations des spatialités et changements globaux à partir d’un format original : le dialogue entre œuvres artistiques et questionnements scientifiques.
En invitant les membres du laboratoire ou des invités extérieurs à exposer leurs tableaux, sculptures, photographies, … il s’agit d’investir deux à trois fois par an la Maison des Suds pour confronter représentations de l’espace et espaces des représentations en engageant un dialogue ouvert entre Arts, Sciences et Sociétés.