Tristan Coignard et Sylvain Guyot nommés à l'Institut universitaire de France - Université Bordeaux Montaigne

Distinctions

Tristan Coignard et Sylvain Guyot nommés à l'Institut universitaire de France

Tristan Coignard et Sylvain Guyot sont nommés membres junior de l'Institut Universitaire de France au sein de la 27e promotion. Cette distinction récompense la qualité scientifique de leurs activités universitaires.

Tristan Coignard, professeur en études germaniques

Tristan Coignard est spécialiste de civilisation des pays de langue allemande et d’histoire des idées.


Tristan Coignard
Ancien élève de l’ENS Fontenay/Saint-Cloud, Tristan Coignard est professeur en études germaniques à l’Université Bordeaux Montaigne (Unité de recherche CLARE)  et directeur du département d’études germaniques. Après avoir travaillé sur la presse des Lumières (L‘apologie du débat public. Réseaux journalistiques et pouvoirs dans l’Allemagne des Lumières, PU Bordeaux, 2010), il a consacré une étude au débat sur le cosmopolitisme dans le contexte franco-allemand depuis la fin du XVIIIe siècle (Une histoire d‘avenir. L’Allemagne et la France face au défi cosmopolitique (1789-1925) à paraître en juin 2017 chez Winter à Heidelberg). Il a notamment co-dirigé la publication du volume Lumières et histoire (Honoré Champion, 2010) et de deux numéros de la revue Lumières (2012 et 2016). Boursier de la fondation Alexander von Humboldt, il a été chercheur invité à Halle-Wittenberg, Potsdam, Freiburg/Breisgau et Philadelphie.

Tristan Coignard s’est en particulier intéressé à l’image de l’étranger, à la perception de l’autre et à l’appropriation du modèle français dans l’espace germanophone.

Il a notamment participé au projet ANR/DFG GALLOCIVI (Gallotropisme et modèles civilisationnels dans l’espace germanophone 1660-1789) entre 2010 et 2013 (porteurs : Jean Mondot, Université Bordeaux Montaigne / Wolfgang Adam, Université d’Osnabrück) Ce projet a placé la notion de « gallotropisme » au cœur des débats et a ainsi contribué à montrer comment on pouvait soustraire aux jeux des affects (admiration/rejet) le processus qui incite les individus issus d’une culture (en l’occurrence la culture allemande) à emprunter à la culture française ce qui leur semble combler un déficit ou un manque dans la leur .

Tristan Coignard est par ailleurs responsable pour l’Université Bordeaux Montaigne de la coordination d’un partenariat stratégique Erasmus + consacré aux « pratiques médiatiques au service des Lumières, du XVIIIe au XXIe siècle » (2016-2019).

Ce partenariat, qui associe l’Université Bordeaux Montaigne et les universités de Potsdam, Riga et Tartu, a pour objectif de créer une dynamique convergente entre ces institutions dans l’enseignement et la recherche, à travers l’organisation de manifestations communes (universités d’été, échanges d’enseignants-chercheurs…). Le colloque de clôture de ce partenariat sera organisé à l’Université Bordeaux Montaigne en mai 2019.

Sylvain Guyot, professeur en géographie

Sylvain Guyot s’intéresse aux dimensions sociales, politiques et esthétiques de l’environnement, en lien avec les espaces périphériques (wilderness, rural, péri-métropolitain etc.).


Sylvain Guyot sur le terrain en Afrique du Sud (Matjiesfontein, Grand Karoo). Crédit photo : Julien Dellier
Il a fait sa thèse en Afrique du Sud, entre 2000 et 2003, sur la territorialisation des conflits environnementaux, pour le compte de l’IRD et de l’Université de Paris Nanterre, en accueil comme coopérant – doctorant à l’Université du Zoulouland. En poste temporaire à l’Université de Grenoble, et post-doc à l’Université de Fort Hare (Afrique du Sud) et d’Arturo Prat d’Iquique (Chili), il est ensuite recruté fin 2006 comme Maître de Conférences à l’Université de Limoges (UMR GEOLAB), et participe à l’animation scientifique de l’équipe de recherche autour du concept de front écologique. Il a soutenu fin 2015 à Limoges une habilitation à diriger les recherches intitulée « Lignes de front : l’art et la manière de protéger la nature », qui sera publiée prochainement chez Peter Lang (collection Ecopolis). Depuis le 1er octobre 2016, il est Professeur à l’Université Bordeaux Montaigne, membre de l’UMR Passages.

Il a participé à des articles publiés dans les revues Geopolitics, Vertigo, Spatial Justice, Globalizations et Polar Geography etc. Prochainement sortira un numéro spécial de la Revue de Géographie Alpine /Journal of Alpine Research qu’il a coordonné sur « la mise en art des espaces montagnards dans le monde ».

Le projet de recherche sélectionné par l’IUF que coordonne Sylvain Guyot s’intitule « ADONA » « Aesthetic Dominations of Nature : a political ecology of site-specific art in global peripheries ».

Il porte sur la mise en art des espaces périphériques, en particulier des fronts écologiques, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, en France etc. Quel est l’effet de la mise en art sur les territoires périphériques ? Ce projet s’intéresse surtout à la redistribution du pouvoir que l’art permet sur le territoire, que ce soit en termes d’accaparement foncier ou d’empowerment local.

Chaque année, un jury international sélectionne une centaine d’enseignants-chercheurs candidats à l’Institut Universitaire de France (IUF).
Tristan Coignard et Sylvain Guyot rejoignent ainsi la vingtaine de maîtres de conférences et professeurs de l’Université Bordeaux Montaigne déjà distingués depuis 2000. Les enseignants-chercheurs nommés à l’IUF sont placés en position de délégation pendant 5 ans, continuent à exercer leur activité à l'université et bénéficient de moyens supplémentaires pour mener leurs recherches (crédit scientifique, prime d’excellence scientifique, décharge d’enseignement). 
Consulter la liste des enseignants-chercheurs de l'université nommés à l'IUF  

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