L’intégrité scientifique se définit comme l’ensemble des règles et valeurs qui doivent régir les activités de recherche pour en garantir le caractère honnête et scientifiquement rigoureux (article L. 211-2 du Code de la recherche)
La recrudescence des fraudes et méconduites scientifiques, telles que le plagiat, la falsification de données, la fabrication de résultats ou l’autorat inapproprié, ainsi que la diffusion, tout aussi spectaculaire, de fake news pseudo-scientifiques ébranlent la confiance du public vis-à-vis de la recherche et de l'activité scientifique.
Face aux risques que font courir des pratiques malhonnêtes et délictueuses qui n’épargnent aucune discipline, le monde de la recherche s’est mobilisé depuis une vingtaine d’années pour construire et partager une culture institutionnelle de l’intégrité.
En France, l’arrêté du 25 mai 2016, a mis en place la formation à l’intégrité scientifique dans les écoles doctorales, étendue à l’ensemble des chercheurs. Le 26 août 2022, une modification de cet arrêté a introduit le serment doctoral relatif à l'intégrité scientifique. En 2017, l’Office Français de l’Intégrité Scientifique (OFIS) a été créé, pendant que dans chaque établissement un Référent Intégrité scientifique (RIS) est chargé de coordonner les actions de sensibilisation et du traitement des allégations de manquements.
L’université Bordeaux Montaigne, signataire depuis 2015 de la charte nationale de déontologie de la recherche, a adopté sa charte intégrité scientifique en 2023, pour rappeler les bonnes pratiques en matière d’IS et pour exposer la procédure interne en cas de signalement d’un manquement à l’intégrité scientifique.
Frédéric Boutoulle
Référent intégrité scientifique UBM
La formation à l'Intégrité Scientifique se déroule en deux blocs :
La recherche doctorale s’inscrit dans un environnement scientifique traversé par de profondes mutations et soulevant d’importantes questions éthiques. Le monde de la recherche s’en est saisi depuis quelques années.
On distingue ainsi la déontologie dans la recherche publique (telle que définie par la loi du 29-06-2016), l’intégrité scientifique (telle que définie par le code de la recherche modifié le 3 décembre 2021) et l’éthique de la recherche.
Les universités et organismes de recherche, à l’invitation de leurs tutelles respectives et du législateur, se sont dotés de procédures et de plans de formation, sous l’égide de référent.e.s dont une partie des missions et de sensibiliser et former les doctorant.e.s à ces enjeux.
Disponible sur la plateforme e-campus
Du 1er Septembre 2024 au 31 Août 2025
Consultable par tous les doctorant.e.s inscrit.e.s administrativement ici
Créer ou soutenir des revues prédatrices est considéré comme un manquement à l’Intégrité scientifique. C’est aussi courir le risque de ruiner sa propre crédibilité scientifique aux yeux de ses pairs, avec les conséquences que l’on imagine en terme d’opportunités de carrière barrées pour longtemps. C’est surtout, et c’est plus grave encore, alimenter un secteur éditorial peu soucieux de qualité scientifique et qui diffuse des pseudo-sciences à grande échelle, des théories bidons, des études méthodologiquement bancales et pas vérifiées de manière scientifique. Le risque pour les chercheurs et les chercheuses, surtout les plus jeunes, de concourir à ce type de revues, volontairement ou involontairement, s’est considérablement accu ces dernières années, compte tenu de la forte croissance du nombre de revues prédatrices et des conférences prédatrices qui leur sont liées. On estime en effet leur nombre à environ 15 000 dans le monde, alors qu’il y en avait 1800 en 2010 (site OFIS). Tous les secteurs sont touchés, SHS compris.
Organisé par Frédéric Boutoulle
Reporté, date communiquée ultérieurement dans le second semestre 24/25
Le terme numérique dessine une réalité́ complexe où celui-ci, dans ses innombrables formes, s’impose comme une composante pleine et entière de nos activités. Face à cette omniprésence du numérique, les questions de responsabilité, tant du point de vue des politiques publiques et sociales, des stratégies économiques ou des comportements individuels, résonnent aujourd’hui de façon toujours plus forte.
Sur la base de nos recherches sur le numérique et ses usages, nous proposons pour cette session de formation de 10h de déconstruire ce terme de « numérique » et de « numérique responsable » en l’envisageant selon trois facettes principales :
- L’éthique, ou plus exactement les différentes formes d’éthique, associées à nos pratiques des outils et environnements du numérique ;
- La sobriété, comme nouvelle forme de responsabilité dans nos usages, non dénuée d’injonctions et d’ambivalences ;
- La diversité, soit la nécessité de dé-naturaliser le recours au numérique pour penser la pluralité des usagers (handicap, illectronisme, difficultés linguistiques…)
Nous terminerons par un focus sur les enjeux en contexte universitaire pour les enseignant.e.s et les chercheur.e.s.
Organisé par Nathalie Pinède
Du Mercredi 15 Janvier 2025 au Mercredi 19 Février 2025
Inscriptions Doctorants Visio
Avec le développement des dispositifs numériques et de l’Intelligence Artificielle, l’écosystème scientifique nous inscrit dans un univers de reconfiguration des possibles où les innovations plurielles peuvent s’appréhender par des prismes différentiels et antagonistes.
Les changements sociétaux (authenticité vs permissivité ) ; les bouleversements technologiques en matière d’information et de communication (réseaux sociaux, désinformation, revues prédatrices avec hameçonnage, développement de l’Intelligence Artificielle qui déjoue les logiciels anti-plagiats classiques par exemple, Chat GPT, logiciels de fabrications d’images… et logiciels de paraphrases ou de traduction (DEEPL) ; la pression constante des institutions dans la course à l’excellence, poste, prix, promotion, financement nous amènent à nous questionner sur non seulement la recherche en action ( problématique réflexive, terrains avec acteurs différenciés en savoirs et engagements ) mais aussi sur la construction d’un savoir partageable et responsable avec éthique et intégrité scientifique.
Les différents types de recherche : recherche participative, recherche action et recherche création nous amènent à percevoir expertises, connaissances, savoirs et médiatisations autrement, avec approche critique et éthique et construction de communs (cf communauté et confiance à établir).
Organisé par Catherine Pascal
Du Mercredi 12 Mars 2025 au Mercredi 9 Avril 2025
Inscriptions Doctorants Visio