Mis à jour le 16 décembre 2024
Lundi 9 décembre 2024, l’Université Bordeaux Montaigne et la Ville de Pessac ont remis les prix aux 10 lauréat·es de la quatrième édition du concours d’écriture Premiers Feux ! Le rendez-vous a eu lieu dans l'espace Romy Schneider, au 3e étage du centre culturel Jean Eustache à Pessac en présence de Pierre Katuszewski, directeur du Service culture de l’université, Franck Raynal, maire de Pessac et François Sztark, adjoint délégué à la jeunesse, aux universités, aux relations internationales et à l'opération Campus et à la relation collèges et lycées de la Ville de Pessac et des membres des jurys. Ce concours est mené en partenariat avec la Ville de Pessac et avec le financement de la CVEC du Crous Bordeaux-Aquitaine.
À son lancement en 2021, le concours était destiné aux étudiant·es des universités, des établissements d'enseignement supérieur publics et les écoles d'art publiques de la région Nouvelle-Aquitaine autour de 3 catégories : Illustration, Écriture dramatique et Scénario de court-métrage. Depuis 2022, Premiers Feux est ouvert aux lycéen·nes de Pessac avec la catégorie Nouvelle, et une cinquième catégorie étudiante a été ajoutée : Manifeste / pamphlet.
Cette année, les jurys ont eu à traiter presque 69 dossiers toutes catégories confondues. Après concertation à l'automne, les membres des jurés ont distingué 10 jeunes plumes.
Les lauréat·es et les seconds prix des catégories Écriture dramatique, Illustration, Manifeste / pamphlet et Scénario de court-métrage ont reçu respectivement 1000€ et 500€ et la lauréate et le second prix de la catégorie Nouvelle ont reçu 700€ et 300€.
Romane Pazzagli est en deuxième année de Master Expérimentation et Recherche dans les Arts de la Scène à l'Université Bordeaux Montaigne.
Résumé : Thanatopraxie d’une orange est une forme monologuée conçue pour un.e seul.e comédien.ne. C’est une forme monologuée divisée en treize parties, abordant les relations mère/enfant, avec toujours en filigrane le thème de la maladie mentale, de la défaillance du parent qui en est la conséquence, du silence qui entoure ce genre de problématiques et de l’hérédité de celles-ci. Ainsi, au cours des différentes parties, des moments d’un quotidien qui peut sembler normal sont abordés ainsi que des moments où la question de la maladie, ici la bipolarité, et de la médication sont abordées. Ainsi le monologue est écrit du point de vue d’un.e jeune adulte qui parvient à mettre des mots sur les défaillances et les manquements de la dynamique familiale dans laquelle iel a pu évoluer jusqu’à présent.
"Les sujets de maladie mentale, d’hérédité et de relation parent-enfant sont des choses qui m’ont longtemps beaucoup intéressée et dont les représentations fictionnelles m’ont souvent beaucoup remuée. Ce sont des thèmes que j’avais depuis longtemps envie d’aborder en écriture et partir d’une expérience vécue m’a permis d’en parler avec un peu de nuance. J’avais envie de mettre en avant la solitude qu’on ressent en grandissant avec un parent malade, l’état d’urgence constant dans lequel ça met un enfant, tout en ayant conscience que même si l’amour est mal communiqué et souvent maladroit, il est présent. J’avais envie de parler de la maladie qui prend une place énorme dans la relation et comment on parvient (ou non) à la décentrer."
Extrait du commentaire du jury
L’écriture nous a beaucoup plu. Elle est vive, bien ancrée, précise, rythmée, et sensible, comme, par exemple, dans le passage suivant : « Je sais qu’elle voulait pas être seule. Parce qu’on s’amusait trop toutes les deux on faisait les bandits sur le périph quand on prenait le petit dej j’avais le droit d’utiliser un tabouret comme table, les petits tabourets noirs triangles pliants ils étaient parfaits pour poser un bol dessus, puis on faisait des diner ptit dej aussi c’était bien ça, ça la faisait rire quand je mettais du jus d’orange dans mes céréales. Puis des fois le soir on allait à l’espace culturel du Leclerc, et on se tenait la main dans les lumières de la ville je crois que ça l’ancrait de tenir une toute petite main, puis elle aimait bien m’habiller le matin, me mettre trois t-shirt pour être sure que j’aie pas froid puis ça l’amusait que je râle parce que j’aimais pas avoir mon t-shirt rentré dans mon pantalon. Elle voulait pas être seule elle m’aimait trop c’est pas une manière de parler ».
Le texte en lui-même développe avec beaucoup de maestria le double portrait de la narratrice, et de sa mère, et fait la peinture d’un lien sensible qui existe, malgré l’aspect souvent assez cru des scènes évoquées. La pièce s’appuie aussi sur une belle poétique des objets, objets qui ont rythmé la vie de cette femme. L’écriture parvient à poser des images, à les canaliser. Enfin le texte arrive toujours à sortir du morbide, et cela constitue également une force.
C’est une pièce forte qui a fait l’unanimité au sein du jury.
Clothilde Juzan est en deuxième année de Master Expérimentation et Recherche dans les Arts de la Scène à l'Université Bordeaux Montaigne.
Résumé : Léonie est une jeune femme-réceptacle de violences : manipulation, viols, violences conjugales. Elle raconte ses souvenirs fragmentés et désorganisés de moments vécus auprès d’Eli et de Clément, deux hommes violents qu’elle fréquente. Les histoires s’entremêlent dans sa tête. Eli est une figure d’autorité manipulatrice, Clément est un jeune homme violent et impulsif. Des pensées sur sa relation toxique avec sa mère ressurgissent aussi. Elle raconte aussi comment elle cherche à fuir sa réalité par l’usage de drogues. Malgré tout, Léonie a soif de vivre et elle se prépare à sortir de ce schéma de relation. Quand la solution n’est pas à l’extérieur, c’est peut-être qu’elle est en soi.
"Je voulais assembler ce que je comprends des relations toxiques, des violences sexistes et sexuelles et de leurs mécanismes. Je voulais montrer à quoi peut ressembler le cheminement vers la sortie de ces violences depuis l’intérieur d’une victime. Je voulais faire de tout ça quelque chose qui soit poétique et violent à la fois, comme la réalité, pour tenter de faire partager un maximum d’émotions, de sensations."
Extrait du commentaire du jury
Il s’agit d’un très beau texte qui se lit d’une traite, un texte très rythmé, écrit en vers blanc, et qui ne cesse d’avancer. On y suit un récit, donné d’un souffle, au sein duquel la narratrice croise plusieurs histoires toxiques avec des hommes, une histoire des violences, des abus. Le récit est toujours ressaisi par la parole de la narratrice qui commente, interprète, interpelle, se souvient.
Cela procure une dynamique forte entre récit et ressaisie réflexive. Nous avons été sensible au rythme, à cette longue phrase qui se déplie, mais aussi aux scènes relatées, à leur précision, à la bonne économie narrative de celles-ci, à la composition dramaturgique de l’ensemble. L’écriture porte également une belle attention aux détails du quotidien. La pièce est précise sur les mécanismes des violences sexistes et sexuelles, et déploie de manière sensible les processus de soumission et de culpabilité. Le texte décortique aussi les différentes voix et points de vue de l’Autre et permet à la narratrice de se les approprier. Une écriture prometteuse.
Composition du jury :
Thibault Fayner, président du jury, enseignant-chercheur à l'université de Poitiers ; Sandrine Hutinet, directrice artistique ; Emma Guizerix, fondatrices des Éditions Komos ; Manon Ragot, étudiante en licence Histoire à l'Université Bordeaux Montaigne.
Lucie André est en première année de Master Illustration à l'Université Bordeaux Montaigne.
Résumé de son album : Au rythme d'un été par chapitre, le lecteur accompagne Jo, ses amis, sa famille et tout le petit monde qui habitait les étés de son enfance. Nous regardons, comme en accéléré, les amitiés se lier, enfants et adultes se croiser, évoluer, grandir, arriver et
© Lucie Andrépartir, parfois définitivement. Plus que le théâtre inerte de ces morceaux de vie, la piscine, lieu singulier, hors du temps et de la vie quotidienne, est un protagoniste à part entière.
"J'avais envie avec ce livre d'évoquer le temps qui passe, la valeur que l'on associe à nos lieux d'enfance et la représentation que l'on s'en fait, en particulier lorsque la vie semble les avoir réduits à l'état de souvenirs diffus. J'ai souhaité rendre ma piscine en quelque sorte universelle. J'aimerais que le lecteur puisse ainsi, à travers le récit, retrouver ces sensations d'enfances oubliés et l'inviter à rechercher le détail, le lieu, la couleur qui lui permettra de s'y replonger."
Extrait du commentaire du jury
Avec presque rien, des moments de vie autour d’une piscine, des figures dessinées avec une légèreté qui rappelle Sempé, Quentin Blake ou encore Catherine Meurisse, ce récit a capté les membres du jury, qui ont souri et même ri à plusieurs moments. Une belle construction de l’ensemble, avec ces deux plongeons qui ouvrent et ferment la suite des récits. Un projet qui devrait intéresser des maisons d’édition.
Lise Viviani était en deuxième année de Master Illustration à l’Université Bordeaux Montaigne lors de son inscription au concours.
Résumé de son album : Muté dans un village perdu, Fadi espère passer sereinement sa dernière année en tant que facteur. Mais il comprend vite que ce ne sera pas si simple. Loin de s’imaginer ce spectacle, il se retrouve face à un amoncellement d’habitations construit à l’intérieur d’un gigantesque gouffre. De surprise en surprise, son accommodation à ce nouveau décor se fait difficile. Lors d’une discussion importante, il découvre l’histoire du village et pourquoi il n’est comme aucun autre, ce qui l’aide à mieux le comprendre et l'appréhender. Cependant, quelques mystères persistent.
"Pour créer ce projet, il était important pour moi de me baser sur du vécu. Ainsi Lettres d’Atalondo est un entremêlement de plusieurs histoires de villages montagnards qui me sont restés en mémoire. Cette histoire est tout d’abord un récit sur l’appréhension et l'apprentissage d'une toute nouvelle vie et d'une toute nouvelle culture mais aussi un hommage à la vie dans les petits villages."
Extrait du commentaire du jury
© Lise VivianiUn projet qui a convaincu l’ensemble du jury, tant par la singularité du scénario que la qualité des images. De subtiles analogies visuelles, une belle palette qui fait sens. Un projet d’album à envoyer à des maisons d’édition.
Composition du jury :
Julien Béziat, président du jury, artiste français, illustrateur, auteur de littérature jeunesse et maître de conférences en arts plastiques et responsable du master illustration de l'Université Bordeaux Montaigne ; Anne-Perrine Couët, enseignante en arts à l'Université Bordeaux Montaigne et autrice de bande dessinée ; Matthieu Saint-Denis, propriétaire de la librairie Krazy Kat ; Laura Arricau Cassiau, étudiante en Master 2 Territoire Image et Environnement à l'Université Bordeaux Montaigne.
Manon Jouanel est en première année de Master Sociétés et cultures urbaines du XVIe au XXIe siècle à l'Université Bordeaux Montaigne.
Résumé de son album : Le 21 février 2024, le caveau XIII du Panthéon connut l’arrivée de deux nouveaux locataires. Pour fait de résistance, Mélinée et Missak Manouchian reçurent l’honneur de reposer éternellement auprès des grands Hommes de la Nation. Des « grands hommes », donc, mais qu’en est-il des « grandes femmes » ? Après plus de deux siècles de procédure, Mélinée Manouchian n’est que la septième femme à atteindre une telle gratification. Instance symbolique, le Panthéon ne reçoit entre ses murs que les figures d’exception, celles qui ont agi concrètement et indéniablement pour la France. Ce sont les « grands de ce monde », la « crème de la crème ». Au total, quatre-vingt-trois personnes y ont déjà été transférées post-mortem sur décision du président de la République, dont soixante-seize hommes. Cette inégalité de genre, certes structurelle et profondément ancrée dans les mentalités, ne témoigne que d’une chose : le manque de reconnaissance due aux femmes. Cachée derrière Adam depuis toujours, Ève aura-t-elle, un jour, droit à sa part du gâteau ?
"La cause des femmes est un combat qui m’inspire depuis longtemps. Écrire sur le Panthéon était une façon de m'indigner du sort réservé aux grandes femmes de l'Histoire, souvent peu considérées. Au quotidien, dans ce manifeste ou dans mon mémoire de recherche sur les violences faites aux femmes à l'époque moderne, j'ai à cœur de porter le flambeau des oubliées de l’Histoire et de laisser, enfin, pour elles, une trace. C’est mon devoir de mémoire."
Extrait du commentaire du jury
Un texte créatif autour d'un sujet contemporain bien défendu. L'inventivité formelle et le mélange entre fiction et réalité sont intéressants. Le texte cherche à faire entendre l'indignation.
Camille Carrico est en classe préparatoire (Khâgne, spécialité Lettres Modernes) au Lycée Camille Jullian (Bordeaux).
Résumé de son album : Ce manifeste est un appel à la prise de conscience, un réveil sur notre situation actuelle. Un texte qui met en avant notre indifférence à la monstruosité du monde, une banalisation du mal permise par le jeu des médias. Un appel au retour de notre sensibilité, de notre humanité, pour ne plus fermer les yeux.
"Lorsque j’ai vu la possibilité d’écrire un manifeste, je me suis directement dit qu’il était de ma responsabilité d’utiliser mes mots pour parler de quelque chose d’important, quelque chose qui compte. C’était difficile de choisir un sujet précisément, dans la mesure où, comme le dit ma mère, « tout me révolte, tout me paraît injuste ». C’est pourquoi j’ai choisi l’insensibilisation. Parce qu’elle est partout, mais que personne ne la voit. Elle est pernicieuse."
Extrait du commentaire du jury
Votre texte suscite bien l'indignation. Vous avez fait l'effort d'entrer dans un style énergique et votre texte témoigne d'une belle écriture.
Composition du jury :
Margaux Valensi, présidente du jury et maître de conférences en Littérature comparée à l'Université Bordeaux Montaigne ; Céline Barral, maître de conférences en Littérature comparée à l'Université Bordeaux Montaigne ; Rodolphe Urbs, dessinateur de presse ; Jean-Baptiste Fitou, étudiant en Licence Théâtre à l'université Bordeaux Montaigne.
Shanez Andriamampianina est en terminale générale au Lycée Sans Frontière (Pessac).
Résumé : Un peintre en pleine création rencontre une mystérieuse jeune fille au nom de fleur. Elle devient sa confidente, son modèle et puis bien plus ..
"Écrire m'a toujours paru comme une évidence, poser des mots sur mes pensées, sur les couleurs qui ressortent du monde s'est mué, au fil du temps, en un besoin. Muse m'est venue spontanément à tel point que je n'ai mis que quelques heures à l'écrire, quelques autres de plus à la corriger. J'aime faire des mots un art et je voulais que cette nouvelle transperce les sens du lecteur et touche son imagination pour que mes phrases deviennent, dans vos esprits, de doux tableaux. L'histoire se passe en Normandie, la région où j'ai grandi, cette terre riche en paysages vertigineux. Je rends, dans mon texte, par ma muse, hommage à la poésie de la langue française que je chérie, à la vie, mère de tous nos maux, mère de tous ce qui est beau et à la Normandie, souvent marginalisée à cause de son temps pluvieux."
Extrait du commentaire du jury
Un beau texte qui propose même et avec beaucoup d'habileté et de sensibilité habilement différents thèmes : réflexion sur l’art, la nature, le temps qui passe et le sentiment amoureux. Un dénouement singulier qui malgré des éléments tragiques préserve l’atmosphère apaisé et douce qui baigne cette nouvelle. Une introduction et une conclusion percutantes.
Nous avons apprécié la diversité des formes que l’autrice embrasse dans son texte - poème, lettre, jeu sur les mots et les images - ainsi que le travail sur la narration qu’elle propose. Nous avons noté l’effort de recherche et de documentation que ce texte à demandé (sur le langage des fleurs les fleurs, la nature, la géographie) qui permet d’ancrer la nouvelle aux accents parfois fantastique dans la réalité sans l’alourdir.
Camille Berriau est en première générale au Lycée Sans Frontière (Pessac).
Résumé de son album : Une plage, le ciel, l'océan et ses vagues. Deux jeunes filles vivent un instant suspendu au seuil de leur vie, empli de désir, d'amour et du temps qui passe inexorablement.
"Cette nouvelle, qui se déroule sur une plage et où l’océan est un élément central de l’histoire, permet pour moi d’exprimer à travers lui certains détails impossible à décrire. À mes yeux l’océan est si précieux qu’il mérite d’accompagner mes deux protagonistes dans la découverte de cet amour l’une de l’autre. Dans cette découverte mutuelle de ces doutes, de ces peurs et de ces moments d’affection hors du temps qu’apporte l’amour."
Extrait du commentaire jury
Un sujet qui est traité de façon audacieuse et originale : la cristallisation amoureuse, le premier amour. On ressent la sincérité de l’autrice et son réel courage dans la façon d’aborder thème choisi. Le texte propose de très belles images et exprime une grande sensibilité. L’utilisation de l’unité de lieu et de temps concourt à la force du texte. La fin est intrigante et soulève des pistes qu’il faudrait explorer et qui pourrait être son vrai sujet : le départ, l’arrachement, la destruction, la perte.
Composition du jury :
Gilles Russeil, président de jury et responsable du pôle documentaire des Bibliothèques de l'Université Bordeaux Montaigne ; Isabelle Jantorre, responsable de la bibliothèque Pablo Neruda ; Yannis Jaillet, étudiant en Master Recherche en Études Littéraires et Vice-président étudiant de l’Université Bordeaux Montaigne.
Samuel Dijoux est en deuxième année de Master Cinéma Documentaire : Mémoire, Archives, Création à l'Université Bordeaux Montaigne.
Résumé : Garçon-Fauve, c’est le nom de profil de Damien sur Hunqz, une application de rencontres tarifées destinées aux hommes. Ce soir là est une soirée comme une autre pour lui. Il répond à quelques messages, commence à cuisiner, avant d’être finalement contacté par un homme plus âgé. Damien monte dans un Uber et s’enfonce dans la nuit pour rencontrer Jean. Mais cette entrevue va prendre un tournant inattendu.
"Ce scénario est le premier jet d'un projet de court-métrage autobiographique documentant mon expérience singulière de travailleur du sexe. Raconter cette histoire me demande le courage de dévoiler une part de mon intimité, mais aussi d'affirmer mon point de vue situé. Celui d’un jeune étudiant homosexuel issu de quartier populaire, confronté à la précarité, faisant le choix du travail sexuel comme voie d’émancipation. A travers ce film, je veux participer à la fabrication de nouvelles représentations de la prostitution, mais aussi soulever des enjeux de société plus larges, tel que le rapport au travail chez les jeunes, ou encore le sentiment de solitude chez les séniors gays."
Extrait du commentaire du jury
Le jury salue la sincérité et le courage du projet, qui traite sans fard d’un sujet peu abordé au cinéma. Il réussit à se tenir à un point d’équilibre et ouvre à de réels questionnements chez le lecteur-spectateur. Le projet est bouleversant, grâce notamment à des personnages suffisamment incarnés.
Maelan Guillard est en deuxième année de Master Cinéma Documentaire : Mémoire, Archives, Création à l'Université Bordeaux Montaigne.
Résumé : De retour de l'enterrement de son grand frère en pleine nuit, Hugo, 11 ans, peine encore à donner un sens à sa douleur. Tandis que sa mère, Jeanne, laisse exploser sa colère sur son mari, le jeune garçon s'enferme dans la chambre du défunt, cherchant du réconfort dans ses affaires. Mais c’est autre chose qu'il va découvrir lorsqu'il se retrouve, malgré lui, à converser avec une mystérieuse entité qui prétend être à la recherche de son frère.
"J'ai avant tout rédigé ce scénario pour moi. J’ai longtemps eu du mal à exprimer mes émotions, voire à comprendre pleinement ce que je ressentais. À travers ce scénario, j’utilise le personnage de Hugo pour explorer et donner un sens à des peurs universelles qui nous habitent tous : la peur de la perte, de la mort, et surtout de la solitude. Mon objectif n’est pas d’effacer ces craintes, mais plutôt d’inviter les lecteurs à entamer une démarche d’introspection. Le genre que j’ai choisi apporte une dimension poétique, permettant de revisiter ces angoisses sous un nouvel angle, plus sensible. Affronter nos craintes pour aller de l'avant."
Extrait du commentaire du jury
Une écriture maîtrisée où l’on sent déjà une mise en scène. Le jury a apprécié que le projet donne une part active au lecteur-spectateur. Le récit se montre assez captivant et le conflit de départ original. Une bonne promesse cinématographique.
Composition du jury :
Camille Gendrault, présidente de jury, maîtresse de conférences et responsable de la licence Cinéma à l'Université Bordeaux Montaigne ; Sébastien Boatto, script doctor (conseiller en scénario) et chargé de cours en cinéma à l'Université Bordeaux Montaigne ; Philippe Kastelnik, réalisateur ; Margaux Helissey Fournier, étudiante en Master 2 Territoire Image et Environnement à l'Université Bordeaux Montaigne.
Du 14 décembre 2023 au 31 janvier 2024
Lundi 11 décembre 2023, l’Université Bordeaux Montaigne et la Ville de Pessac ont remis les prix aux 8 lauréat·es de la troisième édition du concours d’écriture Premiers Feux. Le rendez-vous a eu lieu dans l'espace Romy Schneider, au 3e étage du centre culturel Jean Eustache à Pessac.
Du 16 décembre 2022 au 31 janvier 2023
Lundi 5 décembre 2022, l’Université Bordeaux Montaigne et la Ville de Pessac ont remis les prix aux 7 lauréates de la deuxième édition du concours d’écriture Premiers Feux. Le rendez-vous a eu lieu au 3e étage du centre culturel Jean Eustache à Pessac.
Du 11 février au 31 mars 2022
En avril 2021, le Service culture de l'Université Bordeaux Montaigne initiait le concours des jeunes écritures Premiers Feux. Ouvert à tou·te·s les étudiant·es et jeunes diplômé·es d'un établissement d'enseignement supérieur public en Nouvelle-Aquitaine, il donnait la possibilité aux étudiant·es de participer à trois catégories : l'écriture dramatique, le scénario de court-métrage et l'illustration.
La 5e édition du concours débutera prochainement. Suivez les informations sur cette page dédiée
Renseignements : Service culture - culture@u-bordeaux-montaigne.fr