Une mission archéologique bordelaise à Akragas (Agrigente, Sicile) - Université Bordeaux Montaigne

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Une mission archéologique bordelaise à Akragas (Agrigente, Sicile)

Vue générale de la fouille © Mission archéologique française à Agrigente

Pour la deuxième année consécutive, des archéologues et des étudiants bordelais ont participé à une mission de fouille et d’étude dans le sanctuaire des divinités chthoniennes (du monde souterrain), à l’intérieur du parc archéologique Vallée des temples d’Agrigente, site Unesco.


vidéo réalisée par Emily Pettit et Jackson White, University of Wisconsin-Madison

Les résultats définitifs des fouilles seront présentés en 2020, au cours du colloque célébrant les 2600 ans de la fondation de l’antique Akragas.

Un chantier international

Dans le cadre d’une convention établie entre l’Université Bordeaux Montaigne et le parc archéologique, la mission internationale dirigée par Laurence Cavalier, maître de conférences en histoire de l'art et archéologie antique - UMR 5607 Ausonius, a eu lieu du 30 avril au 17 mai 2019.

Placée sous l’égide de l’École française de Rome, elle a bénéficié du soutien de l’Institut Ausonius et de l’Université HSE de Moscou. Une équipe américaine (Université Wisconsin à Madison) a, comme l’année passée, participé aux travaux de terrain.  Au total 31 personnes de cinq nationalités différentes et rassemblées sous la bannière Université Bordeaux Montaigne, ont collaboré au programme.

À la recherche des mythes grecs


Laurence Cavalier et Marielle Bernier, responsable du service « Mobiliers archéologiques » à Ausonius © Mission archéologique française à Agrigente
La fouille, à laquelle ont pris part les étudiants bordelais, russes et américains, s’est concentrée cette année sur le « tempietto », petit temple déjà partiellement exploré dans les années 2000 et hypothétiquement attribué aux divinités chthoniennes.

Plusieurs lampes à huile votives et 28 phiales de bronze, datables en première analyse du VIe siècle avant J.-C., ont été mises au jour. La découverte est d’autant plus exceptionnelle que certains de ces artefacts sont intégralement conservés. Il s’agit d’ex-votos, d’offrandes destinées à une ou plusieurs divinités encore non identifiées. L’étude de ce matériel, actuellement en cours de restauration, et la poursuite programmée de la fouille l’an prochain, permettront de proposer des hypothèses


Laurence Cavalier © Mission archéologique française à Agrigente

d’identification.

Des collègues de l’HSE de Moscou ont effectué une mission de photogrammétrie destinée à compléter l’étude architecturale des édifices du sanctuaire. Ils ont

commencé par l’emblématique temple des Dioscures (dieux jumeaux Castor et Pollux), dont la reconstruction effectuée au XIXe siècle est largement controversée.

L’alliance de la théorie et de la pratique

La mission comprenait également un important volet formation

Dans les locaux du parc archéologique, une école de printemps organisée par le Centre de l’archéologie classique et orientale de l’HSE a rassemblé pendant deux semaines, 10 étudiants russes.

Le matin, des cours d’archéologie grecque étaient dispensés par des membres de la mission bordelaise et une chercheuse CNRS (Aix-Marseille). Les après-midis étaient consacrés à des travaux pratiques sur site (relevé et dessin d’architecture, traitement du mobilier céramique) et de terrain (fouille).

Vidéo de la mission réalisée par une équipe italienne

Sonia Syllac, chargée de valorisation, communication et médiation scientifique de l’Institut Ausonius (UMR 5607 – CNRS/Université Bordeaux Montaigne).

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