Les femmes dans l’opposition et les subcultures en RDA - Université Bordeaux Montaigne

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[ANNULATION] Les femmes dans l’opposition et les subcultures en RDA

C) Sibylle Bergemann OSTKREUZ

CORONAVIRUS - COVID-19 - En raison de la fermeture de l'université, ce colloque est annulé.

Le 26 et 27 mars 2020 se tiendra un colloque portant sur : Les femmes dans l’opposition et les subcultures en RDA (1980-1990). Dans le cadre de ce colloque, une rencontre avec Sonja Rachow et Ulrike Poppe sera organisée. Ces femmes ont été des actrices de la révolution pacifique de 1989-1990 dont nous fêtons cette année les 30 ans.

Le mythe des Ostfrauen

On semble assister, trente ans après la disparition de la RDA, à une réactivation du mythe des Ostfrauen, ces femmes socialisées en Allemagne de l’Est, censées être plus adaptées au marché du travail et prêtes à y faire carrière que les femmes de l’Allemagne de l’Ouest, ce qui expliquerait le rôle important que certaines d’entre elles jouent dans l’Allemagne réunifiée, par exemple Angela Merkel. On peut cependant se demander si ce discours, qui se focalise sur le succès médiatique et professionnel de certaines femmes n’a pas pour fonction de relativiser à la fois le bilan social plutôt mitigé de l’unification et les lacunes qui subsistent à ce jour dans l’égalité des droits entre hommes et femmes en Allemagne.

Dans le cadre de ce colloque, nous avons choisi de nous pencher sur la période des années 1980-90 et sur les milieux alternatifs. La décennie ayant précédé la disparition de la RDA est en effet une période bien documentée, permettant des échanges avec des témoins et sur laquelle de nombreux chercheurs et chercheuses travaillent. La question du rôle des femmes en RDA, notamment la place qu’elles occupent dans la société et le discours du SED (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands, parti politique allemand), est un thème qui a déjà été étudié. En revanche, la recherche s’est jusqu’ici moins penchée sur leur place et rôle spécifiques au sein des milieux alternatifs, que ce soit dans l’opposition politique et citoyenne des Basisgruppen ou au sein des subcultures artistiques ou littéraires. Ces espaces, qui échappent en partie au contrôle du SED, nous paraissent des objets d’étude intéressants, notamment parce qu’ils ont permis d’expérimenter des formes alternatives d’organisation et de communication et que certains se sont constitués de façon non mixte.

Le colloque se déroulera en allemand.

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Informations :

Jeudi 26 mars 2020 de 14h00 à 18h00
Goethe-Institut Bordeaux
35 Cours de Verdun
33000 Bordeaux
Vendredi 27 mars 2020 de 9h30 à 16h00
Maison des Sciences de l'Homme Aquitaine (MSHA) – Salle Jean Bordes
Université Bordeaux Montaigne
Domaine Universitaire
F-33607 Pessac Cedex
Contacts : (sgoepper @ univ-lyon3.fr)Hélène Camarade, (Helene.Camarade @ u-bordeaux-montaigne.fr)Sibylle Goepper (sgoepper @ univ-lyon3.fr)

Rencontre avec deux opposantes, actrices de la révolution pacifique de 1989-1990

Ulrike Poppe

Ulrike Poppe est une opposante active dès les années 1980 dans différents groupes de citoyen·ne·s (Frauen für den Frieden, Initiative Frieden und Menschenrechte, Demokratie Jetzt). Après la chute du Mur, elle siège à la Table ronde centrale, puis elle est membre de la fraction parlementaire Bündnis 90/Die Grünen. De 2009 à 2018, elle est chargée de la gestion des archives de la Stasi dans le Land de Brandebourg.

Sonja Rachow

Sonja Rachow est arrêtée en mai 1968 à Rostock à l’âge de 16 ans pour comportement « hostile et décadent » et internée dans l’établissement pénitencier pour mineur·e·s de Torgau. En 1989, elle devient porte-parole du Neues Forum et s’engage dans l’espace public.
Sa biographie : Silke Kettelhake, Sonja : « negativ-dekadend ». Eine rebellische Jugend in der DDR, Osburg, 2014.

Modération : Bernd Florath (Berlin) et Hélène Camarade (Bordeaux)
Cette rencontre sera en traduction simultanée allemand-français.

Informations :

Jeudi 26 mars 2020 de 18h30 à 20h30
Goethe-Institut Bordeaux
35 Cours de Verdun
33000 Bordeaux
Contacts : Hélène Camarade, (Helene.Camarade @ u-bordeaux-montaigne.fr) Sibylle Goepper (sgoepper @ univ-lyon3.fr) 

Avec le soutien de l’Institut universitaire de France, l’EA CLARE (CIRAMEC), le Goethe-Institut et l’UFR Langues et civilisations.

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