Exposition « Chercher Melville, une année de terrain » - Université Bordeaux Montaigne

Recherche - Exposition

Exposition « Chercher Melville, une année de terrain »

Visuel de l'exposition « Chercher Melville, une année de terrain »

Cette exposition restitue en images une année d’activité, qui a consisté à remonter les traces de Melville et de son roman « monstre » Moby-Dick ou le cachalot, à partir de plusieurs sessions de terrain qui ont conduit l’équipe du projet Moby-Dick de Pau à l’Île Mocha au large du Chili, en passant par Manosque, le Jura, la Bretagne ou encore le Vietnam.

Le cadre de la recherche en arts et les résultats obtenus sont souvent déterminés par la collecte de données et un arpentage incertain du terrain. À l’instar de Melville qui prit la mer pour se perdre au large du Pacifique, ce présupposé nécessite de partir et de pister les marques melvilliennes pour faire un inconnu, c’est-à-dire puiser dans « l’évènement » les marques de l’inspiration littéraire et artistique, étudier comment l’art agit avec et en dehors des lieux qui lui sont dédiés, là où l’indicible résiste.

Projet Moby-Dick
Le projet Moby-Dick est un programme de recherche en arts construit sur 3 ans (2017-2020), développé par le Laboratoire des objets libres, rattaché à l’Unité de Recherche CLARE EA4593, équipe ARTES de l’Université Bordeaux Montaigne (France). Il regroupe des chercheurs en arts d’horizons différents, universitaires, artistes, doctorants et étudiants.
Partant d’une relecture, d’une analyse et d’une actualisation du roman de Herman Melville, Moby-Dick ou le cachalot (1851) ces travaux portent sur l’étude des écosystèmes de création dans le contexte de nos « sociétés liquides ».

Des travaux de recherches expérimentales

Sur le plan fondamental, il s’agit d’étudier comment les objets de création, construits avec ou en dehors de l’art, exploitent la créativité comme un facteur d’amélioration des équilibres sociaux, de renforcement des attentions à l’égard des grands enjeux actuels environnementaux, éthologiques, anthropologiques et esthétiques.

Ces recherches fondamentales développent des travaux de recherche-action basée sur une forte dimension expérimentale et des phases de terrain-expédition qui donnent à penser l’œuvre de Melville comme un monde mobile à cartographier et qui délivrent des clés pour comprendre le basculement contemporain des valeurs fondamentales de notre rapport à l’art.

Il n’est plus question d’œuvres, mais d’objets anthropologiques particuliers, dits « libres » ou parfois « intermédiaires » qui contribuent à une meilleure connaissance du rapport entre expérience du geste et construction de la pensée.

Trois ans de recherche :

Année 1 : cartographier Moby-Dick

L’étude du milieu melvillien a débuté en mai 2017 par une lecture (inédite) performative ininterrompue de Moby-Dick pendant 32h et 16 min prolongée par un long travail pratique  et analytique des 135 chapitres du roman.

Année 2 : expérimenter Moby-Dick

Au cours de cette deuxième année, une étude de terrain a conduit l’équipe du projet Moby-Dick sur les traces de Melville (France, Chili, États-Unis, Pacifique).

Année 3 : réécrire Moby-Dick

La troisième année permettra de traiter l’ensemble des données acquises et de poursuivre les collaborations avec les différents experts (artistes, biologistes, philosophes, romanciers, etc.) pour réécrire collectivement Moby-Dick.

Repenser le statut des objets de la recherche

Dans le contexte actuel du développement de la recherche en arts à l’université et dans les écoles d’art, le projet Moby-Dick conduit un travail épistémologique sur les méthodes de recherche-action en arts à l’échelle internationale, qui propose de reconsidérer le statut des objets de la recherche (objets libres).

Vimeo : Laboratoire des objets libres
Soundcloud : Moby-Dick Project
Facebook : Moby-Dick Project
Instagram : lesobjetslibres
Contact : lesobjetslibres @ netc.fr

À lire également

La parole aux auteur·e·s des PUB (6)

Dire Moby-Dick

Le sixième entretien est consacré à l'ouvrage collectif "Dire Moby-Dick", dans la collection "Un artiste, des étudiants". Interrogé par Julien Béziat, Pierre Baumann, maître de conférences à l'Université Bordeaux Montaigne, revient sur l'expérience vécue pendant un an par l'équipe du "Projet Moby-Dick".

en savoir plus +

footer-script