Carlo Ginzburg - Université Bordeaux Montaigne

Carlo Ginzburg

Carlo Ginzburg, pendant la créméonie Honoris Causa

Historien, spécialiste d’histoire culturelle et d’épistémologie de l’histoire

Né à Turin en 1939, Carlo Ginzburg est le fils de la romancière Natalia Ginzburg et du slavisant Leone Ginzburg, animateur d’un groupe antifasciste, envoyé en résidence surveillée par Mussolini, puis arrêté et assassiné en 1944. Carlo Ginzburg a bénéficié des relations intellectuelles de ses parents, puis du vivier interdisciplinaire qu’est l’École normale supérieure de Pise, où il découvre et traduit Les Rois thaumaturges de Marc Bloch. S’affirme alors sa vocation d’historien qui ne le fait jamais renoncer aux autres disciplines, en particulier l’histoire de l’art qu’il pratique et approfondit au Warburg Institute de Londres.

En 1970 Carlo Ginzburg devient professeur à l’université de Bologne et se fait connaître en Italie au début des années 1970 comme historien de la sorcellerie et des mentalités populaires. Les Batailles nocturnes et Le Fromage et les Vers. L’univers d’un meunier du XVIe siècle seront traduits dans le monde entier. Il a ensuite enseigné à l’université de Californie à Los Angeles et, depuis 2007 il est retourné à l’École Normale Supérieure de Pise. Il est membre de l’Accademia delle Arti del Disegno de Florence, membre honoraire de l’American Academy of Arts and Sciences. Il a été distingué par de très nombreux prix : Warburg (1992), Feltrinelli (2005), Balzan (2010). Il est docteur honoris causa d’une vingtaine d’universités.

Son œuvre fait aujourd’hui de lui un des historiens les plus influents sur la scène internationale, à la fois en raison de ses thèses et de ses réflexions méthodologiques. Considéré comme l’inventeur de la méthode microhistorique, Carlo Ginzburg a bouleversé les manières de faire de l’histoire mais aussi de la penser et de l’écrire. Il est donc historien et théoricien de l’histoire, historien mais aussi historien de l’art, philosophe et littéraire. La période d’enseignement aux États-Unis et le communautarisme américain l’ont conduit à mieux penser la question des points de vue, l’articulation de l’objectivité scientifique et de la subjectivité propre aux témoins, puis aux historiens, thématiques qu’il développe notamment dans À distance. Neuf essais sur le point de vue en histoire, Paris, Gallimard, 2001 et Rapports de force. Histoire, rhétorique, preuve, Paris, Seuil/ Gallimard, 2003.

Parmi ses publications
1980 Les Batailles nocturnes. Sorcellerie et rituels agraires en Frioul, XVIe-XVIIe siècle, Lagrasse, Verdier (Turin, Einaudi, 1966).
1980 Le fromage et les vers. L’univers d’un meunier du XVIe siècle, Paris, Flammarion (Turin, Einaudi, 1976).
1983 Enquête sur Piero Della Francesca. Le « Baptême », le cycle d’Arezzo, la « Flagellation » d’Urbino, Paris, Flammarion (Turin, Einaudi, 1981).
1989 Mythes, emblèmes, traces. Morphologie et histoire, Paris, Flammarion (Turin, Einaudi, 1986).
1992 Le sabbat des sorcières, Paris, Gallimard (Turin, Einaudi, 1989).
1997 Le juge et l’historien. Considérations en marge du procès Sofri, Lagrasse, Verdier (Turin, Einaudi, 1991).

Docteur Honoris Causa

La cérémonie du 25 octobre 2012

Jeudi 25 octobre 2012 à 18h en amphi 700,
remise de l'épitoge de Docteur Honoris Causa à Carlo Ginzburg.

L’éloge a été prononcé par Sandro Landi, professeur des universités et directeur de l’École Doctorale "Montaigne-Humanités".

  

 

 

 

 

 

    

 

   

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