L’Université Bordeaux Montaigne est gouvernée depuis 2012 par une équipe paritaire qui s’est engagée à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. En janvier 2013, une mission égalité femmes - hommes a été créée. L’université a également adhéré à la Conférence Parité Égalité Diversité (CPED) des chargé.e.s de mission de l’enseignement supérieur.
Enfin le 10 mars 2015 l'Université Bordeaux Montaigne signe son adhésion à la charte sur l'égalité entre les femmes et les hommes à l'Université, élaborée et ratifiée par la CPU, la CDEFI et la CGE.
La création d’un axe prioritaire de recherche « Genre, Corps, Normes » à l’Université Bordeaux Montaigne prend acte d’une production universitaire foisonnante, organisée depuis 2011 autour d’un réseau informel, l’Atelier Genre des universités de Bordeaux. Il s’agit de valoriser et de diffuser les études qui s’intéressent au caractère genré de l’organisation des sociétés humaines, à la construction sociale et symbolique des catégories de sexe et aux rapports entre les sexes.
Les recherches faites sur le genre à l’Université Bordeaux Montaigne recoupent toutes les approches du genre (féminisme, care, sexualités, lesbian, gay trans studies, masculinités…). Des travaux de recherches sont réalisés dans les disciplines suivantes : études allemandes, anglaises, ibéro-américaines ; littérature française ; philosophie, arts, sciences de la communication, sociologie ; histoire, géographie et aménagement du territoire. Entre 2012 et 2014, l’Université Bordeaux Montaigne a participé au programme international Equality portant sur l’égalité femmes hommes et l’enseignement du genre dans des universités sud-américaines, africaines et européennes.
En 2014 l’Université Bordeaux Montaigne a adhéré au Groupement Interscientifique Genre du CNRS (Gis Genre).
Une collection scientifique « Genre, cultures, sociétés » dirigée par des chercheurs.euses de l’Université Bordeaux Montaigne vient encourager la publication des travaux et des thèses.
La mise en réseau des ressources sur le genre a fait apparaître la possibilité de développer des enseignements spécifiques. En septembre 2016, ouvrira un master consacré aux Études sur le genre comportant 2 parcours, l'un destiné aux étudiants en formation initiale ; l'autre plus spécifiquement adapté aux référent.e.s et chargé.e.s de mission des collectivités territoriales, services de l’État, associations et entreprises, et autres professionnels concernés.
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Consciente des inégalités existantes, l’Université Bordeaux Montaigne avec sa cellule d’aide au pilotage s’est dotée des moyens nécessaires pour les observer, les quantifier et les qualifier. Ainsi, en 2013, le bilan social présenté au Conseil d’administration comportait un chapitre de 12 pages sur les inégalités entre les femmes et les hommes. Depuis, ces données enrichissent chaque bilan social de l’établissement.
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Hommes |
Femmes |
---|---|---|
Vice-présidente |
1 |
2 |
Vice-présidente déléguée |
3 |
4 |
Chargée de mission |
4 |
6 |
Dir. UFR / Instituts |
4 |
1 |
Dir. départements |
1 |
1 |
Dir. services |
9 |
16 |
|
22 |
30 |
La gouvernance est globalement paritaire, même si des progrès restent à faire dans les directions d’UFR et au Conseil d’administration, déséquilibré par une forte représentation masculine des membres extérieurs.
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Corps |
Femmes |
Hommes |
Total |
---|---|---|---|---|
Enseignant.e.s
|
Agrégé.e.s |
13 |
14 |
27 |
Certifié.e.s |
15 |
9 |
24 | |
PLP |
1 |
- |
1 | |
Prof. EPS |
2 |
2 |
4 | |
Enseignant.e.s-
|
MCF |
172 |
106 |
278 |
PR |
52 |
76 |
128 | |
Total |
|
255 |
207 |
462 |
Sur le plan des carrières
22% des femmes enseignantes-chercheuses sont professeures contre 41% des hommes. Elles sont plus souvent certifiées qu’agrégées. Les postes de professeurs associés (PAST), qui supposent un cumul d’emploi, sont occupés à 80% par des hommes.
Parmi le personnel BIATSS, femmes et hommes sont représentés de manière égale dans les catégories A et B. En revanche, les femmes représentent 77 % de la catégorie C et 75% des emplois précaires : emploi aidé, CDD, temps partiel imposé
Bien que fixées par les modalités statutaires de la fonction publique (accès par concours, grilles indiciaires, réglementation des primes et bonifications), le tableau des rémunérations par sexe montre un écart important entre les femmes et les hommes dans les plus bas salaires au détriment des femmes et dans les plus hauts à l’avantage des hommes.
Source : bilan social 2013 de l’Université Bordeaux Montaigne portant sur les années 2011-2012
Ces résultats insatisfaisants, font néanmoins de Bordeaux Montaigne une université plutôt égalitaire comparée à la moyenne des universités françaises. Les résultats peuvent être améliorés par un suivi régulier des chiffres et la mise en place de nombreuses actions concrètes, telles que l’exigence de parité dans tous les recrutements et comités de sélection, effectif depuis le 1er janvier 2014.
Une enquête menée auprès des personnels féminins de l’université en 2013 a recueilli 350 réponses
Elle a permis de révéler des empêchements ressentis dans leur carrière et fait apparaître des difficultés lors des grossesses, des maternités. Les femmes expriment aussi les difficultés qu’elles ont de concilier leur vie professionnelle avec une vie familiale dont les contraintes ne sont pas partagées par une majorité de conjoints.
En créant cette cellule, l’Université Bordeaux Montaigne est pionnière en Aquitaine.
La responsabilité de la cellule a été confiée à l’infirmière de l’université qui accueille et oriente les victimes en toute confidentialité. Un comité restreint, soumis au secret professionnel, peut être amené à se réunir à la demande de la responsable de la cellule de veille. La cellule travaille en concertation avec des associations et d’autres instances mises en place par la CPED et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
La cellule émane du CHSCT et s’adresse à l’ensemble de la communauté universitaire de Bordeaux Montaigne (enseignant.e.s, BIATSS, étudiant.e.s).