Inscriptions aux formations :
- Doctorant.e.s : https://extranet.u-bordeaux-montaigne.fr/jazz/authentification.php?c=50
- Étudiant.e.s de master/autre public : https://extranet.u-bordeaux-montaigne.fr/jazz/index.php?c=51
Organisé par : Jean Casenave
Intervenants : Thomas Lacoste, Jesus Alonso, Maria-Jose Olaziregi
Date : Lundi 14 Novembre 2022
Horaires : 09h00 - 17h00
Salle : MSHBX Borde
Durée du séminaire : 6 heures
Matinée : 9h00 – 12h
9h00 > Ouverture de la session par Mme Nathalie Jaeck, Vice-Présidente à la Recherche de l’Université Bordeaux-Montaigne, Mme Garbiñe Iztueta, représentante de l’Institut Etxepare, Monsieur Urtzi Etxeberria, Directeur du laboratoire IKER UMR5478.
Thème de la session 2022 – 2023 : Le récit du conflit basque, enjeux culturels et artistiques
Thème de la matinée :
La poétique du témoignage : réflexions autour de l’œuvre cinématographique de Thomas Lacoste
9h15-10h45 > Conférence inaugurale par Thomas Lacoste
9h15-10h : Documentaire (choix par Thomas Lacoste)
10h -10h45 : conférence de Thomas Lacoste
10h45 – 11h: pause
Table ronde 11h-12h30
Intervenants :
Jesus Alonso (Université Bordeaux-Montaigne) : spécialiste en histoire contemporaine du Pays basque, modérateur de la table ronde.
Deux collègues de l’UBM, l’un spécialiste du cinéma, l’autre historien, spécialiste des conflits (interventions à finaliser).
Repas du midi 12h30 – 14h
Après-midi : 14h – 17h
Première partie. Le témoignage de la littérature sur le conflit basque
Deux intervenants :
- Maria-Jose Olaziregi (UPV-EHU) : spécialiste de littérature contenporaine en langue basque et des auteurs majeurs sur le thème du conflit basque (Bernardo Ataxaga, Ramon Saizarbitoria, Joseba Sarrionandia).
- Jesus Alonso (UBM) :
spécialiste de l’histoire contenporaine du Pays basque.
15h30-15h45 : Pause
Deuxième partie : Table ronde.
- Interventions de deux doctorants qui étudient la production littéraire en basque et en espagnol sur le thème du conflit basque.
- Les deux doctorants seront accompagnés par leurs directeurs de recherche, Mari Jose Olaziregi et Jesus Alonso. Thomas Lacoste participera aussi à cette table-ronde.
19h : Projection du film de Thomas Lacoste en présence du cinéaste et de l’équipe du film.
Organisé par : François-Xavier Le Bourdonnec, Patrice Courtaud, Isabelle Sidera, Florence Verdin
Date : Mercredi 03 Mai 2023
Horaires : 09h00 - 17h00
Salle : MLR001
Durée du séminaire : 6 heures
En Nouvelle-Aquitaine, et c’est une spécificité régionale forte, le bois et plus généralement les matières végétales sont parfaitement conservés dans les milieux littoraux, les lagunes, les tourbières et les lacs, qui font l’objet de fouilles archéologiques renforcées depuis 20 ans. Ainsi, apparaissent des pièces d’architecture, des objets et même des troncs d’arbres, datant de la préhistoire récente (3800 BC) pour les plus anciennes, jusqu’aux périodes protohistoriques (Âge du bronze et Âge du fer) et historiques (antiquité classique et tardive). De nombreux restes de matériaux ligneux sont extraits du sol chaque année et doivent être traités dans le cadre d’approches intégrées interdisciplinaires, que nous aimerions exploiter au cours de la journée d’étude que nous proposons de tenir à l’école doctorale Montaigne-humanités, en collaboration avec la Fédération des Sciences Archéologiques de Bordeaux, à laquelle sont rattachés l’Institut Ausonius, Archéosciences Bordeaux et PACEA.
La question du bois sera traitée dans toutes ses dimensions. Nous ferons appel à des spécialistes tant des aspects matériaux : xylologie, dendro-chronologie, origine des matériaux/écologie dans la perspective de l’exploitation forestière, que des spécialistes des aspects archéologiques et historiques liés aux usages du bois, à leur évolution au cours du temps, aux techniques de construction et aux traces de travail. Les lieux de production, la circulation de la matière brute ou de produits finis et le commerce seront également l’objet d’un centrage thématique que nous développerons au cours de la journée de travail.
Les discussions seront centrées sur le Néolithique et l’âge du Bronze dans la région Nouvelle-Aquitaine.
Organisé par : Elodie Galinat, Bruno Vergnes
Date : Lundi 13 Mars 2023
Horaires : 09h00 - 17h00
Salle : MLR001
Durée du séminaire : 6 heures
A partir de l'Antiquité, et dans une perspective païenne, les artistes ont tenté d’imaginer la « fin des temps » à travers un présent obscur vécu comme une angoisse permanente. Ils cristallisent alors un fantasme profondément humain qui va perdurer : l'annihilation du monde existant par la tabula rasa. Dans son Théétète, Platon utilise la métaphore de la tabula rasa pour la première fois. (Brisson et Nancy, 2008) Faire table rase reviendrait à opérer une renaissance, à renaître vierge de toute information, de tout caractère, à l'image de la page blanche qu'il reste à noircir. C'est donc avant tout une expérience qui ne peut se produire que par le biais d'un certain anéantissement, et par conséquent de la destruction de ce qui est connu. La table rase ne serait pas une fin ou une apocalypse, mais ce qui vient ensuite, la promesse d’un monde nouveau (Engélibert, 2019), c'est-à-dire, un commencement.
Chaque époque a sa mythologie du survivant. Les fictions de fin du monde recyclent la figure du dernier humain (Afeissa, 2015) en tant que vestige d’un monde révolu. Des libraires aux plateformes de location de vidéos, elles procurent au public une expérience aussi effrayante que fascinante. Leur succès grandissant est le marqueur d’une société en crise qui observe sa propre finitude. C'est ainsi à la manière de visionnaires, et dans une perspective diachronique, se basant à la fois sur l’histoire collective, les sciences humaines, et sur les progrès de leurs époques respectives, que les écrivains confrontent le lecteur à une fiction spéculative de ce qui pourrait advenir dans un futur plus ou moins proche. Le fantastique, puis l'anticipation, la science-fiction, le post-apocalyptisme et même la collapsologie (Citton, 2020), sont des notions qui s’imbriquent de manière complexe, et découlent d'une utopie aux ramifications multiples donnant lieu à autant de craintes que de rêves d'idéaux.
Ce séminaire souhaite se pencher sur le personnage qui survit à la catastrophe et de ses territoires à travers des champs d’études pluridisciplinaires et variés tels que la littérature bien évidemment, mais aussi la philosophie, les arts, le cinéma, la linguistique, l’anthropologie, la sociologie, l’histoire ou encore la géographie, avec pour fil conducteur les questionnements suivants : Quel renouvellement les fictions contemporaines offrent-elles de cette figure ? Quel rapport le survivant entretient-il avec son territoire et ses ressources ? La survie n’est-elle qu’une expérience solitaire ?
Organisé par : Jauffrey Berthier, Cédric Brun
Date : Lundi 20 Mars 2023
Horaires : 09h00 - 17h00
Salle : MLR001
Durée du séminaire : 6 heures
Si l’inquiétude face au futur ne constitue pas à l’évidence une nouveauté, la crise écologique, le développement de la pensée collapsologique, ou encore les promesses portées par un grand nombre de discours de légitimation de l’innovation technologique, participent au renforcement de la demande d’anticipation ou de prévision adressée par la société à la « science ». Le but de cette formation doctorale serait d’interroger la pertinence pour les LLASHS d’entendre cette demande et la possibilité d’y répondre. Il peut sembler en effet naturel que les LLASHS soient appelées à jouer un rôle central dans la conceptualisation et la résolution des défis futurs, en raison de l’important potentiel d'anticipation qui semble aller de pair avec leur capacité unique à comprendre en profondeur passé et présent. Ainsi, nous sommes a priori justifiés à croire qu’en adoptant une approche de longue durée, les LLSASHS permettraient de contextualiser des phénomènes urgents que d'autres disciplines perçoivent à tort comme sans précédent, que leur outils critiques ouvrant la possibilité d’une position non pas totalement désengagée mais au moins conjecturale et consciente de sa propre situation, leurs offriraient l’opportunité de saisir plus complètement que d’autres perspectives, les processus latents opérant dans la profondeur du présent, ou qu’en développant leur capacité particulière à produire et à étudier la fiction, l'imagination et ses produits, elles pourraient matérialiser, décrire, figurer, observer et comprendre les anxiétés et les attentes sociales, et peut-être protéger la pluralité des possibles. Elles semblent en effet être particulièrement utiles non pas pour décrire ce qui va arriver, mais ce qui pourrait arriver, non pas pour préparer l’humanité au futur et à l’engager dans l’attente patiente et passive de l’apocalypse ou de l’abolition glorieuse de toute souffrance, mais pour susciter la délibération collective qui doit précéder et déterminer les décisions qu’il convient de prendre aujourd’hui, en tâchant d’éclairer suffisamment le débat public pour que les enjeux à long termes et les alternatives envisageables soient non seulement saisis mais portés à la connaissance du « public » et des « décideurs ». Ainsi nous entendons intégrer la question de la prise en charge de la demande sociale d’anticipation à une réflexion plus large sur le rapport essentiel entre science et démocratie, entre savoir et délibération collective. Auguste Comte résumait la dimension pratique et philanthropique de la science « moderne » ainsi : « Savoir pour prévoir, prévoir pour agir ». Le travail que nous nous proposons de mener avec les doctorant.e.s entend montrer en quoi un tel programme se trouve considérablement complexifié par la nature des crises contemporaines. Avec elles le savoir dont il est question porte d’abord sur l’homme, la prévision qu’il s’agit de permettre concerne le futur de l’humanité et l’action qu’il s’agit de rendre possible n’est rien moins que celle de la société sur elle-même.
Or si les études pluridisciplinaires sur le futur (mêlant sociologie, sciences du vivant et de la matière, philosophie, technologie, économie, géographie, histoire, littérature, arts plastiques, études des médias…) tendent effectivement à se structurer depuis une vingtaine d’années au niveau international, en particulier dans le cadre de think tanks ou d’institutions académiques ou para-académiques comme le Future of Humanity Institute rattaché à l’Université d’Oxford, elles semblent trop souvent servir plus ou moins explicitement, plus ou moins consciemment, des intérêts économiques, politiques voir idéologiques particuliers, ajoutant ainsi à la difficulté épistémique peut-être insurmontable d’étudier ce qui n’existe pas encore, le risque, voire le piège, de produire des analyses et de construire des récits et des représentations, susceptibles d’être utilisés pour faire advenir une réalité encore en partie indéterminée et empêcher de facto toute délibération collective. Faut-il pour autant délaisser un tel terrain et refuser l’effort pour construire sérieusement des anticipations de peur de donner prise à la production de croyances sur la destinée univoque de l’humanité, favorisant des fixations possiblement délétères ? Faut-il que les LLASHAS s’engagent au contraire pleinement dans la futurologie et la prédiction au risque de s’écarter des standards de rigueur scientifique qu’elles s’imposent et qui impliquent notamment un rapport aux faits en partie impraticable en l’espèce ? Faut-il plutôt limiter l’intervention des LLASHS à l’étude critique des discours publics sur le futur en vue d’en dégager les limites, les biais et les dangers et de se donner ainsi pour tâche d’œuvrer au maintien résolu de la contingence et de l’ouverture de l’avenir, conditions de toute délibération ?
Organisé par : Alban Pichon
Intervenants : Kenza Sib
Date : Lundi 24 Avril 2023
Horaires : 10h30 - 17h30
Salle : MLR001
Durée du séminaire : 6 heures
Ce séminaire est consacré à l'étude des relations entre écritures (littéraires, vernaculaires ou théoriques) et images (principalement photographiques ou cinématographiques), abordées selon une problématique amenée à évoluer chaque année. En 2022-23, le séminaire s’attache au voyage comme point de convergence de l'écriture, qu'elle soit poétique, analytique ou fictionnelle, et de l'image, qu'elle soit pensée comme empreinte, illustration ou durée.
Si la carte postale, désormais objet d’étude académique, offre une alliance exemplaire du texte et de l’image vouée à voyager, récits, reportages et essais inventent nombre de configurations singulières de l’écriture et de la prise de vue pour rendre compte des itinéraires suivis et des expériences vécues. L’œuvre de quelques écrivains-photographes-voyageurs (Jack London, Nicolas Bouvier, Chris Marker, Gérard Macé, etc.) sera à l’origine de notre réflexion. Celle-ci s’étendra au cas d’œuvres à l’auctorialité partagée, qu’elles prennent la forme d’une publication (sur le modèle de Louons maintenant les grands hommes, de James Agee et Walker Evans), d’une exposition (le cas récent Raymond Depardon-Kamel Daoud), ou d’œuvres doubles (typiquement, les Récits d’Ellis Island de Robert Bobber et Goerges Perec, à la fois film et livre ; ou les deux Voyage au Congo d’André Gide et Marc Allégret).