Invité : Jean-Pierre Bertin-Maghit
Organisateur : Clément Puget
Date : vendredi 6 octobre 2017
Horaire : 13h30-15h30
Lieu : H 011
Cette conférence (durée : 2h) introduite par Clément Puget, maître de conférences en cinéma et audiovisuel, spécialiste des rapports « Histoire et cinéma » nous donne l’opportunité d’inviter Jean-Pierre Bertin-Maghit, docteur en Histoire, photographe, cinéaste, et chercheur (Professeur émérite à l’université Paris 3 Sorbonne nouvelle) pour une intervention relative à l’un des ses plus récents travaux de recherche (dont un film en cours sur le sujet) relatif à la Guerre d’Algérie, appréhendée à travers l’œil(caméra) des soldats-cinéastes amateurs.
C’est pour appréhender ce que Pierre Laborie qualifiait de « mental émotionnel des contemporains des événements », que Jean-Pierre Bertin-Maghit a parcouru les cinémathèques et centres d’archives, en quête d’un matériau filmique – des « lettres de soldats » – privé et intime qui se fait le témoin d’un passage, celui du temps et de la guerre en Algérie de 1954 à 1962.
Au-delà ce ce sujet d’études, Jean-Pierre Bertin-Maghit reviendra sur son parcours d’historien-cinéaste, au croisement des disciplines et des pratiques scientifiques et artistiques pour évoquer sa méthode de travail dans une perpective épistémologique.
A destination de l’ensemble des doctorants de l’université, cette conférence touchera plus particulièrement celles et ceux engagés dans des recherches relatives à l’Histoire et les arts notamment. Les étudiants de Master parcours recherche Cinéma « Approches historiques et socioculturelles » mais également parcours professionnel « Documentaire et archives » seront également concernés par cette intervention.
Une discussion est prévue à l’issue de la conférence.
Invitée : Céline Spector (université Paris Sorbonne)
Organisateur : Sandro Landi
Date : mardi 10 octobre 2017
Horaire : 17h30 - 19h30
Lieu : MLR 001 - Salle des thèses
La question de l’héritage des Lumières travaille, aujourd’hui encore, la philosophie et la politique. La « tentation dangereuse » du retour au XVIIIe siècle évoquée par Michel Foucault semble plus présente que jamais. Assumer ou récuser l’héritage des Lumières revient à faire davantage qu’un relevé des thèses ou des contenus qui nous semblent encore pertinents au regard de l’évolution de l’histoire. Hériter des Lumières n’est pas seulement opérer un droit ou un devoir d’inventaire ; ce n’est pas seulement séparer le bon grain (rationaliste, voire matérialiste) de l’ivraie (le progressisme naïf ou l’universalisme ethnocentriste). Hériter des Lumières n’est pas seulement cerner comment ses principaux philosophes ont dessiné les contours d’un programme philosophique ou d’un agenda politique – et jusqu’où, inversement, nous avons accompli ou trahi leurs promesses d’émancipation. En abordant les grands moments de ma recherche (Montesquieu, Rousseau et leur héritage contemporain dans les théories de la justice et de l’Europe), je proposerai donc une analyse des usages des Lumières dans la philosophie politique contemporaine.
Invité : Michaël Gasperoni (Université Paris Sorbonne)
Organisatrice : Haude Morvan
Date : mercredi 8 novembre 2017
Horaire : 17h30 - 19h30
Lieu : MLR 001 - Salle des thèses
Dans cette intervention, Michaël Gasperoni propose de revenir sur son parcours de recherche qui n’a cessé d’évoluer, au gré des lectures, de l’évolution du champ disciplinaire, des rencontres avec des chercheurs ou des institutions, des découvertes d’archives, des difficultés rencontrées pour répondre à des questionnements nouveaux ou assez peu explorés. Il montrera, à travers sa trajectoire de recherche s’inscrivant dans une temporalité assez longue, l’intérêt que peut comporter l’étude d’une minorité comme les juifs d’Italie à l’époque moderne en croisant les approches (démographie historique et histoire de la famille, anthropologie de la parenté, histoire économique et sociale ou encore histoire du droit).
Ancien membre de l’Ecole française, chargé d’études au Cnrs, Michaël Gasperoni est un spécialiste de la famille à l’époque moderne et de l’histoire des juifs, en particulier en Italie. Il a notamment publié en 2009 Popolazione, famiglie e parentela nella Repubblica di San Marino. Il s’est également spécialisé dans les méthodes d’analyse des réseaux et dans les approches quantitatives en sciences humaines, thèmes sur lequel il anime régulièrement des ateliers doctoraux.
Invité :Franco Pierno (University of Toronto)
Organisateur : Sandro Landi
Date : jeudi 9 novembre 2017
Horaire : 16h00-18h00
Lieu : MSHA salle 2
L’histoire linguistique de plusieurs nations est surtout considerée comme l’histoire d’une tension entre une pluralité idiomatique et la constitution, voire l’imposition, d’une langue commune. Notre conférence voudrait parcourir les étapes les plus marquantes de cette recherche vers l’unité, de ce rêve d’une homogénéité linguistique, d’une langue ‘qui-n’existe-pas’ et pourtant recherchée sans répit (ce que le philosophe italien Giorgio Agamben a défini « le rêve de la langue »). Par ailleurs, on voudrait aussi montrer (et démontrer) tout ce que rêve a engendré, et indirectement provoqué, à savoir les plurilinguismes (littéraires et non littéraires), le concept de dialecte ainsi que celui de bilinguisme, jusqu’à sa créature dernière, le plurilinguisme institutionnel, grâce auquel des variétés régionales et standardisées de certains dialectes ont acquis le statut officiel de « langues régionales ».
Invité : Luciano Curreri (Université de Liège)
Organisatrice : Cristina Panzera
Date : jeudi 18 janvier 2018
Horaires : 17h00-19h00
Lieu : MSHA Jean Borde
Né à Turin, en 1966, Luciano Curreri est Professeur ordinaire à l'Université de Liège. Spécialiste de la littérature italienne des 19e et 20e siècles, il associe des activités d'enseignant, de chercheur, de critique littéraire, d'écrivain et d'éditeur. Il s'intéresse à des auteurs aussi divers que Foscolo, Leopardi, Collodi, Fogazzaro, Fucini, Gualdo, Salgari, d'Annunzio, Sciascia mais aussi à Hugo, Nerval, Bourget, Rodenbach et Valéry.
Il publie en 2007 Le farfalle di Madrid ou la guerre civile d'Espagne vue par les écrivains italiens, un ouvrage qui sera traduit en langue espagnole, et, en 2008, Pinocchio in camicia nera une anthologie de « pinocchiates » fascistes. Suivent la même année deux ouvrages sur Gabriele D'Annunzio : Metamorfosi della seduzione. La donna, il corpo malato, la statua in d'Annunzio e dintorni ainsi que D'Annunzio come personaggio nell'immaginario italiano ed europeo. En 2010, il publie un album de nouvelles A ciascuno i suoi morti.
Dans son enseignement comme dans sa production littéraire, l'auteur italo-liégeois fait preuve d'un dynamisme communicatif et d'une grande originalité.
Willy Burguet