Pour vous inscrire aux formations :
- Doctorant.e.s : https://extranet.u-bordeaux-montaigne.fr/jazz/authentification.php?c=50
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Invité : Philippe Desan
Organisatrice : Violaine Giacomotto-Charra
Date : 27 octobre 2021
Horaire : 10h00 - 12h00
Lieu : MLR001 / Visioconférence
Leçon inaugurale - Rentrée EDMHPhilippe Desan, professeur de littérature française et d’histoire de la culture à l’Université de Chicago, a consacré sa carrière de chercheur à l’étude de la Renaissance française et en particulier à Montaigne. C’est aujourd’hui l’un des chercheurs les plus importants des études montaniennes, auteurs de très nombreux livres sur l’auteur des Essais (dont Montaigne. Une biographie politique, et la direction du Dictionnaire Montaigne) et rédacteur en chef des Montaigne studies.
Par une approche fondée sur sa propre formation en sciences sociales, il a renouvelé l’approche des Essais en prenant étroitement en compte le contexte social, politique et économique dans lequel le texte a vu le jour et sans lequel les Essais ne sauraient se comprendre. Ses nombreux ouvrages académiques, organisations de colloque, le choix des thèmes de la revue… ont fortement marqué le paysage des études montaniennes et lui ont donné une assise internationale nouvelle. C’est aussi un chercheur fortement attaché à la diffusion du savoir, il a travaillé à donner des éditions en fac similé des Essais de 1582, du Journal de voyage surtout une reproduction en quadrichromie de l’Exemplaire de Bordeaux.
Il s’agit donc de permettre aux étudiants de l’ED Montaigne Humanités de rencontrer un chercheur de premier plan, qui a joué un rôle essentiel dans la recherche académique mais aussi pour la diffusion de la recherche et sa médiation.
Provincializar a Nicolás Maquiavelo : un diálogo con Claude Lefort y una teoría de la resistencia.
Invitée : Eugenia Mattei
Organisatrice : Cecilia Gonzalez Scavino
Date : Mardi 9 novembre 2021
Horaire : 17h30 - 19h30
Lieu : MLR001 / Visioconférence
Conférence en langue espagnole
Eugenia Mattei Pawliw es politóloga (UBA), magíster en Ciencia Política (IDAES-UNSAM) y Dra. en Ciencias Sociales (FSOC-UBA). Asimismo, se desempeña como Investigadora Asistente del CONICET y del Instituto de Investigaciones de Gino Germani de la Facultad de Ciencias Sociales de la UBA. Es Jefa de Trabajos Prácticos de Fundamentos de Ciencia Política I de la Facultad de Ciencias Sociales (UBA). Como formación posdoctoral, realizó estancias de investigación en la Università degli Studi Carlo Bo (Italia) y en la Universidad de Sevilla (España). Sus actuales líneas de investigación giran en torno a dos aspectos: primero, el estudio de la noción de instituciones en la obra de Nicolás Maquiavelo y su vínculo con el pensamiento republicano; segundo, la presencia de las pasiones en las teorías modernas de las resistencias del siglo XVI. Ha publicado artículos en revistas científicas internacionales y capítulos de libros. Se encuentra escribiendo su primer libro en coautoría con Gabriela Rodríguez Rial sobre Nicolás Maquiavelo y la relación entre la cosmología y las pasiones políticas. Es parte de la secretaría de redacción de la Revista Argentina de Ciencia Política.
La presente conferencia está organizada en dos partes. Primero, se busca reponer la relación que existe entre el análisis de Claude Lefort sobre la obra de Nicolás Maquiavelo —especialmente, en torno a la noción de república— y el desarrollo que realiza sobre el concepto de democracia moderna, puntualmente, en una conferencia de 1989, llamada “Democracia y Representación” dictada durante un coloquio sobre América Latina. En ella, no figura Maquiavelo de modo explícito pero su influencia está presente en el modo en que Lefort evalúa las democracias contemporáneas, marcado por una “historización europea de la vida política en Latinoamérica”. En un segundo momento de la presentación, se busca destacar en Maquiavelo una teoría de la resistencia con el objeto de reflexionar sobre otras formas de institucionalidad y de poder para pensar América Latina.
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FORMATION ANNULÉE !
Invitée : Françoise Vergès
Organisateurs : Timur Cengiz Uçan, Alexandra Boucherifi-Kornmann
Date : Mercredi 10 novembre 2021
Crédit : Boulomsouk Svadphaiphane, 2021Politologue, militante décoloniale féministe, Françoise Vergès a soutenu sa thèse de doctorat en Science Politique à l’Université de Berkeley en Californie en 1995, publiée en 1999 aux éditions Duke University Press sous le titre de Monsters and Revolutionaries. Colonial Family Romance. Elle a présidé le Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage de 2008 à 2012 et a été membre fondatrice du collectif Décoloniser les Arts. Elle est auteure de nombreux ouvrages à propos de l’esclavage, du colonialisme et du féminisme.
Ses ouvrages "Un féminisme décolonial" (2019) et "Une théorie féministe de la violence" (2020) présentent une approche décolonialiste et intersectionaliste du féminisme. Le féminisme qu’elle défend est à l’opposé de féminismes nationalistes et universalistes qui tendent à négliger les différences et les singularités des personnes et des sociétés en négligeant la critique du colonialisme. Elle met au jour dans ses ouvrages que la critique des violences sexistes et racistes implique de prendre en considération les différences et les singularités des personnes et des sociétés en pensant aussi bien les passés colonialistes que les pratiques néo-colonialistes.
Ses travaux portent également sur des questions que nous discuterons lors de l’atelier “Crise écologique et critiques de l’extractivisme”. En effet, Françoise Vergès a soulevé dans “Racial Capitalocene” (Verso, 2017) et “Capitalocene, Race, Waste, and Gender” (E-flux 2019), la question de savoir si la période de l’histoire qui a commencé quand l’écosystème terrestre a commencé à changer en conséquences des actions humaines, appelée l’anthropocène, est racial. Ce faisant, elle interroge aussi bien la légitimité que les corrélations et les représentations de la distribution du travail dans nos sociétés. Ses travaux sont en ce sens de la plus haute importance pour mener une critique adéquate de l’extractivisme. En effet, ainsi que "Gudynas le rappelle Neo-extractivismo y crisis civilizatoria" (2017), la notion d’extractivisme, qu’il définit comme un type d’appropriation des moyens naturels, a été élaborée en vue de critiquer l’usage de la violence en vue notamment de la construction de structures d’extraction, violence à laquelle se trouve particulièrement exposées les femmes.
Une critique adéquate de l’extractivisme devrait en ce sens mettre au jour en vue d’en comprendre les motifs et de la critiquer aussi bien cette violence que les manières avec lesquelles certaines personnes dont certaines femmes s’y trouvent plus exposées que d’autres. Au cours de son intervention, intitulée “Économie de l’extractivisme et de l’épuisement, une approche féministe décolonisée”, Françoise Vergès nous proposera une explication des relations entre les conceptions extractivistes de l’économie, leurs relations avec l’épuisement des personnes dont le travail est impliqué par le fonctionnement des extractivismes, dans une approche aussi féministe que décolonisée.
FORMATION ANNULÉE !
Invitée : Sylvie Lindeperg
Organisateurs : Clément Puget, Marguerite Vappereau
Date : Lundi 14 février 2022
Horaire : 17h30 - 19h30
Lieu : MLR001
Quels usages le cinéma fait-il du passé ?
Depuis plus de 25 ans, Sylvie Lindeperg étudie les rapports entre Histoire et cinéma à la confluence des disciplines et champs de recherche. Ses travaux portent majoritairement sur La Seconde Guerre mondiale, dont elle a analysé les films de fiction français et étrangers dans une perspective historienne (Les Écrans de l’ombre, CNRS, 1997) tout en abordant l’esthétique filmique, la politique française du 7e Art (1944-1969) ou encore l’économie du cinéma.
Ayant forgé la notion de palimpseste (en suivant Genette) appliqué au film, Sylvie Lindeperg aborde la mémoire filmique des « années noires » au regard des œuvres cinématographiques qui sont une part de l’histoire sociale, politique et culturelle de la France. Poursuivant son analyse du cinéma, elle a également choisi des corpus de films de non-fiction, et précisément les films d’actualités de la période de la Libération, dans Clio de 5 à 7 (CNRS, 2000) qu’elle considère en tant qu’archives du futur. Toujours autour de 39-45 et de ses soubresauts cinématographiques, Sylvie Lindeperg a interrogé – à partir d’archives – la vie du film Nuit et brouillard (A. Resnais) et sa circulation dans le monde afin d’en comprendre l’importance et l’impact mémoriel. Après Nuit et brouillard. Un film dans l’Histoire (Odile Jacob, 2007), ce sont quatre histoires de tournage du printemps-été 1944 qui ont mobilisé l’attention de l’historienne dont le but a été de retracer le processus d’écriture de l’histoire à l’œuvre dans La Voie des images (Verdier, 2013) et quatre films tournés en Tchécoslovaquie, France et Pays-Bas.
Rappelant l’importance de l’acte de filmer et de la prise de vue – parfois même sous la contrainte de la commande ennemie – Sylvie Lindeperg interroge la place de l’art au cœur du processus concentrationnaire et/ou exterminatoire comme vecteur de libération parfois et de résistance toujours. Questionnant de manière plus globale les usages contemporains des images d’archives (A qui appartiennent les images ?, FMSH, 2017), l’historienne dialogue régulièrement – dans les ouvrages pré-cités aussi – avec des cinéastes (J-L. Comolli, A. des Pallières) ou chercheurs (A. Wieviorka, Bernard Stiegler) pour appréhender la place du cinéma dans le processus global des écritures de l’Histoire. C’est d’ailleurs avec Jean-Louis Comolli et Annette Wieviorka qu’elle coréalise le film Face aux fantômes (2009), pour revenir sur le travail matriciel d’Alain Resnais en 1956.
Parce que l’image ne peut être garante d’une quelconque vérité sinon celle de son moment de création, Sylvie Lindeperg a poursuivi ses travaux sur les conséquences de la Seconde Guerre mondiale en étudiant avec précision l’ensemble du procès de Nuremberg et les images qui en sont issues – ce qu’elle qualifie de « plus grand conte moral jamais raconté ». Cette bataille des images – entre Russes et Américains – qui dura dix mois demeure une expérience unique de tournage quotidien d’un procès qui se voulait une preuve tangible de l’indignation des alliés tout autant qu’un acte d’accusation ultime des ex-belligérants nazis. Nuremberg. La bataille des images (Payot, 2021) en est le récit, sur lequel son autrice reviendra pour mieux évoquer l’ensemble de sa recherche et les perspectives ouvertes par ses différents travaux scientifiques.
Cet Horizon de la Recherche intéressera tout étudiant.e de Master et Doctorat en études cinématographiques, cela en écho aux réflexions développées par l’Unité de Recherche CLARE-centre ARTES d’une part et le Groupe d’Etudes sur la Guerre (GER) de l’UBM d’autre part, le Master parcours « Documentaire et archives » et le parcours « Approches historiques et socioculturelles du cinéma » mais également tout étudiant/doctorant/collègue de Sciences humaines, Langues et Civilisations de l’université.
FORMATION ANNULÉE !
Invité : Paolo Cammarosano
Organisatrice : Cristina Panzera
Date : Jeudi 10 mars
Le Professeur Paolo Cammarosano de l’Université de Trieste (émérite) est un historien de renom spécialiste d’histoire médiévale, d’archives, de sociologie urbaine. Il est invité dans le cadre des séminaire d’AUSONIUS le 10 mars 2021, à cette occasion nous l’invitons également à tenir une conférence dans le cadre des Horizons de la Recherche de l’École doctorale de l’Université Bordeaux Montaigne.
Invité : Hans-Jürgen Lusebrink
Organisateur : Sylvère Mbondobari
Date : Mercredi 20 avril 2022
Horaire : 10h30 - 12h30
Lieu : MLR001
Cette conférence propose d’analyser, à partir d’études de cas médiatiques et littéraires, les processus de transferts culturels au cours des phases successives de la mondialisation depuis le 18e siècle en focalisant l’intérêt (et les exemples choisis) sur la France et l’Allemagne et leurs relations avec le monde non-européen. Ces deux pays et aires culturelles furent, en effet, engagés, de manière très différentes et avec une intensité très variée, dans les processus de globalisation, résultant de l’expansion européenne outre-mer : alors que la France constituait, après l’Angleterre, jusqu’au milieu du 20e siècle, une des principales puissances coloniales et qu’elle était au centre d’un réseau mondial, sur le plan culturel, politique et militaire, ce n’est que dans la phase actuelle de la globalisation que l’Allemagne, elle, joue un rôle important, surtout sur le plan économique. En outre, la culture française , à travers la philosophie des Lumières et l’impact politique de la Révolution française, a joué un rôle central dans le transfert mondial de modèles civilisationnels et de valeurs universelles, telle la Déclaration des Droits de l’Homme et la conception moderne de la démocratie.
Dans une première étape seront mis en lumière, dans une perspective historique, les différents rôles et ancrages des sociétés et cultures allemande et française au sein des phases successives de la globalisation. La seconde étape analysera les positions différentes de la France et l’Allemagne dans la phase actuelle de la globalisation, caractérisée entre autre par la stratégie chinoise de la « route de la soie ». La troisième partie et la conclusion seront focalisées sur les concepts théoriques et les approches méthodologiques utilisés pour l’analyse des phénomènes et processus de transferts littéraires et culturels ainsi que sur les défis interculturels soulevés par cette phase actuelle de la mondialisation. Les figures et œuvres analysés et évoqués au cours de la conférence concernent des ouvrages philosophiques et littéraires (e.a. G.-T. Raynal, D. Diderot, G. Forster, A. von Humboldt, Jules Ferry, F. Sieburg, A. Kourouma, H.C. Buch) ainsi que des théoriciens contemporains dans le domaine des transferts culturels et de la mondialisation (e.a. S. Gruzinski, M. Espagne, O. Ette, D. Roig Sanz, S.B. Diagne).
Hans-Jürgen Lüsebrink, , Professeur senior d’Études Culturelles Romanes et de Communication Interculturelle à l’Université de Saarbrücken (Allemagne), Doctorats en philologie romane (Bayreuth, RFA, 1981) et histoire (EHESS, Paris, 1984), habilitation en philologie romane (Bayreuth, RFA, 1987). Professeur invité e.a. au Sénégal, au Burkina Faso, au Cameroun, en France (EHESS Paris, ENS Paris, EPHE, Limoges, Le Mans, Lyon), en Pologne, au Canada (Montréal, Québec, Ottawa, Moncton), aux États-Unis (Northwestern University, UCLA). Domaines de recherche: transferts culturels (France-Allemagne, Europe-monde non-européen; almanachs populaires dans le monde francophone; traductions d’encyclopédies au Siècle des Lumières; littératures et cultures francophones hors d’Europe (Afrique subsaharienne, Québec), théorie de la communication interculturelle.