Intervenants : Christophe Pébarthe, Guillaume Dubouilh et Marie Duret
Horaires : 10h30-12h30 Lieu : MLR033
La vérité n'aurait pas d'histoire, au contraire du mensonge et des erreurs. Elle échapperait aux sciences sociales, par sa nature même. Au mieux, il serait possible de faire une histoire de la connaissance de la vérité puisque la connaissance est produite et que cette production suppose des conditions matérielles et sociales. Cette conception a fait l'objet il y a peu d'un texte de Jacques Bouveresse dans lequel il défend que la vérité est indifférente au monde social dans lequel elle est produite. Parce que scientifique, cette vérité est de même irréductible à l'individu qui la formule. Pour certains, ce serait faire peu de cas des jeux de pouvoir qui sont à l'œuvre lorsqu'il s'agit de vérités, s'inspirant des travaux de Michel Foucault notamment. Mais s'il n'existe qu'un régime de vérité, c'est-à-dire que des règles historiquement instituées pour la saisir, si la vérité n'est qu'une construction historique, donc destinée à disparaître, n'est-ce pas l'idée même de vérité qui disparaît ? Sommes-nous condamné.e.s au relativisme et donc au pouvoir seul à même d'imposer la vérité du moment qui le sert et qui ne sert que lui ?
Les quatre séances de cet atelier de lecture entendent expliciter les termes de ce débat, afin d'envisager une histoire de la vérité qui ne cède pas aux sirènes relativistes.
Programme des quatre séances :
1) Christophe Pébarthe :Jacques Bouveresse, Nietzsche contre Foucault. Sur la vérité, la connaissance et le pouvoir, Marseille
2) Christophe Pébarthe : Daniele Lorenzini, La force du vrai. De Foucault à Austin, introduction
3) Marie Duret et Christophe Pébarthe : Arianna Sforzini, Les scènes de la vérité. Michel Foucault et le théâtre
4) Guillaume Dubouilh et Christophe Pébarthe, doctorant : Michel Foucault, La parrêsia