organisé par Marie-Lise Paoli
Horaires : 17h30-19h30 Lieu : MLR001
Intervenante : Marie-Lise Paoli
Séance inaugurale et rencontre avec les contributeurs de l’ouvrage L’Imaginaire au féminin : du liminal à l’animal…, dir. M.-L. Paoli (PUB, 2018).
« L’animalité comme paradigme postcolonial : Adua (2015) d’Igiaba Scego ». Intervenante : Hannah Nohe, Université de Bonn
Adua est une œuvre récente (2015) de l'auteure italienne Igiaba Scego. Elle explore les relations entre l'Italie et son ex-colonie, la Somalie, à partir de deux personnages somaliens migrants qui sont père et fille. Cette dernière est la principale protagoniste du roman auquel elle donne son nom.
Durant la séance, nous nous demanderons dans quelle mesure l'animalité peut être considérée comme un paradigme postcolonial, et comment elle s'applique différemment aux hommes et aux femmes.
Nous travaillerons sur des textes traduits spécialement de l'italien par notre intervenante.
« L'image de la femme transmise du monde imaginal au monde imaginaire dans les littératures persane et française » (1).
Intervenantes : Masoumeh Ahmadi et Sedigheh Sherkat Moghaddam, chercheures invitées de l’Université Allameh Tabatabaï de Téhéran.
Modification du thème de cette séance (suite à l'absence des invitées) :
Lecture filmique du thème « femme et animalité » (France-Haïti) par Raymond Arnaud.
Description :
Projection de documentaires et analyse filmique avec le réalisateur Raymond Arnaud.
France :
1. « La sardane à la fête de l’ours », 11 minutes 30, tourné en 1984 dans les Pyrénées Orientales
2. « Vagabondage champêtre de femmes/chats » (chorégraphie improvisée), 12 minutes, tourné en 2018 à Villenave d’Ornon
Haïti :
3. « Agoué, Lwa de la mer », 12 minutes, tourné en 2007 en Haïti au cours d’une cérémonie vaudou
4. « Fête des Guédés », 13 minutes, tourné en 2009 en Haïti au cours d’une cérémonie vaudou
Attention ! - séance déplacée au 1er avril de 10h à 12h suivi d'une projection de 14h à 16h
L'image de la femme transmise du monde imaginal au monde imaginaire dans les littératures persane et française » (2).
Intervenantes : Masoumeh Ahmadi et Sedigheh Sherkat Moghaddam, chercheures invitées de l’Université Allameh Tabatabaï de Téhéran.
« Femme, corps, danse et numérique : du sensible à l’invisible ».
Intervenante : Catherine Pascal, Université Bordeaux Montaigne
Cet atelier, adossé au programme de l’ERCIF (Équipe de Recherche Créativité et Imaginaire des Femmes de l’EA CLARE), est conduit en intégrant dans l’expérience genrée les évolutions les plus récentes, tant pratiques que théoriques, à partir des rapprochements parfois esquissés entre le spécisme et les autres formes de discrimination ; en appréciant la valeur heuristique de la transdisciplinarité, en particulier l’apport de l’éthologie animale et humaine, de la bioethique, etc., dès lors qu’il s’agit de (re)penser les distinctions humain / animal, féminin / masculin, mais aussi leur complexification en humain / posthumain, sexe relatif / absolu, féminisme / masculinisme… ; en analysant les modalités selon lesquelles ces questions travaillent l’imaginaire (humain) tel qu’il se manifeste dans la création littéraire et artistique ; en interrogeant les jeux et enjeux du féminin / masculin dans la littérature et les arts conjointement à une réflexion sur les théories et les pratiques artistiques d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
Les textes étudiés invitent à une (re)définition des polarités féminin / masculin, humain / animal, en croisant les approches (littéraires, artistiques, philosophiques, sociologiques, historiques, géographiques). La perspective est résolument diachronique (privilégiant l’histoire des cultures et des mentalities) et comparatiste (le champ d’investigation s’étend à toute aire culturelle). Alors que se sont multipliées des disciplines dont l'objet d'étude est prétendûment le féminin ou les questions de genre, et que le postféminisme fait naître de nouvelles interrogations, les chercheur.e.s qui choisissent ce domaine sont plus que jamais confronté.e.s au risque de faire « fausse route », pour reprendre l'expression d'Elisabeth Badinter dressant le bilan du féminisme dans l'ouvrage du même nom. Le questionnement méthodologique à partir des textes les plus divers s’avère fondamental pour préciser les enjeux et les perspectives de ce domaine de recherche.