Organisé par : Sylvia Kratochvil
Horaires : 13h30 - 15h30
Lieu : MLR033
Durée de la formation : 6 heures
Cet atelier de lecture s’intéresse à l’idée du kitsch qui se dessine à l’issue de l’esthétique kantienne au cours du XIXe siècle, notamment chez Nietzsche et Baudelaire.
Au XXe siècle,l’art kitsch se profile et son interférence avec la« culture de masse » et le progrès technique attire l’attention des intellectuels. Le kitsch est alors identifié à une mythologie populaire, au mal dans l’art ou à une esthétisation de la vie, mais aussi à une volonté de bonheur qui se heurte à divers obstacles.
Les textes proposés contiennent desinterprétations variées du kitsch et ses enjeux.
Le but de cet atelier, ouvert à toutes les disciplines, est d’établir une grille de lecture qui creuse ces axes :
- La transformation du public en « masse » de consommateurs
- L’impact de l’évolution technique sur l’art (notamment la naissance de nouveaux médias, comme la photographie, le cinéma)
- La psychologie et/ou l’anthropologie du kitsch
- La critique du kitsch
Textes proposés (une bibliographie avec les références exactes sera envoyée aux participant.e.s) :
Charles Baudelaire, Salon de 1846 (extraits) et « La morale du joujou » (1853)
Friedrich Nietzsche, Richard Wagner à Bayreuth (1876)
Herbert Marcuse, « Réflexion sur le caractère affirmatif de la culture » (1937)
Walter Benjamin, «Kitsch onirique » (1927) et Siegfried Kracauer, « Ornement de la masse » (extraits : trois courts articles sur le cinéma de 1926 à 1928)
Hermann Broch, « Quelques remarques à propos du kitsch » (1955) et Jean Baudrillard, La société de consommation (1970), extraits.