Exil et identité(s) - Université Bordeaux Montaigne

Exil et identité(s)

La recherche d'un équilibre complexe

Organisé par : Neila BOUDABOUS, Sarah CHAHED, Mohammad Shameem CHITBAHAL, Ichrak ISSAOUI

14 mars 2022 - De 09h00 à 17h00 - Salle MLR 001

De même qu’aucun de nous n’est ni en-dehors ni au-delà de la géographie, personne n’est entièrement dispensé de la lutte pour la géographie (Just as none of us is outside or beyong geography, none of us is completely free from the struggle over geography), écrivait Edward W. Said en 1993.

Il s’agit d’un combat complexe mais intéressant puisqu’il concerne non seulement les territoires, mais aussi la cartographie et la stratégie militaire. Cette lutte est omniprésente – la littérature, le cinéma, la politique l’illustrent. L’exil, la diaspora et l’identité y sont souvent associés. De nombreux travaux universitaires ont été consacrés à la migration et la mobilité afin de démontrer à quel point le mouvement et le déplacement pouvaient influencer notre mode de vie. Si les expériences liées à l’exil (choisi ou forcé) favorisent certaines formes de cosmopolitisme et la tolérance, elles entraînent parfois la méfiance et la crainte de la « culture de l’autre ». Que ce soit dans le pays d’origine ou d’accueil, le « caractère loyal » des exilés peut être remis en cause. Le sentiment de déracinement, d’appartenance entre alors en jeu. Si ces interrogations amènent parfois l’exilé à repenser son identité régionale ou nationale et son appartenance religieuse ou politique, elles peuvent entraîner la remise en question des notions liées à l’identité individuelle et l’appartenance à soi-même. Sans se limiter à l’aspect géographique, nous proposons une réflexion sur les éléments qui distinguent l’exil d’autres formes de migrations. De quel exil s’agit-il ? Dans la littérature et au cinéma (par exemple), est-il question de l’exil extérieur des auteurs et de leurs propres personnages ? Ou est-il question de celui qui se manifeste à travers l’espace de création, à travers la parole ? Ou bien s’agit-il encore de l’exil en tant que parole « délocalisée » dans un lieu autre que celui traditionnellement réservé à son exercice ? Sous quelles formes l’exil se manifeste-t-il et quelles en sont les conséquences ?

footer-script