Intervenants : Nicolas Labarre et Marie Gloris Bardiaux-Vaïente
Les jeudis suivants de 13h30-15h30, MLR033
Depuis 2015, et la publication, par les presses universitaires de Harvard, de la thèse en bande dessinée de Nick Sousanis, Unflattening, l’idée d’utiliser la bande dessinée comme mode de production et de publication de la recherche universitaire n’a fait que gagner du terrain. Citons ainsi l’édition d’un numéro spécial « Comics as Scholarship » de Digital Humanities Quarterly, sous la direction de Roger Whitson et Anastasia Salter, la création de la revue Sequentials, entièrement dédiée au sujet, début 2017 ou encore les numéros spéciaux des revues The Comics Grid et Essais, en 2018.
Dans tous ces cas, des auteurs universitaires mobilisent la bande dessinée comme une langue ou un support multimodal susceptible de renouveler les modes de production de la recherche. En bande dessinée, le chercheur ne renonce à aucune ressource du texte, mais il peut aussi jouer de la mise en page, de la séquence, du potentiel expressive de la graphie, de l’intericonicité ou des métaphores visuelles pour faire comprendre et diffuser ses travaux.
Cet atelier de formation se propose d’explorer ce champ qui s’ouvre sur plan théorique et pratique. Il s’agira tout d’abord de présenter la bande dessinée et son usage dans le champ scientifique (2 séances) avant de mettre en pratique ces réflexions (3 séances) pour produire seul ou en équipe un article de recherche en bande dessinée. Ces séances sont liées.