Du 24 mars 2015 au 25 mars 2015
Mis à jour le 23 février 2015
Depuis la fin du XVIIIe siècle en Europe, les journalistes ont aspiré à dépasser les contraintes d’immédiateté et de périodicité pour prendre leurs distances à l’égard de l’actualité. Ils ont manifesté l’intention de mettre en perspective les événements dans le cadre d’un discours à vocation historique.
Ce colloque international se propose d’examiner les modalités de cette ambition, notamment par rapport à la démarche de ceux qui se définissent comme historiens du temps présent (Zeithistoriker) et qui s’approprient à leur tour certains outils propres au journaliste et à son mode d’investigation.
Cette interdépendance soulève des questions qui restent très actuelles :
Est-il possible de concilier la perception du temps de l'historien et celle du journaliste ? Quelle incidence l’immersion dans l’immédiateté a-t-elle sur la conscience historique ?
Comment mettre à profit, dans un récit consacré à la reconstitution du passé, la proximité du journaliste avec les acteurs, sa réaction à l’égard des événements ou encore l’inscription de son travail dans le débat public ?
Y a-t-il une complémentarité entre écriture journalistique et écriture de l’histoire ?
Rassemblant des spécialistes des médias, des historiens ou encore des germanistes, ce colloque franco-allemand sera aussi l'occasion d'un dialogue avec des journalistes, à la faveur d'une table ronde aux archives départementales de Gironde, où seront évoqués les grands défis qui se présentent au monde contemporain de la presse (débat sur la liberté d'expression, légitimité dans l'espace public, numérique…).
Organisation et contacts
Tristan Coignard (tristan.coignard @ u-bordeaux-montaigne.fr) (SPH/Université Bordeaux Montaigne)
Iwan-Michelangelo D’Aprile (Université de Potsdam)
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