Le 27 novembre 2017
Mis à jour le 16 novembre 2017
Face aux mutations de la société contemporaine qui interrogent le citoyen et appellent une réflexion collective, l’Université Bordeaux Montaigne doit jouer un rôle dans la construction de ce débat public. Elle propose un cycle de 17 rendez-vous : les conférences Montaigne, ouvertes à tous les publics en 2017-2018.
La recherche de la juste place de la religion dans les États et les sociétés n’a pas fini de mobiliser les citoyens. Chaque génération examine à nouveaux frais un legs juridique et symbolique qu’elle complète ou amende afin de résoudre les nouveaux problèmes qui ne manquent pas de se poser. En France, le legs qu’il nous est donné de faire vivre a pris le nom de "laïcité".
Il offre aux chercheurs et à l’ensemble de la collectivité nationale la possibilité d’interroger l’objet religieux comme un objet social parmi d’autres, en toute liberté d’esprit, sans irrévérence ni révérence obligées. C’est ce cadre respectueux de la liberté de conscience qui permet aujourd’hui à l’Université Bordeaux Montaigne d’apporter sa contribution au débat public en organisant un cycle de conférences sur "Religions et laïcité".
Par Éric Suire, maître de conférences en Histoire à l’Université Bordeaux Montaigne.
L’expression « guerres de religion », aujourd’hui si commune, était inconnue des hommes et des femmes qui ont vécu les troubles religieux des XVIe et XVIIe siècles. Naturellement, cela ne signifie pas que ces événements ne furent pas des « guerres de religion », mais il convient de se pencher sur la signification de ces affrontements civils, à la fois pour leurs contemporains et pour les historiens qui les ont étudiés. Les « guerres de religion » ne recouvrent pas toutes les formes de conflits religieux. Dans l’historiographie française, ce terme s’applique aux affrontements opposant les catholiques aux protestants dans l’Europe de la première modernité. Il faudrait plutôt les qualifier de « guerres confessionnelles » ou de « guerres de confession », car elles opposèrent entre eux des chrétiens qui appartenaient à la même religion.
Agrégé d’histoire, maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, Éric Suire a consacré sa thèse de doctorat à l’étude de la sainteté française de la Réforme catholique (1998), puis son HDR à la littérature hagiographique du temps des Lumières (2010). Il s’intéresse également aux rapports entre l’autorité temporelle et le clergé (Pouvoir et religion en Europe XVIe-XVIIIe siècles, Armand-Colin, 2013). Son dernier livre, à paraître chez Droz en octobre 2017, porte sur Les vies de Jésus avant Renan.
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Les Conférences Montaigne : 17 rendez-vous sur l'année
Cliquez pour zoomerEntrée libre et gratuite
Université Bordeaux Montaigne, domaine universitaire de Pessac.
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